
ALGÉRIE – La Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop) exprime sa profonde préoccupation à la détérioration de la situation sociale et syndicale, notamment, après l’annonce du gouvernement d’un projet d’amendement de la loi relative au droit syndical. Ce projet n’a pas été publié sur le site du gouvernement, ni distribué aux organisations, ni à la société civile ou aux médias pour en discuter comme l’exigent les normes et les fondements démocratiques. Pour la confédération, « Il est inquiétant de savoir que les textes imposent la distinction entre l’exercice syndical et la politique qui promulgue des articles criminalisant cet acte. De notre part, nous considérons que le sens de ces articles est très large, peut-être interprété de plusieurs manières, ce qui nous rappelle l’article 87 bis du nouveau Code pénal qui était déployé pour accuser une centaine de militants.antes de terrorisme. D’autre part, nous avons compris que le gouvernement a ajouté des articles criminalisant d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans tout membre ou organisation qui rejette ou s’oppose à une décision de dissolution. Ces articles ouvrent désormais la porte au gouvernement pour dissoudre davantage les organisations syndicales qui le dérangent sans la moindre résistance ». D’autre part, le régime fiscal régissant les professions libérales non commerciales, contenu dans la loi de finances 2022, continue de faire des remous en milieu libéral. Après la montée au créneau des avocats qui ont réussi à paralyser les cours de justice et les tribunaux pendant plusieurs jours, le bureau national du Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) annonce l’organisation d’une grève nationale d’une journée renouvelable à partir du lundi 28 février.
ALGERIE – L’ex ministre de l’Energie Chakib Khelil, en fuite à l’étranger, a été condamné par contumace ce lundi 14 février par le tribunal de Sidi M’hamed à une peine de 20 ans de prison ferme, assortie de deux millions de dinars. Le pôle économique et financier du tribunal a délivré un mandat d’arrêt international à l’encontre de l’ex-homme fort du secteur algérien des hydrocarbures. Le 1er février, le parquet avait requis une peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre de Chakib Khelil.
Ce dernier est poursuivi pour des délits liés à la dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conclusion de marchés publics contraires à la réglementation en vigueur notamment lors de conclusion du marché pour la réalisation du complexe gazier d’Arzew (Oran) en 2008, lors duquel le groupe italien Saipem a été privilégié, sur instruction de Chakib Khelil, au détriment de la société émiratie « Petrofac » qui avait pourtant présenté une meilleure offre. Poursuivi dans la même affaire, Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, a été condamné à cinq ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars uniquement pour conclusion de marchés publics en infraction à la réglementation en vigueur.
MAROC – Le chiffre d’affaires à l’export des produits marocains d’artisanat est reparti à la hausse en 2021, enregistrant une valeur dépassant les 893 millions de dirhams (MDH), soit une évolution de 50% par rapport à l’année précédente. « Après une année 2020 marquée par une inflexion [-25 %], et un coup d’arrêt lié à la crise sanitaire et économique du Covid-19, le chiffre d’affaires à l’export des produits d’artisanat est reparti à la hausse en 2021, enregistrant une valeur dépassant les 893 MDH, soit un taux d’accroissement de 50% par rapport à l’année précédente », indique un communiqué du ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’Economie sociale et solidaire. Le chiffre d’affaires à l’export des produits marocains d’artisanat est reparti à la hausse en 2021, enregistrant une valeur dépassant les 893 millions de dirhams (MDH), soit une évolution de 50% par rapport à l’année précédente. « Après une année 2020 marquée par une inflexion [-25 %], et un coup d’arrêt lié à la crise sanitaire et économique du Covid-19, le chiffre d’affaires à l’export des produits d’artisanat est reparti à la hausse en 2021, enregistrant une valeur dépassant les 893 MDH, soit un taux d’accroissement de 50% par rapport à l’année précédente », indique un communiqué du ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’Economie sociale et solidaire. Le tapis marocain a lui aussi connu un réel regain de croissance, affichant une progression de 67% en glissement annuel, après deux années consécutives de régression.

MAURITANIE – Pays frappé par la sécheresse, la Mauritanie mise les ressources en eau souterraine qui constituent un apport non négligeable pour l’approvisionnement des populations et le développement de l’agriculture. Le gouvernement mauritanien a récemment validé un projet visant l’exploitation durable des aquifères encore non asséchés dans les régions du nord. Il sera mis en œuvre par l’United States Geological Survey (USGS), l’agence du gouvernement américain responsable de l’eau, de la terre, des sciences biologiques et de la cartographie civile, en collaboration avec le ministère mauritanien de l’Eau et de l’Assainissement. L’agence américaine recevra 9,5 millions de dollars du gouvernement des États-Unis d’Amérique, sur une période de 22 mois pour réaliser toutes les études nécessaires.
SAHARA – Le Mouvement Sahraouis pour la Paix (MSP) lance un appel pour l’organisation d’un dialogue inter sahraouis, devant réunir «toutes les sensibilités politiques». L’initiative a pour objectif d’«ouvrir un débat national, honnête, franc et rationnel sur la situation actuelle et les moyens d’en sortir, et de développer une vision et des stratégies futures objectives et applicables, en évitant la politique de gaspillage des opportunités et en traitant avec la communauté internationale en vue de parvenir à une solution juste et consensuelle» pour le conflit. Ce dialogue, précise le MSP dans un communiqué, est ouvert «aux associations civiles sahraouies, les élus, les notables et aux fils et petits-fils des membres de l’Assemblée générale sahraouie (la Jamaa Sahraouie)». Cette dernière instance avait vu le jour en 1967 sous la colonisation espagnole. Son pouvoir était strictement consultatif. Le MSP propose de tenir son projet de dialogue en Mauritanie ou en Espagne. Le MSP, créé en avril 2020, a réitéré son appui aux efforts menés par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, l’Espagne et les Etats-Unis en vue d’une relance du processus des pourparlers.
LIBYE – L’émissaire de l’ONU Stephanie Williams a rencontré dimanche les deux dirigeants rivaux du pays, les appelant à « préserver la stabilité », sans prendre position. Le Parlement a en effet désigné le 10 février Fathi Bachagha pour remplacer à la tête du gouvernement Abdelhamid Dbeibah qui a refusé de céder le pouvoir. A M. Dbeibah, elle a rappelé « l’importance pour tous les acteurs » de préserver la stabilité. A M. Bachaga, elle a « souligné la nécessité d’aller de l’avant de manière inclusive, transparente et consensuelle, et de maintenir la stabilité ». Jeudi, le porte-parole de l’ONU avait d’abord déclaré que l’organisation internationale continuait de reconnaître M. Dbeibah comme Premier ministre, mais Antonio Guterres a nuancé cette position vendredi en indiquant avoir « pris acte » de la désignation de M. Bachagha et en appelant « toutes les parties à continuer de préserver la stabilité en Libye comme priorité absolue ».

IRAK – Des projets de TotalEnergies en Irak sont au point mort, faute d’accord au sein de l’exécutif irakien alors qu’un nouveau gouvernement doit être constitué, a rapporté ce lundi l’agence Reuters. Les accords conclus en septembre dernier par TotalEnergies et le ministère irakien du pétrole n’ont pas reçu l’aval de tous les départements concernés sur les modalités financières du contrat, a précisé l’agence, citant trois sources au sein du ministère irakien du Pétrole et de l’industrie pétrolière. Ces accords ne seront pas validés avant l’entrée en fonction d’un nouveau gouvernement prévue au plus tôt à la fin mars, a ajouté Reuters. TotalEnergies avait annoncé en septembre la signature en présence du Premier ministre irakien Moustapha al-Kazimi « d’accords d’envergure couvrant un ensemble de projets, dans la région de Bassorah, destinés à mettre en valeur les ressources naturelles de l’Irak pour améliorer la fourniture en électricité du pays ». Le groupe avait précisé qu’il prévoyait d’investir 10 milliards d’euros dans de nouvelles infrastructures de production de pétrole, de gaz et d’électricité.
Par ailleurs, la Cour suprême fédérale d’Irak a définitivement écarté dimanche Hoshyar Zebari de la course à la présidentielle, après avoir « temporairement » suspendu il y a une semaine la candidature de cet ancien chef de la diplomatie qui faisait figure de favori du scrutin. Le Kurde de 68 ans fait l’objet d’accusations de corruption.
YÉMEN – La coalition menée par l’Arabie saoudite qui intervient militairement au Yémen a frappé une station terrestre utilisée par les Houthis pour opérer des drones, a rapporté ce lundi la télévision d’Etat saoudienne après que la coalition a demandé aux civils présents dans les ministères yéménites de Sanaa d’évacuer immédiatement les lieux. Une frappe aérienne a visé une station terrestre située près du ministère des télécommunications dans le nord de la capitale du Yémen, ont déclaré à Reuters des habitants. La chaîne de télévision Al Masirah, contrôlée par le mouvement chiite Houthi, a rapporté qu’une attaque de la coalition saoudienne avait visé le ministère des télécommunications et détruit le bâtiment de l’opérateur de télécoms TeleYemen. La coalition saoudienne a déclaré que les Houthis utilisaient le ministère comme « base de lancement pour mener des opérations hostiles » et qu’en réponse, un site lié à la dernière attaque contre l’aéroport international d’Abha serait détruit. 12 personnes y avaient été blessées jeudi.
SOUDAN – Une délégation de l’Union africaine (UA) conduite par le président de la commission, Moussa Faki, a rencontré ce dimanche à Khartoum, le président du Conseil souverain de transition au Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan.
Les échanges ont principalement tourné autour des solutions pour une sortie de crise au Soudan, où un coup d’Etat militaire met à mal la transition politique depuis octobre 2021.
Durant ces échanges, le Gal Al-Burhan a exposé à l’UA sa vision pour sortir de la crise actuelle. Son approche comprend un processus de dialogue global incluant toutes les forces politiques et sociales à l’exception du Parti du Congrès national (le parti du président déchu Omar el-Béchir), et la formation d’un gouvernement de compétence nationale indépendant pour diriger le reste de la période de transition.
Il a également suggéré «d’apporter des modifications au Document constitutionnel (2019), pour suivre le rythme des changements dans le pays et pour confirmer que les élections se tiendront à la fin de la période de transition (janvier 2024)». La délégation de l’Union poursuit va «rencontrer tous les acteurs et écouter leurs points de vue pour aboutir à une vision globale qui contribue à cristalliser la vision de l’Union pour aborder la crise soudanaise actuelle», selon M. Faki.

ISRAËL – Le député d’extrême droite Itamar Ben-Gvir est revenu lundi matin à Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, où il s’est engagé à maintenir un bureau parlementaire pour soutenir les résidents juifs du quartier, accusant dans le même temps le ministre de la Sécurité intérieure d’avoir ordonné à des officiers de l’agresser la veille. M. Ben Gvir, qui a perdu connaissance dimanche soir lors de heurts avec la police dans ce quartier sensible, a publié une lettre de l’hôpital Hadassah Ein Kerem confirmant qu’il avait été blessé à la tête. De violents affrontements avaient éclaté dimanche soir dans le quartier alors que des députés de la Liste arabe unifiée auraient pénétré, sous l’égide de la police, dans la maison d’une famille arabe située à proximité du bureau du député d’extrême droite Itamar Ben Gvir. Des échauffourées ont eu lieu entre le député arabe Ahmad Tibi et le maire adjoint de Jérusalem, Aryeh King. D’importantes forces de police ont été appelées en renfort dans le quartier pour tenter de disperser les foules en utilisant des grenades assourdissantes. 13 personnes, au moins, ont été arrêtées. La délégation de l’Union européenne auprès des Palestiniens s’est dit dimanche « préoccupée » par les violents affrontements dans le quartier de Sheikh Jarrah.
CISJORDANIE – Un adolescent palestinien a été tué dimanche soir dans des échanges de tirs entre des soldats israéliens et des hommes armés lors de la démolition de la maison d’un homme qualifié de terroriste près de Jénine. Selon le ministère palestinien de la Santé, Mohamed Abou Salah, 17 ans, a été blessé par balle à la tête dans le village de Silat al-Harithiya, et a succombé à ses blessures. Dans un communiqué, l’armée israélienne a indiqué être entrée dans le village « pour démolir l’étage de l’immeuble où le terroriste Mohamed Jaradat résidait », précisant que ce dernier était accusé du meurtre de l’étudiant de l’école talmudique (yeshiva) Yehuda Dimentman en décembre dernier à Honesh. De « violentes émeutes » ont alors éclaté « avec la participation de centaines de Palestiniens », certains ont lancé des engins explosifs sur les soldats israéliens, a-t-il été précisé. « Les troupes ont identifié un certain nombre d’émeutiers armés et ont fait feu dans leur direction dans le but de neutraliser la menace », a ajouté l’armée. Selon le Croissant-Rouge palestinien, quatre Palestiniens ont par ailleurs été blessés lors des affrontements. La chaîne Palestine Today, affiliée au Jihad islamique, a affirmé que la branche armée du groupe terroriste – les Brigades Al-Quds – avait attaqué les soldats de Tsahal.

INSOLITE – Situé en Galice, l’ancien village espagnol d’Aceredo avait été englouti sous les eaux en 1992, lors de la mise en service du barrage d’Alto Lindoso. Suite à l’assèchement de ce réservoir d’eau artificiel, il est entièrement réapparu depuis quelques jours et ses ruines attirent désormais une foule de curieux. Selon la météo, il n’a plu que le quart de ce qu’il aurait dû pleuvoir en janvier. Situé dans le nord-ouest de l’Espagne à la frontière avec le Portugal, le réservoir d’Alto Lindoso n’est actuellement rempli qu’à seulement 15 % de sa capacité et par conséquent, il a fait réémerger les ruines grises et boueuses de ce petit village d’Aceredo, autrefois peuplé d’environ une centaine d’habitants. Ses 70 habitations avaient été inondées et immergées lors de la création du barrage hydroélectrique, il y a trente ans. Quatre autres villages avaient été également submergés.
Au Brésil, c’est plutôt le contraire : Atafona, cité balnéaire au nord de Rio de Janeiro, disparaît peu à peu sous l’océan, qui gagne six mètres en moyenne par an sur la terre. Plus de 500 habitations ont déjà été submergées, sur 2 kilomètres de front de mer. Quelque 4% des littoraux du monde entier voient la mer avancer de plus de cinq mètres par an sur sa terre. Atafona en fait partie.
ITALIE – Depuis le début de l’année 2022, la Quarta mafia a posé une quinzaine de bombes. Avec le temps, l’organisation se professionnalise de plus en plus. Elle est la mafia la plus récente d’Italie. Dans les Pouilles, une région du sud du pays, elle terrorise la population. Elle est surnommée la « quatrième » car elle est née après la Cosa Nostra en Sicile, la Camorra en Campanie et la N’drangheta en Calabre. Pour Antonio Laronga, contacté par France Inter, le procureur adjoint de Foggia, une des principales villes de la province des Pouilles, « la Quarta mafia a quelque chose de primitif ». En plus de faire du trafic de drogues et d’armes avec les Balkans, cette nouvelle mafia est soupçonnée de corrompre les élus. Depuis août 2021, Foggia est sous tutelle. « L’administration est soupçonnée d’avoir fait des choix et pris des décisions favorables aux mafias », indique le secrétaire du Parti démocrate, un parti d’opposition, Davide Emanuele. En plus, il ne reste qu’un seul tribunal dans l’une des plus grandes régions d’Italie. Aujourd’hui certains Italiens doivent faire deux heures de route pour aller porter plainte à Foggia, mais dans le Gargano les routes ne sont pas vraiment rassurantes. De quoi encore en dissuader plus d’un.
SUISSE – Les électeurs suisses, qui défendent habituellement avec ardeur les intérêts économiques de la nation, ont, dimanche, accepté à 57% d’interdire la publicité sur le tabac accessible aux enfants et aux adolescents. « Le peuple a compris que la santé est plus importante que les intérêts économiques », a déclaré Stéphanie de Borba, de La Ligue contre le cancer. Jusqu’à présent, seules les publicités à la radio et à la télévision et celles qui visent spécifiquement des mineurs sont bannies actuellement. Le texte prévoit l’interdiction de toute publicité pour le tabac là où des enfants ou des adolescents peuvent la voir, par exemple dans la presse, sur des affiches ou internet, au cinéma ou lors de manifestations. Les mêmes règles doivent s’appliquer à la cigarette électronique, mais la publicité qui ne cible que les adultes, par exemple dans les courriels, doit rester admise. Les opposants, parmi lesquels le gouvernement fédéral et le parlement, avaient estimé que l’initiative allait trop loin, certains élus dénonçant la tendance hygiéniste qui envahit nos sociétés. « On parle aujourd’hui de la cigarette, on parlera de l’alcool, de la viande. Cela m’énerve de vivre dans une société où on veut cette dictature du politiquement correct où tout doit être réglé », a réagi Philippe Bauer, membre de la chambre haute suisse (parti Libéral-radical). Le ministre de la Santé Alain Berset a expliqué que le parlement allait maintenant élaborer une loi de mise en œuvre de l’initiative, qui ne devrait toutefois pas entrer en vigueur cette année.

ESPAGNE – Auteur d’une percée lors des régionales de dimanche en Castille-et-Léon, le parti espagnol d’extrême droite Vox exige de faire partie du gouvernement régional, une première qui pourrait redistribuer les cartes dans le pays à moins de deux ans des prochaines élections générales. « Vox a le droit et le devoir de gouverner en Castille-et-Léon », a déclaré, solennel, dimanche soir le dirigeant de cette formation ultra-nationaliste, Santiago Abascal, en position de force pour réclamer la vice-présidence de cette région rurale, proche de Madrid. En tête de ce scrutin anticipé avec 31,4 % des voix, le Parti Populaire (PP, droite) ne dispose pas de la majorité absolue pour gouverner seul. Avec 31 sièges sur les 81 du Parlement régional, il devrait donc être contraint de forger une alliance avec Vox – qui hérite de 13 sièges contre un seul auparavant (17,6 % des suffrages) – s’il veut conserver le pouvoir dans son fief depuis 35 ans. Le Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sanchez est arrivé deuxième avec 30 % des voix et 28 sièges.
BALEARES – Le gouvernement régional des Baléares a adopté vendredi une loi interdisant d’augmenter le nombre de chambres d’hôtels ou de logements touristiques pendant quatre ans. L’objectif est de limiter le risque de saturation touristique lorsque la crise liée au Covid-19 aura pris fin. Ce texte rend ainsi impossible la création de nouvelles chambres d’hôtel et la commercialisation de nouveaux logements touristiques dans l’archipel espagnol jusqu’en 2026. Passé ce délai, il reviendra aux conseils insulaires des quatre îles des Baléares (Majorque, Minorque, Ibiza et Formentera) de fixer leurs limites. L’objectif est de « miser sur la qualité » de l’offre touristique plus que sur sa quantité, a assuré sur Twitter la présidente socialiste de la région, Francina Armengol, en défendant une mesure tournée « vers l’avenir ». Il faut penser « non seulement aux visiteurs mais aussi aux habitants, aux travailleurs et au territoire », a insisté l’élue, jugeant nécessaire de ne pas revenir au modèle de l’avant pandémie, une fois passée la crise sanitaire. Cette mesure a cependant été critiquée par l’opposition, à l’image du Parti Populaire (droite), qui a regretté que le gouvernement régional l’ait adoptée par voie de décret, « sans débat public » au parlement régional.
COVID ÉTATS-UNIS – Aux États-Unis, les autorités sanitaires portent leur attention sur… les cerfs sauvages. Retour en arrière : en août 2021, le gouvernement américain avait indiqué que la présence du Covid-19 avait été décelée chez des cervidés sauvages, dans l’États de l’Ohio. Récemment, Suresh Kuchipudi, chercheur et microbiologiste vétérinaire de la Penn State, a affirmé avoir constaté la présence du variant Omicron chez des ruminants qui se trouvaient non loin de New York, comme le précise le New York Times. Plus de 130 cervidés ont en effet été capturés à Staten Island, avant d’être testés : 15% des tests ont décelé la présence d’anticorps spécifiques au virus. Cela signifie non seulement qu’ils ont déjà été infectés par le SARS-CoV-2 mais aussi qu’ils peuvent à leur tour subir des réinfections par de nouveaux variants. Le microbiologiste craint ainsi l’apparition d’une souche plus résistante aux vaccins actuellement utilisés même si pour l’heure, rien ne permet d’affirmer que le virus peut se transmettre de l’animal à l’homme.
D’autre part, une nouvelle étude menée par différents scientifiques universitaires américains a mis en évidence l’existence d’un nouveau variant du coronavirus chez des rats logés dans les égouts de la ville de New York (Etats-Unis). Ces derniers auraient pu être infectés par l’eau ou les excréments présents dans les eaux usées. Mais ce qui inquiète aujourd’hui ces chercheurs, c’est que cette nouvelle souche pourrait être transmise par les rats à l’homme.

CUBA – Berta Soler, dirigeante du mouvement dissident cubain Damas de Blanco (les Dames en blanc), et son mari Angel Moya, ont été libérés dimanche 13 février dans la soirée après avoir été arrêtés plus tôt dans la journée en sortant de leur maison, également siège du mouvement, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès d’une de leurs proches. « Ils l’ont relâchée à 19 h 20 et lui à 19 h 25 [1 h 20 et 1 h 25 lundi heure de Paris] », a déclaré à l’AFP Marta Beatriz Roque, militante en faveur des droits humains et seule femme emprisonnée à la suite du « printemps noir » de 2003. Cette militante a précisé que Mme Soler avait été auparavant conduite à l’hôpital, où un médecin de garde lui a fourni un certificat médical confirmant son absence de blessures. Il y a une semaine, lors d’une arrestation similaire, « ils ont beaucoup frappé Moya et ils avaient porté plainte », a-t-elle expliqué. L’opposition n’est pas légale à Cuba et les dissidents, arrêtés fréquemment pour de courtes périodes de temps, sont considérés par le régime communiste comme des mercenaires à la solde des Etats-Unis.
NOUVELLE-ZELANDE – A Wellington, où des manifestants anti-vaccins campent depuis une semaine sur les pelouses du Parlement, les autorités néo-zélandaises ont diffusé des chansons à plein volume, samedi, dans le but de disperser la foule. Cependant cette tactique a eu l’effet inverse de celui espéré, les protestataires s’étant mis à danser. Suivant une décision du Parlement, les autorités ont fait usage d’arroseurs automatiques et tenté d’assommer les manifestants en diffusant à tue-tête des musiques infernales, notamment « Baby Shark », « Macarena » et « Mandy » de Manilow. Mais les centaines de manifestants inspirés par les autoproclamés « convois de la liberté » canadiens, ont dansé dans la boue sur les airs censés les obliger à se disperser, et ont riposté avec leurs tubes favoris. La Première ministre Jacinda Ardern a refusé de commenter la joute musicale de samedi, mais des figures de l’opposition ne s’en sont pas privées, blâmant copieusement le président du Parlement Trevor Mallard pour avoir approuvé cette mesure.
PAKISTAN – Une foule en colère a lapidé, samedi soir, à mort un malade mental accusé d’avoir brûlé des pages du Coran dans un village reculé de la province du Pendjab, a annoncé dimanche 13 février Tahir Ashrafi, représentant spécial du Premier ministre pour l’harmonie religieuse. « Qui pourrait justifier l’acte barbare consistant à lapider à mort un malade mental ? », a déploré Tahir Ashrafi lors d’une conférence de presse télévisée dans le district de Khanewal, où le lynchage a eu lieu. « La famille de cet homme dit qu’il était malade mental et que sa santé mentale était défaillante depuis 10 à 15 ans (…) Tuer des gens en fonction de votre propre interprétation de la religion, cela n’est pas la religion de mon prophète. » Des dizaines de personnes ont été arrêtées à la suite de ce lynchage. Le Premier ministre Imran Khan a déclaré, via Twitter, que son gouvernement avait « une tolérance zéro pour quiconque fait sa propre loi », ajoutant que « les lynchages collectifs seront traités avec toute la sévérité prévue par la loi ».

CONVOIS DE LA LIBERTE – Le pont Ambassador entre le Canada et les Etats-Unis a rouvert, mais l’occupation d’Ottawa se poursuit. Le ministre de la Protection civile, Bill Blair, s’est montré très critique à l’égard de la police d’Ottawa, jugeant «inexplicable», dans une interview à la chaîne CBC, que la police de la ville ne soit pas capable de rétablir l’ordre. «La police doit faire son travail» et «faire appliquer la loi dans cette ville», a-t-il martelé.
A Bruxelles, il était prévu que le convoi d’automobilistes, passé par Paris ce week-end, arrive ce lundi 14 février pour manifester et bloquer les sites européens. Mais conscients des interdictions en vigueur en Belgique, certains ont préféré rallier Strasbourg, siège du Parlement européen. Mais la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier a pris ce lundi un arrêté interdisant toute « manifestation non déclarée » des convois anti-pass vaccinal aux abords du Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a annoncé la préfecture dans un communiqué.
UKRAINE – Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé ce lundi qu’une partie des manœuvres militaires massives en Russie et au Bélarus arrivaient à leur fin, à l’heure où les Occidentaux craignent une invasion imminente de l’Ukraine par Moscou. « Des exercices ont lieu, une partie est terminée, une autre partie est en train de se terminer. D’autres se font encore, étant donné la taille de ces exercices qui ont été planifiés et ont débuté en décembre », a-t-il affirmé lors d’une réunion avec le président russe Vladimir Poutine retransmise à la télévision. Au cours de cette réunion, le ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov a déclaré, répondant à Vladimir Poutine : « Je dois dire qu’il y a toujours une chance. Nos possibilités (de dialogue) sont loin d’être épuisées ». Le ministre, a même proposé de les « prolonger » et de les « élargir », des remarques bien moins offensives que celles qui ont émané de Moscou ces dernières semaines.
« Bien », a laconiquement répondu Vladimir Poutine.
FRANCE – Sept morts dont deux enfants, un blessé grave, trois autres plus légers et 25 personnes dérangées et évacuées : c’est le dernier bilan de cette explosion survenue dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Laurent-de-la-Salanque, rue Arago, vers 1h30. Une conférence de presse est envisagée en fin de matinée. L’explosion a été suivie d’un incendie qui a touché trois immeubles. 85 pompiers étaient encore sur place en fin de matinée. Une douzaine de sinistrés ont été accueillis au foyer rural de la commune, certains ayant été réveillés par l’explosion, d’autres par les pompiers. Au moins 11 appartements ont été touchés. Il semble que l’explosion se soit produite au rez-de-chaussée de cet immeuble, au niveau d’une épicerie-sandwicherie. Des bouteilles de gaz ont été retrouvées aux abords de l’immeuble impacté sans que l’on puisse dire pour l’instant si elles sont à l’origine ou si elles ont aggravé l’explosion. Les gendarmes ont ouvert une enquête. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, qui s’est rendu à Saint-Laurent-de-la-Salanque, a espéré que l’on ne trouve pas de nouvelles victimes, dans les décombres, « malgré l’extrême rapidité des secours ».

FRANCE – Un homme armé d’un couteau qui menaçait la police a été tué par les forces de l’ordre à la gare du Nord, lundi 14 février. Vers 6h50, cet individu d’une trentaine d’années, qui avait en main une lame de 30 cm sur laquelle était écrit « ACAB » (« All cops are bastards », « tous les flics sont des bâtards »), s’est approché d’un groupe de policiers qui patrouillait près des voies. L’individu s’est montré menaçant alors que les forces de l’ordre lui intimaient l’ordre de lâcher son arme. Les policiers ont alors fait usage de leurs armes à feu pour le neutraliser. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a salué sur Twitter le geste des policiers qui ont écarté selon lui « tout danger, pour eux-mêmes et pour les voyageurs ». Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a indiqué sur RMC que l’agresseur était « a priori quelqu’un qui est connu des services de police pour errer dans la gare ». La piste terroriste a été écartée. Sollicité par l’AFP, le parquet national anti-terroriste (PNAT) a indiqué qu’il n’était pas saisi de l’enquête.