
ALGÉRIE – Une allocation chômage sera accordée aux jeunes en Algérie et certaines taxes sur des produits de large consommation seront suspendues, une première dans un pays en proie à une crise économique, a annoncé mardi le président Abdelmadjid Tebboune. Le pays enregistre un taux de chômage de près de 15%. Cette allocation représente plus de la moitié du salaire national minimum garanti qui est de 20.000 dinars algériens (125 euros). «La flambée des prix sur les marchés mondiaux a fait que les fonds destinés à l’achat de quantités données de céréales et de légumineuses, ne suffisent aujourd’hui qu’à en acquérir le tiers», a souligné Abdelmadjid Tebboune. Ainsi, des taxes de 5% sur certains produits de grande consommation seront suspendues dans la loi de Finances complémentaire, a-t-il précisé. Par ailleurs, afin d’éviter l’augmentation du prix du pain, réclamé par les boulangers, les impôts de ces derniers seront calculés uniquement sur les bénéfices, alors qu’ils l’étaient sur le chiffre d’affaires global.
ALGERIE-FRANCE – « Les choses commencent à prendre une nouvelle tournure » entre l’Algérie et la France, a déclaré mardi soir 15 février le président algérien Abdelmadjid Tebboune, lors d’un entretien télévisé avec la presse algérienne. « Je n’en dirai pas plus. Ils sont en période électorale. Mais de manière générale, les choses se sont tassées », a répondu M. Tebboune à une question sur les relations algéro-françaises qui sont passées par une grave crise depuis le mois d’octobre. La dernière rencontre entre les secrétaires généraux des ministères des affaires étrangères des deux pays a été « très positive », a estimé le chef de l’Etat algérien. « Avec la dernière décision prise par le président français sur le métro Charonne où sont morts des Algériens à cause de la répression du scélérat Papon, les choses commencent à prendre une nouvelle tournure », a ajouté M. Tebboune. Début février, Ramtane Lamamra avait déclaré à des médias français que les présidents algérien et français avaient « une excellente relation personnelle », « cordiale et confiante ».
ALGÉRIE-MAROC – Mardi soir, le président Tebboune a déclaré que les relations entre les deux pays « n’ont pas changé depuis le début de la crise, puis elles se sont aggravées ». « Actuellement, le Maroc s’appuie sur la propagande et les fake-news avec le soutien d’Israël », a-t-il dénoncé. Il estime que cette crise n’aura pas d’ impact, car le citoyen algérien est conscient que « tout ce qui porte atteinte à l’unité nationale et tente d’attaquer l’Armée et tout ce qui vise à inventer des problèmes entre le Président et l’Armée, etc., viennent de l’appareil de propagande mobilisé par le voisin contre l’Algérie, et soutenu par Israël ».

UE- AFRIQUE DU NORD – La Commission européenne a annoncé une aide humanitaire d’une valeur de 18 millions € en faveur de l’Afrique du Nord. Cette enveloppe soutiendra les personnes les plus vulnérables en Algérie, en Égypte et en Libye. Sur le montant annoncé, 9 millions € seront octroyés à Algérie pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents des réfugiés sahraouis. Les fonds devraient contribuer à leur fournir une aide alimentaire et à améliorer l’accès à l’eau potable, aux soins de santé de base et à l’éducation. 5 millions € seront alloués à l’Egypte pour aider les réfugiés et les demandeurs d’asile les plus vulnérables. Ce financement leur permettra d’accéder à une éducation de qualité et de couvrir leurs besoins de base. La Libye recevra 4 millions € pour contribuer à couvrir les besoins humanitaires en matière de santé, d’éducation et de protection des personnes les plus nécessiteuses dans les centres urbains et les lieux difficiles d’accès. Cette aide est fournie aux populations cibles en toute impartialité et uniquement par l’intermédiaire des agences onusiennes, des agences internationales et des ONG.
MAROC – La Banque européenne d’investissement (BEI), l’Union européenne et le ministère marocain de l’Economie et des Finances, ont procédé ce mardi 15 à la signature de deux conventions pour le financement d’un programme d’investissement portant sur la construction de 150 écoles communautaires principalement dans les zones rurales du Maroc, rapporte Apanews selon un communiqué du département de l’Education national. Le prêt de la BEI, d’un montant de 102,5 millions d’euros (plus d’un milliard de dirhams) est assorti d’une subvention de 23,30 millions d’euros (245 millions de dirhams) de l’Union européenne au titre de la plateforme d’investissement pour le voisinage, composée d’un don d’investissement de 14 millions d’euros et d’une assistance technique de 9,3 millions pour accompagner la mise en œuvre du projet. S’ajoute à cette enveloppe, une contribution du budget général de l’Etat d’un montant d’environ 100 millions d’euros pour compléter le plan de financement du programme. L’objectif du programme est « d’augmenter les taux de scolarisation au Maroc, développer une éducation de qualité et accueillir les élèves dans des conditions adaptées ».
MAURITANIE-NIGER – A Nouakchott, à l’occasion de la Conférence africaine pour la consolidation de la paix, les présidents Ghazouani et Bazoum ont tenu des discours religieux dans le cadre d la lutte contre le terrorisme. Pour eux, indique le journal français L’Opinion, la seule approche militaire est vouée à l’échec, elle doit être complétée par un contre-discours religieux pour détourner leur jeunesse des sirènes jihadistes. « Ceux qui travestissent tant l’islam et qui en donnent une image internationale si négative, le font au nom d’une lecture du Coran aux antipodes de ce que ce texte délicat contient, a expliqué Mohamed Bazoum. Notre devoir est de battre en brèche toutes ces lectures perverses et les comportements hérétiques qu’elles génèrent afin de faire triompher le projet profondément humaniste de cette religion si éloignée de la caricature qui en est donnée ». Selon Mohamed El Ghazouani « la victoire sur le terrorisme exige de briser son épine militaire ainsi que de le priver d’un environnement favorable en luttant contre l’ignorance, le chômage et la pauvreté. Il convient également d’œuvrer à ôter des esprits les germes de l’extrémisme idéologique en assurant la promotion de la culture de la paix, de l’amour et de la fraternité, en prêchant les valeurs islamiques authentiques de tolérance, de modération, de fraternité tout en les protégeant contre les interprétations perverties ».

IRAK – Le grand groupe suédois Ericsson a identifié des faits de corruption dans ses activités en Irak. L’entreprise suspecte notamment que des pots-de-vin versés par des employés aient pu être perçus par l’organisation Etat islamique, a reconnu son PDG, Börje Ekholm, ce mercredi 16 février.
Durant la période où l’organisation djihadiste contrôlait une partie de l’Irak, des personnes liées au groupe « ont payé pour du transport routier dans des secteurs contrôlés par des organisations terroristes, y compris l’EI », a déclaré M. Ekholm. « Avec les moyens dont nous disposons, nous n’avons pas été en mesure d’identifier les bénéficiaires finaux de ces paiements », a-t-il reconnu dans un entretien au quotidien suédois Dagens Industri. Ces conclusions, rendues publiques à la suite d’enquêtes journalistiques en cours, notamment de journalistes du Monde, apparaissaient dans une enquête interne diligentée en 2019 par le numéro 2 mondial des réseaux télécoms dans le cadre de son contrôle anticorruption. Ericsson, qui avait déjà révélé la semaine dernière être interrogé par des médias sur des faits de corruption en Irak, voyait son titre plonger ce mercredi à la Bourse de Stockholm à la suite de ces nouveaux éléments. Vers 10 heures, le titre chutait de près de 8,7 % . Le groupe est déjà dans le viseur de la justice américaine pour des faits de corruption dans d’autres pays.
IRAN NUCLÉAIRE – L’accord de 2015 sur le nucléaire iranien est devenu une « coquille vide », a estimé ce mercredi le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, accusant une nouvelle fois les Etats-Unis et l’Europe de ne pas respecter leurs engagements sur la levée des sanctions imposées à l’Iran. « L’accord est devenu une coquille vide dans la sphère économique et relativement à la levée des sanctions », a déclaré sur Twitter Ali Shamkhani. Une nouvelle session de négociations indirectes entre Iran et Etats-Unis sur le Plan d’action global commun (le nom officiel de l’accord, souvent désigné par l’acronyme JCPoA, a commencé la semaine dernière à Vienne, la capitale autrichienne, après une pause de dix jours. Lundi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, avait déclaré lors d’un entretien téléphonique avec le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell que le manque de volonté sérieuse de la part des Occidentaux de parvenir à un accord bon et crédible avait conduit à inutilement prolonger les discussions. L’Iran affirme vouloir une « déclaration politique » du Congrès américain dans laquelle les Etats-Unis s’engagent à revenir à l’accord sur le nucléaire et à le mettre en œuvre.
LIBAN – Des membres de la Sécurité d’Etat libanaise ont cherché mardi à localiser le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, dans le cadre d’une assignation à comparaître émise par la justice, mais le patron de la banque centrale est resté introuvable, rapportent une source proche des services de sécurité et les médias locaux. Les agents de la Sécurité de l’Etat se sont rendus en vain dans deux résidences personnelles de Riad Salamé à la périphérie de Beyrouth ainsi qu’au siège de la banque centrale, selon cette source et la chaîne de télévision LBCI TV. La juge Ghada Aoun, procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, a assigné à comparaître le gouverneur de la Banque du Liban le 1er février dernier, Riad Salamé ayant refusé à trois reprises de se présenter devant elle comme témoin dans le cadre d’une enquête sur sa gestion de la banque centrale, notamment des accusations de fraude. Riad Salamé nie toute malversation, rejette des allégations qu’il juge motivées par des préoccupations politiques, et accuse la juge Aoun de partialité.

YÉMEN – « Les derniers mois d’escalade ont mis en lumière la dimension régionale du conflit au Yémen », a déclaré mardi l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, devant les membres du Conseil. Selon lui, les attaques d’Ansar Allah (rebelles houthis qui contrôlent le nord du Yémen) contre les Émirats arabes unis le mois dernier, notamment contre un aéroport civil et des zones industrielles voisines où trois civils ont été tués, montrent « à quel point les enjeux sont devenus importants » et à quel point « ce conflit risque de devenir incontrôlable ». « Pour les Yéménites, le mois écoulé a été marqué par une multiplication des lignes de front et un nombre record effroyable de victimes civiles. La frappe aérienne de la coalition (dirigée par l’Arabie saoudite) sur un centre de détention à Sadaa, tuant ou blessant plus de 300 détenus, a été l’un des pires incidents de victimes civiles en trois ans. La forte augmentation des frappes aériennes au Yémen, y compris sur les zones résidentielles et les infrastructures civiles à Sanaa et Hodeïda, est alarmante », a ajouté M. Grundberg. Il a précisé qu’il était en train d’élaborer un cadre pour progresser vers un règlement politique inclusif afin de mettre fin au conflit et qu’il commencerait la semaine prochaine une série de consultations bilatérales sur ce cadre. Il a ajouté qu’en parallèle il continuait d’explorer toutes les possibilités de désescalade immédiate du conflit. Le chef de l’humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, a souligné de son côté que la guerre au Yémen continuait de menacer des millions de vies à travers le pays.
INSOLITE – « Honnêtement, j’ai pensé aujourd’hui que je pourrais mourir », a déclaré un passager. Selon une passagère, l’agitation durant le vol et la descente de l’avion, détourné, qui a suivi étaient effrayantes et « extrêmement stressantes ». « J’ai besoin d’un verre et je suis tellement reconnaissante », a-t-elle indiqué. C’était dimanche 13 février sur un vol d’American Airlines reliant Los Angeles à Washington. Un homme, apparemment dérangé, a tenté d’entrer dans le cockpit puis d’ouvrir la porte de sortie avant d’être maîtrisé par un agent de bord qui l’a frappé sur la tête avec une cafetière. Le « passager indiscipliné à l’attitude agitée » a été placé en détention après l’atterrissage à Kansas City . Les perturbations sur les vols ont augmenté depuis le début de la pandémie de coronavirus. L’obligation du port du masque ne passe pas toujours bien auprès des personnes prenant place à bord.
Quelques jours plus tôt, c’est un serpent qui avait provoqué la panique dans un avion de la compagnie malaisienne Air Asia. Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre la silhouette du reptile ondulant dans les luminaires de la cabine. Le commandant de bord avait décidé de dérouter l’avion qui a atterri à 900 km de sa destination finale.
BURKINA FASO – Le chef des militaires qui ont pris le pouvoir le mois dernier au Burkina Faso à la faveur d’un coup d’Etat, Paul-Henri Damiba, a prêté serment ce mercredi en tant que président et a promis de lutter contre l’insécurité qui a précipité la chute de son prédécesseur. Lieutenant-colonel dans l’armée, Paul-Henri Damiba était à la tête des militaires qui ont renversé le président Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier, en lui reprochant de ne pas avoir su combattre efficacement les groupes djihadistes dont les attaques ont fait des milliers de morts et plus d’un million de déplacés ces dernières années. « Pour véritablement et définitivement prendre le dessus sur l’ennemi, il faudra (…) se révolter et se convaincre qu’en tant que nation, nous avons plus que ce qu’il faut pour gagner cette guerre », a déclaré Paul-Henri Damiba, vêtu d’un uniforme et coiffé d’un béret rouge, pendant son discours d’investiture, précédé d’une minute de silence à la mémoire des « victimes du terrorisme ». « Pour y arriver, il nous faut prendre collectivement conscience des efforts et des sacrifices à consentir », a-t-il ajouté, disant vouloir redonner aux Burkinabés « des raisons d’espérer » et aux déplacés, en particulier, « le droit de rêver ». Tout en se défendant de mener un projet « révolutionnaire », comme celui de Thomas Sankara, figure tutélaire du Burkina Faso, assassiné en 1987, l’officier a aussi promis de lutter contre la corruption et de dépolitiser « progressivement » l’administration publique. Le chef de la junte n’a pas précisé la durée de la période de transition avant la tenue d’élections mais il a de nouveau promis de travailler avec les partenaires internationaux du Burkina Faso

FUSILLADE – Le fabricant américain d’armes Remington a accepté de verser 73 millions de dollars de compensation aux familles de neuf victimes de la tuerie dans l’école de Sandy Hook en 2012, une décision qualifiée d’« historique » par les associations de lutte contre les armes à feu. Selon les avocats, c’est la première fois qu’un manufacturier d’armes est tenu responsable d’une fusillade aux Etats-Unis. « L’accord porte sur 73 millions de dollars », a précisé lors d’une conférence de presse l’avocat des familles, Joshua Koskoff. « C’est tout ce qu’il restait » après la faillite du groupe Remington en septembre 2020. Les familles avaient engagé des poursuites contre l’armurier et sa filiale Bushmaster, estimant qu’il avait vendu en connaissance de cause une version du fusil semi-automatique AR-15, une arme de type militaire « pas du tout adaptée » à un usage civil. « Cela signe le début du processus nécessaire consistant à tenir les manufacturiers d’armes pour responsable de la fabrication d’armes de guerre » et de leur « marketing irresponsable », a souligné le président américain Joe Biden, saluant « un accord historique » dans un communiqué mardi soir. Une loi protège, depuis 2005, les fabricants d’armes de la plupart des actions en justice visant à engager leur responsabilité dans un acte violent commis avec l’une de leurs armes. Mais il existe des exceptions, notamment pour négligence du vendeur, sur lesquelles entendaient jouer les familles.
BRÉSIL – Au moins 38 personnes ont perdu la vie à la suite de pluies diluviennes qui ont entraîné des glissements de terrain et inondations à Petrópolis, dans l’État de Rio de Janeiro (au sud-est du Brésil), a annoncé ce mercredi la Défense civile dans cette ville touristique du Brésil. Le bilan a ainsi plus que doublé depuis la veille (18 morts) dans cette localité qui a reçu en moins de six heures plus de pluies que celles qui étaient prévues pour tout le mois de février, selon l’agence météorologique Metsul. Le bilan humain pourrait s’alourdir, aucune information n’ayant été communiquée à ce stade sur le nombre de disparus et de blessés. Le Brésil a été frappé en cette saison des pluies par des précipitations particulièrement sévères – également à Bahia dans le nord-est et dans le Minas Gerais, dans le sud-est – que les experts ont liées au réchauffement climatique. Plus de 180 pompiers se trouvaient sur place, avec quelque 400 militaires, fouillant la terre boueuse dans cette ville de montagne qui fut la résidence d’été de l’ancienne cour impériale fuyant la chaleur de Rio.
RUSSIE – L’opposant emprisonné Alexeï Navalny a juré mardi de poursuivre son combat contre le Kremlin, au premier jour d’un nouveau procès où il encourt dix années de réclusion supplémentaires. Dans ce procès, les enquêteurs accusent Alexeï Navalny d’avoir détourné plus de 356 millions de roubles (4,1 millions d’euros) de dons versés à ses organisations anti-corruption, des accusations passibles d’une peine de 10 ans de prison. « J’ai le droit d’enquêter sur la façon dont est volé notre argent ! », a-t-il tonné, estimant qu’il n’y avait aucune preuve qu’il ait volé « un seul centime ».
Le militant risque également jusqu’à six mois de prison pour outrage au tribunal lors d’une de ses précédentes audiences. Les deux affaires sont jugées lors d’un même procès. Alexeï Navalny, qui a survécu à un grave empoisonnement en 2020, est apparu dans une salle d’audience de sa colonie pénitentiaire à une centaine de kilomètres de Moscou, tenue de bagnard et cheveux rasés, toujours très amaigri, au côté de ses avocats et de plusieurs gardes. Lors d’une pause au début de l’audience, l’opposant de 45 ans a pris son épouse Ioulia Navalnaïa dans ses bras et l’a embrassée à plusieurs reprises en souriant, a constaté une journaliste de l’AFP.

PRINCE CHARLES – La police britannique a annoncé ce mercredi ouvrir une enquête sur des suspicions concernant des dons à la fondation du prince Charles , qui auraient été récompensés par des titres honorifiques et auraient servi à appuyer une demande de naturalisation d’un homme d’affaires saoudien. « La police métropolitaine a lancé une enquête sur les allégations d’infractions en vertu de la loi de 1925 sur les honneurs (prévention des abus) », a annoncé Scotland Yard dans un communiqué, précisant qu’il n’y avait pas eu d’arrestations. La police a expliqué avoir ouvert une enquête après avoir examiné une lettre reçue en septembre 2021. Les enquêteurs ont contacté « les personnes soupçonnées de détenir des informations pertinentes » et ont été en liaison avec la Fondation du Prince qui « a fourni un certain nombre de documents pertinents ». Révélée l’an dernier, cette affaire avait éclaboussé l’héritier du trône. Son ancien valet adjoint, Michael Fawcett, est soupçonné d’avoir usé de son influence pour aider l’homme d’affaires saoudien Mahfouz Marei Mubarak bin Mahfouz, généreux donateur à des œuvres caritatives liées à la monarchie britannique, à obtenir une décoration. Selon le Sunday Times, Mahfouz Marei Mubarak bin Mahfouz, 51 ans, a été fait commandeur de l’Empire britannique par le prince Charles lors d’une cérémonie privée à Buckingham Palace en novembre 2016, un événement qui n’avait pas été publié dans la liste officielle des engagements royaux.
UNION EUROPÉENNE – Rejetant un recours de Varsovie et Budapest, la Cour de justice de l’Union européenne a validé le mécanisme conditionnant le versement des fonds européens au respect de l’Etat de droit. « Ce mécanisme a été adopté sur une base juridique adéquate » et « respecte les limites des compétences attribuées à l’Union ainsi que le principe de sécurité juridique », rappelle notamment la cour dans un communiqué. En réponse au tollé suscité à Bruxelles par ce texte, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a convoqué un référendum qui sera organisé le 3 avril. « L’élite bureaucratique [de Bruxelles] ne veut pas accepter le choix libre et l’opinion des Hongrois ! », s’est insurgée Mme Varga. La Commission européenne a plutôt évoqué des problèmes relatifs à la passation de marchés publics, des conflits d’intérêts et la corruption. La Pologne a, de son côté, qualifié le rejet de la cour d’« attaque contre [sa] souveraineté ». « La Pologne doit défendre sa démocratie contre le chantage qui vise à nous priver de notre droit à l’autodétermination », a écrit sur Twitter le vice-ministre de la justice, Sebastian Kaleta. La Pologne et la Hongrie bénéficient largement des fonds européens. Ils ont représenté en 2019 environ 3,3 % du produit national brut pour la Pologne et 4,48 % pour la Hongrie.
SUEDE – Le gouvernement social-démocrate suédois a annoncé mardi un plan de développement de l’éolien en mer en plein débat sur les pénuries d’électricité et sur l’avenir du nucléaire dans le pays, à sept mois des élections législatives.
Trois secteurs de développement ont été désignés dans le golfe de Bothnie, plus au sud en mer Baltique ainsi qu’en mer du Nord, a expliqué la ministre de l’Environnement Annika Strandhäll lors d’une conférence de presse. L’objectif est d’atteindre dans un premier temps une production d’électricité offshore de 20 à 30 térawattheures (TWh), avec ensuite un plan de développement à plus long terme visant environ 120 TWh. La consommation suédoise d’électricité actuelle avoisine les 140 TWh annuels, selon le gouvernement. Mais le développement d’importants projets industriels d’énergie verte en Suède (usines de batteries électrique, aciéries utilisant de l’hydrogène d’origine renouvelable…), particulièrement dans le nord du pays, va générer d’importants besoins en électricité dans les années à venir. La droite et l’extrême-droite plaident pour des investissements rapides dans des nouveaux réacteurs nucléaires. Les sociaux-démocrates au pouvoir y sont plutôt opposés.

CANADA – Après deux semaines de blocages au Canada, l’Etat fédéral menace les propriétaires de camions d’un gel de leurs comptes bancaires, et d’une suspension de l’assurance de leurs véhicules. En vertu d’une loi d’urgence de 1988, les banques devront revoir leurs relations avec les clients impliqués dans le financement de ces blocages. Les plateformes de crowdfunding sont elles aussi dans le viseur, avec un élargissement des règles anti-blanchiment. Plusieurs provinces, dont le Québec et le Manitoba, ont regretté la décision d’en passer par ce texte. Le premier ministre albertain, Jason Kenney, estime même que le recours à la loi pourrait aggraver une situation déjà tendue. Pour les différents chercheurs interrogés à ce sujet, l’annonce d’hier est une surprise et témoigne d’un manque de leadership du premier ministre. Le gouvernement fédéral juge que les blocages des camionneurs en colère ces dernières semaines « ont un lien avec des activités qui visent à favoriser l’usage de la violence grave ou de menaces de violence contre des personnes ou des biens, notamment les infrastructures essentielles, dans le but d’atteindre un objectif politique ou idéologique au Canada ».
HONDURAS – L’ancien président hondurien Juan Orlando Hernandez (2014-2022), visé par un mandat d’arrêt après une demande d’extradition des Etats-Unis où il est accusé de trafic de drogue, s’est rendu à la police à Tegucigalpa. Vêtu de bleu, l’ancien chef de l’Etat est sorti de sa résidence, située dans la capitale hondurienne. Il a été immédiatement équipé d’un gilet pare-balles et enchaîné aux poignets et chevilles par la police pour être conduit devant un juge, a constaté un photographe de l’AFP. Le domicile de M. Hernandez était cerné par environ 600 policiers depuis lundi soir, lorsque la demande d’extradition de Washington a été transmise à la justice hondurienne. « Je suis prêt et disposé à collaborer et à me rendre volontairement » pour rencontrer « le juge qui sera nommé par l’honorable Cour suprême afin que je puisse faire face à cette situation et me défendre », avait indiqué dans la matinée l’ancien président dans un message audio.
M. Hernandez, 53 ans, désigné habituellement par ses initiales JOH, a quitté le pouvoir à l’issue de deux mandats à la tête du Honduras depuis 2014. Il a été remplacé le 27 janvier à la présidence par sa rivale de gauche, Xiomara Castro. Son frère cadet et ancien député, Antonio « Tony » Hernandez, a été condamné en mars 2021 aux Etats-Unis à la prison à vie pour trafic de drogue. Les procureurs de New York soupçonnent JOH d’être son complice.
INDE – Les autorités de l’État indien du Karnataka, où les rassemblements publics étaient interdits, ont renforcé ce mercredi 16 février la sécurité pour la réouverture des lycées, après plusieurs semaines de manifestations sur la question du port du hijab en classe. Depuis la fin de l’année dernière, la question du hijab agite le Karnataka où certains établissements scolaires avaient interdit à des lycéennes musulmanes de porter leur foulard islamique en classe. Pour tenter d’apaiser les tensions, le gouvernement de l’État avait temporairement fermé tous les établissements scolaires la semaine dernière. Cette mesure avait été prise alors que la Haute Cour du Karnataka imposait l’interdiction temporaire du port de tous les symboles religieux à l’école, le temps d’examiner la question du hijab. Aucune perturbation n’a été signalé mais Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, qui n’a pu être vérifiée de manière indépendante, une dizaine de filles en burqa, interdites de classe, scandaient: «nous voulons la justice ! Allahou Akbar ».

FRANCE – La Cour des comptes a alerté ce mercredi sur la nécessité d’un « effort sans précédent » dans les prochaines années pour maîtriser les dépenses publiques et redresser les comptes de la France, mis à mal par la crise sanitaire. Cette crise a entraîné la mobilisation de moyens publics « d’une ampleur inédite » pour lutter contre l’épidémie et soutenir l’économie, et si cette stratégie du +quoi qu’il en coûte+ « était nécessaire pour préserver l’activité et pour nourrir la croissance à venir, (elle) va maintenant durablement peser sur les déficits et sur la dette publique », a prévenu le premier président de la Cour Pierre Moscovici. La France est « dans le groupe des pays de la zone euro dont, deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, la situation des finances publiques est la plus dégradée », indique la Cour, qui s’inquiète de cet écart avec nos voisins. Au total, ce sont donc « près de 9 milliards d’euros d’économies supplémentaires chaque année » qui devront être trouvées, et qui permettraient de limiter la hausse des dépenses à +0,4 % en moyenne entre 2023 et 2027, rappelle la Cour. C’est bien plus que la hausse des dépenses de 1 % en moyenne par an observée entre 2010 et 2019, constate-t-elle, jugeant « incertaine » la trajectoire de rétablissement des finances publiques prévue par le gouvernement.
FRANCE TOURISME – Le vert gagne résolument du terrain sur la carte établie par le gouvernement, qui classe les différents pays du globe en fonction de leur situation sanitaire. D’après un arrêté du 15 février publié ce mercredi au Journal officiel, pas moins de 26 pays rebasculent ainsi en vert, et parmi eux des destinations importante pour le marché français. Sont ainsi concernés (par ordre alphabétique) le Cap Vert, le Cambodge, la Colombie, la Côte d’Ivoire, Cuba, l’Equateur, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Guinée équatoriale, la Guinée Bissau, les Iles Fidji, l’Ile Maurice, les Iles Samoa, le Laos, le Maroc, la Mauritanie, le Népal, le Nicaragua, l’Ouganda, le Sri Lanka, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, le Venezuela et le Vietnam. Pour les pays classés en vert, aucune contrainte particulière au départ ou à l’arrivée n’est imposée par la France, qui a levé récemment l’obligation de test au retour de pays situés en dehors de l’Union européenne. La Tunisie reste en orange.
FRANCE POLICE – Le préfet de police de Paris a saisi la « police des polices » et demandé la suspension de l’agent mis en cause. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a estimé que ce dernier n’avait « plus sa place » dans la police. Une enquête est en cours. Dans la nuit du 4 au 5 février, la jeune femme de 34 ans avait déposé plainte auprès de policiers du commissariat des 5e et 6e arrondissements de Paris pour « agression sexuelle en état d’ivresse », selon Mediapart, qui a révélé l’information. Quelques heures plus tard, un policier de ce commissariat l’appelle et lui laisse un message vocal où il lui demande de venir compléter sa plainte. Croyant avoir raccroché, le fonctionnaire plaisante avec une de ses collègues. « Je la rappellerai de toute façon parce que, là, elle doit être en train de cuver », l’entend-on dire sur le message. Il lit ensuite à haute voix un extrait de la plainte de la jeune femme, puis ajoute : « Elle n’a pas de sens la plainte, en fait. »« Ah évidemment elle refuse la confrontation », commente-t-il ensuite. « C’est vraiment une pute. (…) Putain, elle refuse la confront’ [confrontation] en plus la pute. Comme par hasard. En fait c’était juste pour lui casser les couilles, je suis sûr. (…) Putain, grosse pute », poursuit-il, avant que le combiné soit raccroché.