
ALGERIE-SAHEL – L’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou a déclaré, samedi, que l’Algérie avait un rôle important à jouer dans la stabilisation du Sahel, relevant que la crise sécuritaire que connaît la région était d’ « ampleur » et « complexité » jamais vu auparavant. Animant une conférence sous le thème, “les défis sécuritaires dans la région du Sahel africain et leurs répercussions sur la stabilité dans la région”, a l’Institut national d’études de stratégie global, M. Issoufou a affirmé que “l’Algérie qui est une puissance” dans le continent africain “a la capacité et l’expertise nécessaire pour contribuer à la stabilité du Sahel”. A cet égard, l’ancien Président du Niger a expliqué que, “l’implication de l’Algérie doit concerner tous les domaines”, notant qu’outre le domaine militaire, “la lutte contre le terrorisme et le crime organisé est aussi “idéologique, politique et économique”. “La lutte contre les organisations terroristes dans le Sahel nécessite le soutien de l’Algérie qui est essentiel dans la recherche de la paix et de la stabilité dans la région”, a-t-il insisté. Mahamadou Issoufou, qui a été reçu par le président Tebboune a, par ailleurs, déclaré qu’il a constaté une “parfaite” convergence de vues entre l’Algérie et le Niger sur les solutions de sortie de crise au Sahel, faisant savoir que le président nigérien, Mohamed Bazoum, l’a chargé d’un message à transmettre à son homologue algérien.
MAROC – Le tribunal de première instance de Tanger a tranché. Il a condamné un professeur à un an de prison ferme pour harcèlement sexuel contre une de ses étudiantes, sur fond de multiples scandales de chantage sexuel dans les universités. « Nous ne sommes pas satisfaits de ce verdict car on parle de faits très graves qui vont à tout jamais marquer la victime », ajoute l’avocate de la partie civile qui va faire appel. L’enseignant de langue espagnole à l’Ecole Supérieure de Traduction de Tanger, âgé 46 ans, a été arrêté début janvier en pleine vague de dénonciation du chantage et harcèlement sexuel en milieu universitaire. Des scandales à répétition qui ont suscité une grande indignation sur les réseaux sociaux et ont enclenché des poursuites : un professeur de l’Université de Settat, près de la mégapole Casablanca, a été condamné le 12 janvier à deux ans de prison ferme pour avoir fait chanter sexuellement des étudiantes. Il s’agit du premier verdict prononcé dans le cadre du scandale connu sous le nom de « sexe contre bonnes notes », qui implique quatre autres professeurs dont le procès est toujours en cours.
LIBYE – Les forces d’opérations conjointes libyennes sur véhicules armés, provenant des villes voisines de Tripoli, se sont rassemblées dans la capitale du pays samedi pour soutenir la légitimité d’Abdel Hamid Dbeibah en tant que chef du gouvernement libyen. Venues de Misrata, Khoms et Zlitan, avec environ 300 véhicules armés, elles ont paradé sur la place des Martyrs de Tripoli à leur arrivée. Le colonel Ibrahim Mohamed, commandant sur le terrain de la force d’opérations conjointe, a déclaré que leur objectif était de préserver « la voie démocratique en Libye » et qu’ils rejettent le règne des militaires. « Nous en avons assez des gouvernements, parfois un gouvernement administratif et parfois un gouvernement de transition », a-t-il dit. « Nous voulons des élections », a-t-il ajouté. La Force d’opérations conjointes a déclaré dans un communiqué, plus tôt dans la journée de samedi, qu’elle s’était déplacée sur ordre de Dbeibah, qui lui avait demandé de « sécuriser le siège du gouvernement et les sites clés de la capitale ».

SYRIE – Six civils dont deux enfants ont été tués samedi dans un bombardement des forces du régime syrien dans la province d’Idlib (nord-ouest), dernier grand bastion rebelle et djihadiste du pays, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Un photographe de l’AFP présent dans la localité de Maarat al-Naassane, proche des zones contrôlées par le régime, a confirmé avoir vu les corps. Selon lui, le bombardement a eu lieu vers 11H30 GMT et a été suivi d’autres tirs. «L’obus est tombé sur une maison où se trouvaient des civils, tuant six personnes d’une même famille, deux enfants, deux femmes et deux hommes», a précisé l’OSDH. Selon la même source, d’autres personnes, dont un enfant, ont été grièvement blessées. La région d’Idlib abrite environ trois millions de personnes, dont les deux tiers sont des déplacés venus d’autres régions syriennes. Le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, et ses alliés contrôlent environ la moitié de la province ainsi que certaines parties des provinces voisines.
IRAK – La reconstruction du célèbre minaret de la mosquée Al-Nouri de Mossoul, dans le nord de l’Irak, détruit en 2017 lors des combats contre le groupe État islamique (EI), ainsi que de deux églises commencera en mars, a annoncé l’Unesco. En janvier, les responsables locaux des Antiquités avaient annoncé la découverte des fondations d’une salle de prière musulmane datant du XIIe siècle, lors de fouilles dans le sous-sol de la mosquée Al-Nouri, où Abou Bakr Al-Baghdadi, alors chef de l’EI, avait proclamé l’établissement de son «califat» lors de sa seule apparition publique, en juin 2014. La mosquée et le minaret – surnommé par les habitants «la bossue» (Al-Hadba) – avaient été détruits en juin 2017, l’armée irakienne accusant l’EI d’y avoir placé des explosifs. «Après trois ans de travaux préparatoires intensifs, la reconstruction du minaret Al-Hadba et des églises Al-Saa’a (Notre-Dame de l’Heure, ndlr) et Al-Tahera sera lancée en mars», a indiqué l’organisation de l’ONU. «Au total, à ce jour, l’Unesco a mobilisé 110 millions de dollars pour faire revivre l’esprit de Mossoul».
YÉMEN – Un responsable des Nations Unies a confirmé samedi que cinq membres du personnel de l’ONU ont été enlevés dans la province agitée d’Abyan, dans le sud du Yémen.
Russell Geekie, conseiller principal en communication auprès du coordinateur de l’action humanitaire pour le Yémen, a dit que les membres du personnel de l’ONU « étaient sur le chemin du retour vers Aden après avoir terminé une mission sur le terrain ». « Les Nations Unies sont en contact étroit avec les autorités pour obtenir leur libération », a-t-il ajouté. Parallèlement, les médias locaux ont rapporté que des hommes armés inconnus, soupçonnés d’être des membres de la branche d’Al-Qaïda basée au Yémen, ont intercepté un véhicule de l’ONU dans le district de Mudiyah, dans l’est de la province d’Abyan. Les hommes armés ont enlevé plusieurs employés de l’ONU et les ont emmenés dans un lieu inconnu, selon les médias. Jusqu’à présent, personne n’a revendiqué la responsabilité de cet enlèvement. Le réseau Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP), basé au Yémen, qui opère principalement dans les provinces de l’est et du sud du pays, est responsable de nombreuses attaques très médiatisées contre les forces de sécurité. L’AQAP a profité des années de conflit meurtrier entre le gouvernement yéménite et les milices houthistes pour étendre sa présence dans certaines régions clés de ce pays arabe ravagé par la guerre.
Par ailleurs,les Houthis ont chassé samedi l’armée gouvernementale de la ville de Harad, dans la province de Hajjah, tuant plus de 60 soldats et blessant 140 autres, a indiqué une source militaire. « Les rebelles ont repris à l’armée le camp militaire d’al-Mihsam et la chaîne de hautes montagnes lors de la bataille d’aujourd’hui », a déclaré à l’agence chinoise Xinhua la source sur la ligne de front.

ISRAËL – Au moins deux personnes ont été blessées et six autres arrêtées après des heurts dans le quartier sensible de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, tôt ce dimanche matin. Le porte-parole du Hamas à Jérusalem, Muhammad Hamada, basé dans la bande de Gaza, a estimé que « les attaques des colons contre Sheikh Jarrah, dirigées par le député Itamar Ben Gvir, jouent avec le feu à Jérusalem et cela pourrait enflammer toute la Palestine ». « Les conséquences de ces attaques sont comme une dynamite qui finira par exploser devant eux », a ajouté Muhammad Hamada. Il a par ailleurs appelé tous les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem à « se mobiliser pour les habitants de Sheikh Jarrah ».
Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants, ainsi qu’entre Juifs et Palestiniens, après une attaque à la bombe incendiaire présumée contre une maison juive, et l’annonce du député d’extrême droite Itamar Ben Gvir de sa volonté d’installer son bureau dans ce quartier en proie à des tensions depuis plusieurs mois.
INSOLITE – La croisière de rêve s’est transformée en cauchemar. Parti de Miami le 9 janvier 2022 pour un séjour d’une semaine dans les Caraïbes, un couple de touristes français s’est retrouvé bloqué sur une île mexicaine, selon une information de la radio RTL. Avant le départ, la compagnie MSC avait annoncé l’annulation de l’escale aux Îles Caïmans pour raisons sanitaires. L’excursion avait été remplacée par une étape sur l’île mexicaine de Cozumel. Les horaires avaient été modifiés et tous les voyageurs devaient être rentrés sur le bateau en début de soirée. Selon RTL, les deux Français n’auraient pas reçu cette information. De retour au bateau vers 19 h afin de récupérer des affaires pour aller dîner, le couple se serait vu refuser l’accès au navire sous prétexte que la passerelle était en train d’être remontée.
« J’ai crié, hurlé et le bateau est parti devant nos yeux », a confié la Française à nos confrères. Les amoureux ont ensuite rencontré trois autres touristes « également abandonnés par MSC ». Après avoir payé un avion à ses frais pour rejoindre Miami, le couple a pris un autre vol reliant la Jamaïque où se trouvaient le bateau ainsi que leurs affaires. Malgré les excuses de l’équipage qui les a aussitôt surclassés, les touristes français demandent aujourd’hui le remboursement de la croisière dans son intégralité mais aussi des frais causés par ce qu’ils considèrent comme un abandon, à savoir 1 200 € au total. Ils ont déposé une main courante et n’excluent pas de lancer des poursuites judiciaires. Contactée par RTL, la compagnie nie toute responsabilité.
BURKINA FASO – Les soldats français de l’opération « Barkhane » ont tué, au Burkina Faso, quarante djihadistes impliqués dans les récentes attaques dans le nord du Bénin voisin qui avaient fait neuf morts, dont un ancien militaire français, a annoncé l’état-major, samedi 12 février. Ces trois attaques à la bombe artisanale avaient fait également douze blessés parmi les équipes chargées de la sécurité du parc naturel W. La force militaire qui lutte contre les groupes djihadistes, « alertée par ses partenaires béninois et burkinabés », « a engagé des capacités aériennes de renseignement pour localiser ce groupe armé » responsable des attentats avant d’effectuer, jeudi, des frappes aériennes dans lesquelles quarante djihadistes ont été tués, détaille un communiqué. « Dans la matinée du 10 février, après avoir localisé et identifié une première colonne de terroristes se déplaçant à moto, en accord et en coordination permanente avec les autorités burkinabées, une première frappe aérienne a été effectuée par un drone Reaper alors que la colonne venait de pénétrer sur le territoire burkinabé » et « une dizaine de terroristes ont été neutralisés », selon l’état-major. « L’engagement d’une patrouille de chasseurs Mirage 2000 a permis de procéder à trois nouvelles frappes visant des regroupements de terroristes à proximité du lieu de la première frappe », au cours desquelles « plus d’une trentaine de terroristes ont été neutralisés, un pick-up et plus d’une dizaine de motos ont été détruits ».

MALI – Alors que la France s’apprêterait à annoncer, peut-être mercredi, qu’elle quitte le pays, un projet de loi présenté par les militaires et consulté samedi par l’AFP indique que le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, ne pourra pas être candidat à la future élection présidentielle censée ramener les civils au pouvoir. Le texte reste flou sur la date à laquelle des élections auraient lieu, alors que la question donne lieu à un bras de fer entre les autorités maliennes d’une part et l’organisation des Etats ouest-africains Cédéao ainsi qu’une partie de la communauté internationale de l’autre.
D’autre part, l’imam Dicko, leader religieux écouté, a déclaré lors du Forum d’Abu Dhabi pour la paix organisé du 8 au 10 février à Nouakchott que «Nous ne devons pas oublier que notre partenaire stratégique sur le plan sécuritaire est la France. Il faut être réaliste même si certaines personnes proches du pouvoir ne souhaitent plus entendre parler de la France et veulent mettre fin à nos relations de manière brutale». Il a jouté : « Ce n’est donc pas une mauvaise chose en soi que les Français se retirent de notre pays pour que les Maliens se rendent compte qu’ils n’ont pas opté pour le bon choix ».
ESPAGNE – Il n’a pas supporté qu’on lui fasse la leçon. Un garçon de 15 ans a été arrêté en Espagne, soupçonné d’avoir abattu ses parents et son frère de 10 ans à la suite d’une querelle sur de mauvais résultats scolaires. Le drame, qui s’est produit mardi soir dans une zone rurale proche d’Elche, à 20 km de la ville portuaire d’Alicante (sud-est du pays), n’a été découvert que vendredi soir par une parente venant aux nouvelles. « La sœur de la mère est venue à la maison parce qu’elle n’avait aucune nouvelle de la famille et c’est alors que son neveu lui a dit qu’il avait tué son père, sa mère et son frère », a précisé un porte-parole de la police. Alertée, la police a retrouvé trois corps gisant dans la maison. Elle a arrêté « un mineur de 15 ans » qui était resté seul dans la maison avec les cadavres pendant trois jours. Trois jours de deuil décrétés dans la commune L’adolescent a dit qu’il s’était « disputé avec sa mère au sujet de ses notes à l’école » puis qu’il avait utilisé le fusil de chasse de son père pour la tuer, abattant ensuite son frère de 10 ans et enfin son père. Des sources proches de l’enquête ont souligné que ce dernier, ensanglanté, a demandé à son fils ce qu’il faisait. L’adolescent lui aurait alors une nouvelle fois tiré dessus, « parce qu’il ne se taisait pas », rapporte El Mundo.
CALIFORNIE – Plus de 28 °C en plein mois de février. Depuis le début du mois, la Californie fait face à une « canicule hivernale », une vague de chaleur sans précédent. Dans la région de San Francisco, plus de 28,3 °C ont été enregistrés, pulvérisant un record établi en 2018 à 27,2 °C. A Los Angeles, 31 degrés sont attendus ce dimanche 13 février. Quelques heures avant le Super Bowl, organisé dans l’État de la Californie, quelques départs de feu ont été recensés par les services de lutte anti-incendie. Les températures sont en moyenne plus de 10 degrés au-dessus de la moyenne saisonnière. Cette chaleur hors de saison s’étend aussi plus au nord, dans la région de San Francisco par exemple où plusieurs records de chaleur ont été battus pour un 9 février, avec 28,3 °C enregistrés à Salinas contre 27,2 °C quatre ans plus tôt. L’espoir d’enrayer un cycle de sécheresse chronique qu’avaient suscité fin décembre des chutes de neige spectaculaires sur les sommets californiens n’aura pas duré. Plus de 10 000 km² de végétation ont brûlé l’an dernier en Californie, la deuxième pire année de l’histoire. Le nombre et l’intensité des feux se sont multipliés ces dernières années dans tout l’ouest des États-Unis, avec un très net allongement de la saison des incendies, un phénomène notamment lié au réchauffement de la planète.

SUPER BOWL – La 56e finale se disputera dans la nuit de dimanche à lundi (à 0h30, en direct sur la chaîne L’Equipe). Elle opposera les Los Angeles Rams aux Cincinnati Bengals. Le Super Bowl, c’est la finale sportive de tous les superlatifs. 30 secondes e pub coûtent 6,15 millions d’euros. Pringles vantera ses chips pendant une minute trente. 1,4 milliard d’ailes de poulet vont être mangées même si un spot rappellera que le poulet est un être vivant. 100 millions de téléspectateurs américains seront devant leur écran. Au SoFi stadium de Los Angeles, terrain des Rams, la place coûte en moyenne 5 000 euros. De manière générale, le coût élevé du sport professionnel aux États-Unis est une réalité. « 10 % de la population a les moyens d’aller aux matches, les autres regardent la télé », a dénoncé l’économiste de Stanford Roger Noll, cité par L’Equipe.
BIRMANIE – La junte militaire a annoncé samedi 12 février qu’elle allait relâcher plus de 800 prisonniers dans le cadre d’une amnistie à l’occasion du Jour de l’Union. Selon une « ordonnance de grâce en commémoration du jubilé de diamant du Jour de l’Union », qui tombe samedi, 814 prisonniers seront relâchés, a annoncé dans un communiqué le chef de la junte, Min Aung Hlaing. Cette amnistie concerne principalement des prisonniers de Rangoun, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, sans préciser si l’universitaire australien Sean Turnell ferait partie ou non de ces détenus libérés. Professeur d’économie, M. Turnell travaillait en tant que conseiller de la dirigeante civile Aung San Suu Kyi lorsqu’il a été arrêté, en février 2021. Dans la capitale Naypyidaw, la junte a célébré le Jour de l’Union par un défilé des centaines de militaires et de fonctionnaires. Dans un discours, Min Aung Hlaing a répété ses accusations de fraude lors des élections de 2020 remportées par Aung San Suu Kyi et a appelé la multitude d’organisations ethniques armées qui se battent contre l’armée birmane -et entre elles- à s’asseoir à la table des négociations.
MEXIQUE – Neuf personnes, six hommes, deux femmes et un enfant, ont été tuées à Ciudad Juarez, dans le nord du Mexique, lors de deux attaques lancées pendant la veillée funèbre puis les funérailles d’un homme qui avait lui-même été assassiné, a annoncé samedi le parquet local. La première attaque par balles a visé, dans la nuit de vendredi à samedi, la maison où le corps de l’homme assassiné mercredi était veillé par ses proches. Trois personnes ont alors été tuées. Le corps du défunt a ensuite été transporté samedi dans un temple protestant, où un groupe d’hommes armés a fait irruption et ouvert le feu, tuant six autres personnes. Les deux fusillades ont également fait deux blessés. Située à la frontière avec les Etats-Unis, face à El paso (Texas), Ciudad Juarez est l’une des villes les plus violentes du Mexique.

MIGRANTS – L’Ocean Viking, le navire de secours en mer de SOS Méditerranée, a recueilli 228 personnes dont 51 mineurs qui tentaient de rejoindre l’Europe dans de petites embarcations, lors de quatre opérations de sauvetage en moins de 24 heures, a indiqué l’ONG ce dimanche. La première intervention s’est déroulée samedi après-midi dans la zone de recherche et de sauvetage maltaise, avec 93 personnes qui se trouvaient sur une embarcation en bois surchargée, a indiqué dans un communiqué l’ONG SOS Méditerranée, dont le siège est à Marseille. Dans le courant de la nuit de samedi à dimanche, ce sont 88 autres migrants dont un bébé qui ont été pris en charge alors qu’ils se trouvaient sur une autre embarcation en bois surchargée, dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne. Ce matin, l’Ocean Viking, co-affrété par SOS Méditerranée avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a repéré dans la zone maltaise une nouvelle embarcation en bois qui menaçait de prendre l’eau. Les 22 personnes qui s’y trouvaient ont été amenées à bord. Enfin, les équipe de SOS Méditerranée ont procédé dimanche matin à un quatrième sauvetage, toujours dans la zone maltaise, en prenant à leur bord 25 personnes qui se trouvaient dans un bateau en fibre de verre en détresse dans les eaux internationales.
NICARAGUA – L’ancien héros de la guérilla sandiniste Hugo Torres, passé dans l’opposition au président du Nicaragua Daniel Ortega pour lequel il avait autrefois risqué sa vie, est mort samedi en détention à l’hôpital à l’âge de 73 ans. Ecroué le 13 juin dernier dans la redoutable prison d’El Chipote à Managua, Hugo Torres Jimenez faisait partie des 46 opposants arrêtés par le gouvernement Ortega qui les accusait d’ourdir un complot contre lui avec le soutien des Etats-Unis. Il avait été extrait de prison le 17 décembre pour être hospitalisé, selon des proches. « De par la volonté expresse de notre père, aucun hommage funèbre ni aucune cérémonie publique ne seront célébrés », a indiqué la famille. Hugo Torres était vice-président du parti d’opposition Union Démocratique Rénovatrice (Unamos), issu en 1995 d’un courant du parti sandiniste en désaccord avec Daniel Ortega. Il a été un des acteurs de premier plan de la lutte contre la dictature des Somoza, la famille qui a régné sans partage sur le Nicaragua entre 1937 et 1979. Hugo Torres avait notamment mené en 1974 une opération de la guérilla pour libérer des prisonniers, dont Daniel Ortega lui-même. Le parquet du Nicaragua a indiqué que le général Torres était mort « des suites d’une maladie », et que la « suspension définitive » des poursuites qui le visaient avait été demandée et obtenue.
VENEZUELA – Des milliers de partisans du pouvoir ont défilé dans Caracas samedi lors de la journée mondiale de la jeunesse, rendez-vous annuel important au Venezuela, affichant leur soutien au président Nicolas Maduro alors que la manifestation de l’opposition a réuni quelque 500 personnes. Les deux cortèges ne se sont pas croisés. Le pouvoir avait mobilisé son parti et affrété des bus pour faire venir des militants de toutes les régions du pays. «Chavez donne le ton, Maduro est au volant», pouvait-on notamment lire sur une banderole. «Cette jeunesse courageuse suit ses rêves et continue à lutter pour la patrie» a affirmé à l’AFP, Maria Amatima, 26 ans, animatrice.
Acclamé, le président Maduro a conclu la manifestation par un discours : «Je vous demande (les jeunes) de m’aider (…) contre la corruption et la bureaucratie… Je viens vous demander de l’aide». Le leader de l’opposition Juan Guaido a également prononcé un discours appelant notamment à «l’unité», trois mois après la défaite d’une opposition divisée lors des élections régionales (scrutin à un tour) de novembre.

ALLEMAGNE – Frank-Walter Steinmeier, 66 ans, a été élu ce dimanche pour un deuxième mandat de cinq ans à la présidence de la République fédérale d’Allemagne, une fonction essentiellement honorifique. Le résultat du vote à bulletins secrets du collège de grands électeurs n’est pas une surprise puisque la plupart des principaux partis politiques du pays avaient annoncé au préalable leur soutien à la reconduction du président sortant. Frank-Walter Steinmeier est apprécié pour son attachement aux bonnes relations entre les grands partis du pays et sa réélection est considérée comme un gage de continuité dans un pays qui a changé de chancelier l’an dernier après 16 ans de mandats d’Angela Merkel et n’est pas encore sorti de la crise du coronavirus. Dans un discours prononcé juste après l’annonce du résultat du scrutin, il a promis de se battre pour la démocratie tout en reprochant à la Russie de menacer l’Europe d’un conflit armé en Ukraine. « Je ne peux qu’avertir » le président russe, Vladimir Poutine, a-t-il dit. « Ne sous-estimez pas le pouvoir de la démocratie. » Ancien bras droit de l’ex-chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, Frank-Walter Steinmeier a ensuite été ministre des Affaires étrangères d’Angela Merkel.