
MAROC – Le 2 mars 1956 acte officiellement la fin du protectorat français au royaume. Pendant le règne de Mohammed V, en sa qualité de roi du Maroc libre et de sultan, la fête de l’indépendance était célébrée à cette date. Hassan a préféré le 18 novembre. Ce jour-là, le sultan revenu d’exil le 16, le sultan prononçait un discours mémorable à la nation. Devant une foule en liesse, il s’était dit pleinement déterminé à récupérer toutes les régions encore sous contrôles français, espagnol et international (Tanger). Par ailleurs de 1927 à 1961, les Marocains commémoraient l’accession du trône de Mohammed V chaque 18 novembre. Pendant des décennies, le 2 mars est entré dans une longue hibernation imposée. Ce n’est qu’avec la vague du «Printemps arabe» en 2011 qui se rapprochaient des côtes marocaines, que la date est sortie de sa léthargie. Au lendemain de la chute de Ben Ali en Tunisie le 14 janvier 2011, des internautes marocains de gauche avaient proposé d’organiser le 2 mars une marche réclamant plus de démocratie et de justice sociale. Une manière pour eux d’honorer une date longtemps oubliée. La tentative ne fut pas concluante et l’oubli continue toujours. Hassan II étant monté sur le trône un 3 mars ne souhaitait pas deux fêtes en deux jours, fête de l’indépendance et fête du trône.
MAROC – Le parquet a requis mardi 1er mars en appel la peine maximale de dix ans de prison contre le journaliste et défenseur des droits humains Omar Radi, condamné en première instance à six ans ferme dans une double affaire d’« espionnage » et de « viol ». Le ministère public « réclame la peine maximale contre l’accusé au regard des éléments à charge », a indiqué son représentant devant la cour d’appel de Casablanca, selon une journaliste de l’AFP sur place. Le reporter indépendant de 35 ans, connu pour ses positions critiques envers les autorités, est poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » avec « financement de l’étranger » et pour « viol », deux affaires distinctes, instruites et jugées conjointement.
Selon le procureur, M. Radi a rencontré des représentants diplomatiques néerlandais – présentés par le parquet comme des « officiers de renseignement », ce qui à ses yeux « prouve la culpabilité » du journaliste qui de son côté a réfuté ces allégations. Ce dernier est également accusé d’avoir « fourni des informations de l’ordre de l’espionnage » à deux sociétés de conseil économique britanniques. Dans la seconde affaire, la plaignante, une ancienne collègue du journaliste, a réaffirmé avoir été « victime de viol » durant son audition tenue à huis clos. M. Radi, lui, a parlé de « relations librement consenties ».
MAROC TERRORISME – Le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ a interpellé, tôt ce mercredi, un extrémiste affilié à l’organisation dite « Etat islamique », pour son implication présumée dans la préparation de l’exécution de plans terroristes aux ramifications transfrontalières, dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public. Le suspect, âgé de 27 ans, a été arrêté aux environs de Tata. Selon les premiers éléments de l’enquête, le mis en cause a téléchargé et collecté plusieurs contenus numériques de sites extrémistes en vue de s’informer sur la nature des produits et préparations se trouvant sur le marché et qui sont utilisés dans la fabrication d’explosifs ainsi que sur la conception d’engins explosifs en vue de les utiliser dans des opérations terroristes à l’aide d’une « voiture piégée », ajoute la même source. Les recherches et investigations ont également démontré que le suspect préparait l’exécution de son projet terroriste sur incitation et en coordination avec un extrémiste s’activant à l’étranger ayant un lien avec des événements terroristes en Europe et qui était chargé de fournir les fonds et le soutien logistique pour l’achat d’armes et de matériel entrant dans la fabrication d’explosifs, précise-t-on de même source. Le suspect interpellé au Maroc était chargé de l’enrôlement et de l’embrigadement des personnes choisies pour l’exécution du plan terroriste dans le Royaume, souligne le communiqué.

MELILLA MIGRANTS – Près de 2 500 migrants ont tenté ce mercredi de franchir la haute clôture protégeant l’enclave espagnole de Melilla, située au nord du Maroc. « Vers 9h30, un groupe de quelque 2500 personnes originaires d’Afrique subsaharienne a tenté un franchissement massif de la clôture frontalière », a indiqué dans un communiqué la préfecture de Melilla, avant d’ajouter que 491 migrants étaient parvenus à entrer dans l’enclave. « La grande violence employée par les migrants » -équipés « de crochets » pour escalader la clôture grillagée et de « bâtons » et qui « jetaient des pierres »- leur a permis de « déborder les forces de sécurité marocaines qui tentaient de les empêcher d’atteindre la clôture », a-t-elle expliqué. Vingt migrants ont été légèrement blessés, tout comme seize membres des forces de l’ordre espagnoles. Melilla et l’autre enclave espagnole de Ceuta, située à près de 400 km plus à l’ouest, constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne en Afrique. Elles font régulièrement l’objet de tentatives de traversée de la part de migrants clandestins cherchant à rejoindre l’Europe pour fuir la guerre ou la pauvreté après avoir traversé une partie de l’Afrique jusqu’au Maroc.
MAURITANIE – Tout comme l’or et l’aluminium, le prix du minerai de fer connaît une hausse portée par les craintes d’une prolongation de la guerre en Ukraine. Il s’agit là d’une aubaine pour la Mauritanie qui n’attendait qu’une telle opportunité pour booster la valeur de sa production qui était en nette baisse. En Chine et à Singapour, les contrats à terme de référence sur le minerai de fer ont grimpé le lundi 28 février sur fond de craintes que l’offre mondiale soit perturbée par le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. Ainsi, sur le Dalian Commodity Exchange en Chine, le prix est passé à 112,68 dollars la tonne, soit une progression journalière de 3,6 %. Quant à la Bourse de Singapour, elle montre une croissance journalière de 3,2 % des prix qui atteignent 141,05 dollars la tonne. Si les opérations militaires se prolongent, le marché pourrait bien ne plus compter sur les 70 millions de tonnes de minerai de fer que la Russie et l’Ukraine exportent annuellement. Pour la Mauritanie dont le minerai de fer constitue le premier produit d’exportation, cette situation ne pouvait pas mieux tomber. De nouvelles installations de traitement de minerai à la mine T014, ont déjà été mises en place fin 2020 pour augmenter de 2 millions de tonnes la production annuelle de la SNIM située entre 12 et 13 millions de tonnes. D’autres projets sont en cours.
LIBYE – Le Parlement a approuvé un nouvel exécutif dirigé par l’ex-ministre de l’intérieur Fathi Bachagha, tandis que le cabinet en place refuse de céder le pouvoir avant la tenue d’élections. Mardi 1er mars, le Parlement a approuvé un nouvel exécutif dirigé par l’ex-ministre de l’intérieur Fathi Bachagha, défiant le cabinet en place qui refuse de céder le pouvoir avant la tenue d’élections. Lors d’un vote susceptible d’exacerber les tensions entre camps rivaux, le Parlement a approuvé l’équipe de M. Bachagha par 92 voix sur les 101 députés présents, a annoncé son président à l’issue d’une brève séance dans la ville de Tobrouk (est). Le nouveau gouvernement pléthorique compte 29 ministres, 3 vice-premiers ministres et 6 ministres d’Etat dont seulement trois femmes. La prestation de serment devant le Parlement est prévue demain jeudi. Le gouvernement d’ Abdelhamid Dbeibah, a immédiatement dénoncé dans un communiqué une « fraude évidente dans le décompte des voix » et affirmé que « le quorum nécessaire pour accorder la confiance n’a pas été atteint ». « Le gouvernement d’unité nationale affirme qu’il poursuivra son action et ne tiendra pas compte de ces futilités », ajoute le communiqué.

SYRIE – Des affrontements ont opposé mardi 1er mars des soldats du régime et des membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes, faisant quatre morts. Les accrochages entre les forces de la région autonome kurde dans le nord-est de la Syrie et les troupes du régime sont rares dans le pays en guerre. «Deux soldats du régime ont été tués de même que deux membres du conseil militaire local (affilié aux FDS) dans un accrochage armé dans la banlieue de Tal Tamr» dans le nord-est de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). A Damas, l’agence de presse officielle SANA a indiqué que les soldats syriens postés à des check-points avaient interdit à une «patrouille des forces américaines accompagnée de membres de la milice des FDS de pénétrer dans une région» sous contrôle du régime près de Tal-Tamr. Les FDS ont alors attaqué des postes du régime, a-t-elle ajouté sans dire s’il y avait eu des victimes. Pour leur part, les FDS ont confirmé dans un communiqué la mort de deux des leurs et de deux soldats syriens, sans mentionner la présence des forces américaines.
D’autre part, Cuba a exprimé sa volonté de développer ses relations économiques avec la Syrie.
IRAK-SUÈDE – Le titre Ericsson cède plus de 12% au Nasdaq de Stockholm, pénalisé par une annonce du département de la justice états-unien (DOJ) mettant notamment en cause l’insuffisance de l’enquête interne conduite par Ericsson au sujet de sa conduite des affaires en Irak, entre 2011 et 2019. ‘Les investissements que nous avons réalisés dans notre programme d’éthique et de conformité nous ont permis d’identifier et d’enquêter sur les fautes commises en Irak’, indique toutefois Ericsson. Selon la société, l’enquête a révélé ‘de graves manquements aux règles de conformité et au Code d’éthique des affaires’ mais n’a pas permis d’identifier ‘si un employé d’Ericsson était directement impliqué dans le financement d’organisations terroristes’. Ericsson assure par ailleurs que plusieurs employés ont été renvoyés de l’entreprise et que des mesures disciplinaires et autres mesures correctives ont été prises.
IRAN – Téhéran aurait procédé ces derniers jours à un nouveau lancement raté d’une fusée transportant un satellite, a rapporté ce mercredi l’Associated Press (AP). Selon cette source, des images satellitaires de Maxar Technologies ont montré des traces de brûlures sur une rampe de lancement au centre spatial Imam Khomeini dans la province de Semnan. Sur les clichés, une installation d’essai entourée de véhicules paraît endommagée. Un objet, ressemblant à la partie d’un portique, se trouve à proximité. Les lancements réussis n’endommagent généralement pas les portiques de fusée, abaissés avant le décollage. Qui plus est, l’Iran annonce habituellement ses essais réussis sur les chaînes de télévision publiques, mais ne reconnaît pas en revanche ses tentatives infructueuses. D’autres images émises par l’entreprise américaine Planet Labs PBC suggèrent, elles, que la tentative de lancement a probablement eu lieu peu après vendredi. La mission iranienne auprès des Nations Unies n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire, pas plus que l’armée américaine, selon AP. Par ailleurs, l’ayatollah Ali Khamenei a estimé mardi sans un discours télévisé que « la crise ukrainienne trouve ses racines dans les politiques des Etats-Unis et de l’Occident ». « Nous sommes favorables à un arrêt immédiat de la guerre en Ukraine », a ajouté le guide suprême.
EGYPTE – L’Autorité du canal de Suez (SCA) a relevé mardi les droits de transit de 5 % à 10 %, notamment sur les navires pétroliers et gaziers, alors que le cours du pétrole flambe déjà du fait de la guerre en Ukraine. Les droits imposés aux navires pétroliers empruntant la voie maritime dans les deux sens augmentent de 10 %, ceux imposés aux méthaniers de 7 %, et de 5 % pour le reste des cargos, détaille le communiqué de la SCA. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine il y a six jours, les deux cours du pétrole de référence, le Brent et le WTI, ont dépassé les 100 dollars le baril pour la première fois depuis 2014. Les nouveaux droits de transit seront « évalués continuellement et il sera possible de les ajuster ou de les supprimer en fonction des changements sur le marché du transport maritime », a assuré Oussama Rabie, président de l’Autorité du canal. Principale source de revenus étrangers pour l’Egypte, le canal de Suez a rapporté en 2021 quelque 5,5 milliards d’euros, soit son plus important chiffre d’affaires de l’histoire. Depuis janvier déjà, la SCA a augmenté de 6 % les droits de passage pour les navires à l’exception de ceux transportant des touristes ou du gaz liquéfié.
YÉMEN – Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté ce lundi, sous la pression des Emirats arabes unis et avec le soutien de la Russie, une résolution étendant à l’ensemble des rebelles Houthis l’embargo sur les armes au Yémen applicable jusqu’à présent à des individus et entreprises nommément désignés. Le texte a été adopté par 11 voix, 4 pays s’abstenant: Norvège, Mexique, Brésil et Irlande. Le vote en faveur de la Russie, proche de l’Iran qui est un soutien des Houthis, est interprété par des diplomates comme la conséquence d’un «deal» conclu pour obtenir l’abstention des Emirats lors des votes de l’ONU sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
SOUDAN DU SUD – Le 28 février, vers 9 h 15, sept membres du personnel MSF se rendaient à Minyori, sur la route qui relie Yei à Maridi, dans deux véhicules clairement identifiés comme appartenant à l’association. Ils devaient apporter un soutien à la distribution de traitements contre le paludisme, la pneumonie et la diarrhée, trois des principales causes de mortalité infantile au Soudan du Sud. Avant leur arrivée, l’équipe MSF a été arrêtée par un groupe important d’hommes armés et forcée, sous la menace d’une arme, à descendre de leurs véhicules. Les membres du personnel présents ont été emmenés dans la brousse, où un groupe de civils était également détenu. L’équipe a été menacée et leurs biens ont été volés. Suite à cet incident, l’équipe MSF a été relâchée, sans qu’aucune blessure physique ne soit à déplorer. Les deux véhicules MSF ont été incendiés et entièrement détruits. Des médicaments destinés aux agents de santé communautaires ont également été volés dans les véhicules. L’incident s’est produit sur une route que les équipes MSF parcourent régulièrement depuis plusieurs années. « MSF est l’un des seuls acteurs médicaux à soutenir des structures de santé dans cette zone.

TANZANIE – Les autorités sanitaires tanzaniennes ont lancé une alerte concernant la menace d’une épidémie de poliomyélite. Selon un communiqué du ministère tanzanien de la Santé, l’alerte fait suite à un cas signalé de poliomyélite au Malawi voisin le 17 février impliquant un enfant dans la capitale du pays, Lilongwe, le premier signalé en Afrique en cinq ans. Mais « en tant que cas importé du Pakistan, cette détection n’affecte pas le statut de certification de la région africaine comme exempte de poliovirus sauvage », a indiqué dans un communiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont les analyses ont démontré que la souche détectée au Malawi était liée à une souche qui a circulé au Pakistan, où elle est toujours endémique. La poliomyélite avait été déclarée éradiquée du continent africain en août 2020. La Tanzanie surveille et évalue de près la situation dans les régions de Songwe, Mbeya et Ruvuma qui bordent le Malawi. La poliomyélite est une maladie infectieuse invalidante et potentiellement mortelle causée par le poliovirus qui se transmet d’une personne à l’autre. Il peut infecter la moelle épinière d’une personne et provoquer une paralysie.
ISRAËL – Israël a tenté de renvoyer en Europe 14 des 70 Ukrainiens arrivés dans le pays ces derniers jours, affirmant qu’ils n’étaient pas éligibles à la loi du retour, selon une information communiquée lundi. Ces 14 personnes, dont une mère et sa jeune fille, ont été embarquées sur un vol pour la Roumanie, avant d’être finalement autorisées à rester dans le pays après des pressions exercées sur le gouvernement, d’après Channel 12. Selon la loi israélienne, seules les personnes considérées comme juives par la loi juive ainsi que leurs enfants, petits-enfants et conjoints sont éligibles à la citoyenneté. Si ce groupe d’Ukrainiens a été autorisé à rester, la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked a ordonné qu’ils versent au gouvernement une caution de plusieurs milliers de shekels afin de s’assurer qu’ils partent dans les trois mois, selon les informations relayées. Une source gouvernementale a indiqué à Channel 12 que ces personnes n’étaient pas considérées par Israël comme des réfugiés, du fait de leur droit à séjourner dans n’importe quel pays d’Europe. Israël n’a que rarement accordé le statut de réfugié à des non-Juifs dans le passé.
CAMEROUN – Cinq personnes, dont un sous-préfet et un maire, ont été tuées mercredi après que leur véhicule a sauté sur un engin explosif dans le Sud-Ouest anglophone du Cameroun (l’Amb azonie), en proie à un sanglant conflit séparatiste, ont déclaré à l’AFP un officier de gendarmerie et un haut responsable de l’administration locale. « Le convoi du sous-préfet a été la cible d’une attaque des sécessionnistes qui ont placé des explosifs » sur l’axe entre Ekondo-Titi et Bekora, dans la région du Sud-Ouest, a déclaré un officier de gendarmerie sous couvert de l’anonymat. Parmi les victimes, « le sous-préfet, le maire d’Ekondo-Titi, un gendarme, un responsable local du parti au pouvoir et le chauffeur du sous-préfet », a précisé un membre de l’administration locale. Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont peuplés principalement par la minorité anglophone du Cameroun, pays majoritairement francophone et dirigé d’une main de fer depuis près de 40 ans par le président Paul Biya, 89 ans.

PORTUGAL – Le cargo transportant près de 4000 Bentley, Audi et autres voitures de luxe a fait naufrage mardi matin au large de l’archipel des Açores. Il était dévoré par un incendie depuis deux semaines .« Le navire marchand « Felicity Ace » a coulé » à « environ 25 milles nautiques (46 km environ) de la zone économique exclusive portugaise », a précisé la marine portugaise. Le naufrage du cargo, qui a « perdu sa stabilité », s’est produit au cours de l’opération de remorquage, qui avait débuté le 24 février dernier, dans une zone dont la profondeur est d’environ 3 000 mètres. Le « Felicity Ace », battant pavillon panaméen, était parti d’Allemagne et devait rejoindre les États-Unis. Il s’était retrouvé à la dérive pendant quelques jours au large de l’archipel portugais des Açores, après qu’un incendie s’était déclaré à bord le 16 février. Les 22 membres d’équipage avaient été rapidement secourus. Des batteries de lithium seraient à l’origine du sinistre selon plusieurs médias, mais l’information n’a pas été confirmée.
GRANDE BRETAGNE – Après neuf ans de cavale, la femme la plus recherchée du Royaume-Uni pour une fraude de plus d’un milliard de livres a été arrêtée en Espagne, a annoncé, mardi, la police espagnole. La fugitive, identifiée par la police britannique comme étant Sarah Panitzke, 47 ans, a été arrêtée dimanche alors qu’elle promenait ses chiens dans le village de Santa Bárbara, dans le nord-est de l’Espagne, a détaillé la Garde civile dans un communiqué. Sarah Panitzke était recherchée depuis 2013 pour blanchiment d’argent comme membre d’un groupe qui achetait des téléphones portables à l’étranger, puis les revendait au Royaume-Uni, sans payer la taxe sur la valeur ajoutée. Grâce à cette fraude à la TVA, cette organisation criminelle a réalisé des profits de plus d’un milliard de livres sterling (1,2 milliard d’euros), selon les polices espagnole et britannique. « Selon les enquêteurs britanniques, Sarah Panitzke était la personne chargée de blanchir les bénéfices de l’organisation par le biais de multiples sociétés qu’elle possédait en Espagne, en Andorre et à Dubaï », a indiqué la Garde civile espagnole. « À un moment donné, cette organisation a réussi à vendre plus de téléphones portables au Royaume-Uni que tous les magasins légaux réunis », a-t-elle ajouté. Elle avait été condamnée par contumace à huit ans de prison.
TEXAS – De premiers parents font l’objet d’enquête au Texas en application d’une directive controversée du gouverneur de cet Etat américain conservateur sur les soins à apporter aux mineurs transgenres, selon une plainte rendue publique mardi 1er mars. La mère d’une adolescente transgenre a été suspendue par son employeur – les services texan d’aide à la famille – et a reçu la visite d’un inspecteur qui cherchait à savoir si sa fille de 16 ans « n’était pas en train de faire sa transition du sexe masculin vers le sexe féminin », selon le document judiciaire. La famille, assistée notamment par la puissante organisation de défense des droits humains ACLU, a saisi la justice pour bloquer cette enquête, et plus largement invalider une directive du gouverneur Greg Abbott, en date du 22 février. Ce document, publié en plein contexte électoral et après l’échec d’un projet de loi similaire, assimile certaines procédures « de changement de sexe » pour mineurs à des « mauvais traitements » pénalement répréhensibles. Il cite des opérations chirurgicales mais aussi les traitements hormonaux, comme les bloqueurs de puberté qui ralentissent les changements du corps à l’adolescence. Les services de l’Etat « doivent enquêter sur les parents d’enfants soumis à ces procédures abusives », écrit le gouverneur républicain.

NORD STREAM 2 – La société en charge du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne, dont le processus de certification a été suspendu par Berlin en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, a démenti ce mercredi s’être déclarée en cessation de paiement. « Nous ne confirmons pas les informations de presse selon lesquelles Nord Stream 2 s’est déclarée en cessation de paiement », indique la société enregistrée à Zoug, en Suisse, dans un courriel adressé à Reuters. « La société a seulement informé les autorités locales qu’elle a dû mettre fin aux contrats de ses employés en raison des sanctions américaines qui lui ont été imposées », ajoute Nord Stream 2 AG. Reuters avait rapporté mardi, en citant deux sources au fait du dossier, que l’opérateur du gazoduc Nord Stream 2 s’apprêtait à se déclarer en cessation de paiement. La directrice économique du canton de Zoug, SilviaThalmann, a confirmé ce mercredi que cette procédure n’avait pas été activée. « Nous savons que Nord Stream 2 est confrontée à d’énormes difficultés de paiement. La société ne s’est pas pour le moment déclarée en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Zoug », a-t-elle dit.
JOE BIDEN – Après avoir consacré les vingt premières minutes de son discours sur l’état de l’Union à l’Ukraine, Joe Biden a enchaîné en indiquant que ce conflit n’aurait aucun effet sur le portefeuille des Américains et le coût de l’énergie. « Tout ira bien », a-t-il martelé. « Nous avons déjà sécurisé 60 millions de barils de pétrole avec nos alliés » afin de contrôler l’augmentation du prix de l’essence. Sous quelques huées timides des républicains, le chef de la Maison blanche a regretté « deux mauvaises années » liées à la pandémie, mais affirmé que son American Rescue Plan avait permis de soulager les familles. Pour continuer à remonter la pente, il s’est une nouvelle fois posé en VRP de son plan pour les infrastructures, lequel permettra selon lui de « construire américain, fabriquer américain, acheter américain. En faisant cela nous allons créer des emplois ». Plus d’un million de kilomètres d’autoroutes et 1 500 ponts devraient ainsi être rénovés au cours des années à venir. Biden a aussi déclaré vouloir maîtriser le coût de la vie pour les familles. « Ma plus grande priorité est de ramener les prix sous contrôle », assurant que son plan allait permettre de diminuer les coûts et de réduire le déficit et de réduire le chômage. Selon lui, la tendance est positive, avec 369 000 emplois créés dans l’industrie l’an passé. Soulignant l’injustice de traitement entre les plus riches et les classes les plus fragiles, Biden s’est prononcé en faveur d’une réduction des prix des médicaments, des tarifs des services de garde d’enfants, mais aussi d’un meilleur accès à des logements à loyer modéré. Adressant un long regard aux élus républicains, il a réclamé le vote d’une augmentation à 15 dollars de l’heure du salaire minimum.
FRANCE – Considéré comme un indicateur clé de la santé d’une population, le taux de mortalité infantile rebondit nettement en France depuis 2012. Dans une étude publiée mardi 1er mars dans le Lancet, des scientifiques estiment qu’il est «primordial» de comprendre les causes de cette augmentation. Des chercheurs ont analysé les données d’état civil de l’Institut national de statistique et d’études économiques (Insee), entre 2001 et 2019. Martin Chalumeau, le pédiatre et épidémiologiste qui a supervisé l’étude, résume ainsi la teneur des résultats : «On était parmi les meilleurs élèves pendant longtemps, puis la tendance s’est infléchie depuis 2005 et ça remonte de 2012 à 2019». En d’autres termes, le taux de mortalité infantile à fortement diminué de 2001 à 2005 en France, puis de façon plus lente de 2005 à 2012, avant de partir à la hausse. Dans le détail, 53.077 décès de nourrissons de moins d’1 an ont été relevés parmi les 14.622.096 naissances vivantes enregistrées entre 2001 et 2019. Soit un taux de mortalité infantile moyen de 3,63 pour 1.000 (4,00 chez les garçons, 3,25 chez les filles). Près d’un quart des décès (24,4%) sont survenus au cours du premier jour de vie et la moitié (47,8%) au cours de la période néonatale précoce, soit la première semaine suivant la naissance. En 2012, le taux de mortalité infantile était de 3,32 pour 1,000 naissances vivantes. Ce même indicateur s’est établi à 3,56 en 2019, marquant une augmentation de 7%. A titre de comparaison, Martin Chalumeau ajoute : «Si on avait le taux de mortalité de la Suède ou de la Finlande, il y aurait chaque année 1.200 décès d’enfants de moins de 1 an en moins».

FRANCE CORSE – Le militant indépendantiste corse Yvan Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, a été très grièvement blessé mercredi par un détenu de la prison d’Arles où il était incarcéré. Il était hier soir en état de mort cérébrale. Les faits se sont déroulés dans la matinée dans la cour de promenade de l’établissement, lorsqu’un détenu, pour des raisons encore inconnues, a violemment agressé à mains nues Yvan Colonna, a précisé une source policière à l’AFP, confirmant. « Son état est très grave, son pronostic vital est engagé. Pour l’instant, il est en réanimation, il n’est pas mort« , a ensuite indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête. Son agresseur, Franck Elong Abé, est un jihadiste de 36 ans qui avait été condamné à neuf ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste. Il lui a mis un « sac » sur la tête d’Yvan Colonna qui a perdu connaissance.
Aujourd’hui âgé de 61 ans, le berger et militant indépendantiste avait été interpellé en juillet 2003 pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998 à Ajaccio, après quatre ans de cavale dans le maquis corse. Il a toujours nié les faits. Emprisonné à Arles, Yvan Colonna a fait plusieurs demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées.
PLASTIQUES – L’ONU a adopté ce mercredi le principe d’un traité international « juridiquement contraignant » contre la pollution plastique, une avancée qualifiée d’historique pour lutter contre ce fléau qui menace la biodiversité mondiale. L’assemblée pour l’environnement de l’ONU, plus haute instance internationale sur ces sujets, réunie dans la capitale kényane Nairobi, a adopté une motion créant un « Comité intergouvernemental de négociation » chargé d’élaborer un texte d’ici 2024. « Je ne vois pas d’objections, il en est ainsi décidé », a lancé sous les applaudissements le ministre norvégien de l’Environnement Espen Barth Eide, qui présidait l’Assemblée. Le mandat de négociations couvre un très large spectre de sujets prenant en compte « le cycle de vie entier du plastique », de la production et de l’utilisation « durable » à la gestion des déchets, la réutilisation ou le recyclage. Il inclut les pollutions terrestre et marine, et aussi bien les plastiques que les microplastiques, causées par leur utilisation ou la dégradation des déchets de ces produits fabriqués à partir d’hydrocarbures fossiles et responsables selon l’OCDE de près de 3,5% des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Les négociations devront également porter sur la fixation d’objectifs et définir des mesures qui pourront être « contraignantes » ou « volontaires » au niveau mondial. Le traité pourra également prévoir des plans nationaux de lutte, tout en prenant en compte les « circonstances » spécifiques des différentes pays.
MALTE – Le gouvernement maltais a décidé ce mercredi de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’octroi aux ressortissants russes et bélarusses de « passeports dorés », titres de séjour ou de nationalité accordés à des investisseurs étrangers. « En raison des récents développements » les autorités maltaises compétentes « ont suspendu, jusqu’à nouvel ordre, le traitement des demandes des ressortissants de la Fédération de Russie et du Bélarus » pour obtenir des documents de séjour. Malte précise par ailleurs qu’aucune des personnalités visées par les sanctions occidentales ne se trouve actuellement ni sur la liste des demandeurs de documents ni sur celle des personnes qui en ont obtenu un dans le passé. La Valette a instauré un système permettant aux étrangers d’obtenir un passeport maltais, donc celui d’un pays de l’Union européenne, en échange d’investissements dans le pays, une pratique controversée, soupçonnée de favoriser la corruption et le blanchiment d’argent.