ALGÉRIE – Sur les réseaux sociaux, le mot “injustice” est l’un des plus utilisés par les supporters algériens pour parler de la défaite de leur pays, qui s’est nouée dans les dernières secondes de la rencontre avec le but de Karl-Toko Ekambi (120e+4) , qui a qualifié le Cameroun pour la Coupe du monde au Qatar. “On est effondré. On a mis notre vie entre parenthèses pour ce match, a commenté Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’Algérie, en conférence de presse. Pour notre pays, notre peuple.” “Le ciel nous est tombé sur la tête. C’est du football, c’est du sport. Mais c’est toute notre vie, en même temps”, a ajouté le coach, qui a pleuré à genoux sur le terrain à l’issue du match. Refusant d’évoquer son maintien comme sélectionneur de l’équipe algérienne, il a déclaré; “Il va falloir se relever. L’Algérie est une grande nation. Il y a encore de belles choses à faire, avec ou sans moi.” Fidèle à sa ligne de conduite, le sélectionneur algérien s’est montré droit dans ses bottes, et surtout offensif vis-à-vis de l’arbitrage qui n’a pas été au niveau selon lui. « Je le dis aujourd’hui sans peur : ces arbitres ne respectent pas notre pays. Ils viennent ici ? Voient ce travail, et ne nous respectent pas. Ces deux dernières années, je n’ai jamais vu un seul arbitre qui ne soit pas agressif quand tu viens lui parler. Je ne cherche pas d’excuses, ce sont des faits. Ramy après une sommation a eu un jaune. Leur gardien a pris du temps 50 fois et a eu un carton en toute fin de match. C’est insupportable. Les arbitres le savent… »
MAROC – La Banque africaine de développement (BAD) appuiera pour les deux prochaines années le Maroc afin de l’aider à développer sa stratégie dans le domaine climatique, surtout que le royaume fait face à l’une des pires sécheresses jamais enregistrées. « Dans un contexte de relance post-Covid-19 et de sécheresse de grande ampleur, nous nous tenons aux côtés de notre premier partenaire, le Maroc. Plus d’un milliard de dollars seront mobilisés sur les deux prochaines années pour appuyer les secteurs de l’eau, de l’agriculture, de l’inclusion sociale, du développement humain et des infrastructures », a déclaré Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement en charge de l’Agriculture et du Développement humain et social. Beth Dunford s’est réjouie de la bonne qualité des relations entre l’institution et le Maroc. « Avec le Maroc, nous sommes liés par un partenariat historique depuis plus d’un demi-siècle. Plus de 12 milliards de dollars ont été mobilisés pour plus de 170 opérations », a-t-elle rappelé, saluant « la gestion exemplaire par le Royaume, des répercussions économiques et sociales de la pandémie de Covid-19 ainsi que sa capacité à réussir la sortie de crise ».
MAROC-ALGERIE – La Confédération africaine de hand-ball (CAHB) a annoncé, ce mardi, dans un communiqué publié sur son site web, de priver le Maroc et l’Algérie de l’organisation des deux prochaines éditions (2022 et 2024) de la coupe d’Afrique des nations prévues respectivement dans les deux pays. Une décision prise à la suite d’une session extraordinaire du Conseil de la CAHB tenue par visioconférence le 28 mars 2022, le Conseil de la CAHB. Dane le communiqué, il est indiqué qu’ « en appréciant le rapport du Comité Exécutif, le Conseil constate que les divergences extra–sportives ont profondément entaché les relations entre la Fédération Royale Marocaine de Handball (FRMHB) et la Fédération Algérienne de Handball (FAHB) ». La même source ajoute: « Il en découle que malgré les efforts déployés pour éviter le boycott par certaines sélections participantes, le Conseil note avec un profond regret que des divergences persistent encore et sont de nature à mettre en péril le bon déroulement de ces événements ». Deux décisions ont donc été prises : Retrait de l’organisation de la 25e édition de la Coupe d’Afrique des Nations Seniors Hommes (2022) à la Fédération Royale Marocaine de Handball et retrait de l’organisation de la 26ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations Seniors Hommes (2024) à la Fédération Algérienne de Handball.
MAURITANIE – Le Premier ministre mauritanien, Mohamed Ould Bilal, a présenté, mardi soir, la démission de son gouvernement au président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Ould Ghazouani avait chargé le Premier ministre démissionnaire, Mohamed Ould Bilal, de former le gouvernement en août 2020. La démission du Premier ministre et de son gouvernement intervient quelques jours après un discours du président mauritanien, dans lequel il a fortement critiqué le rendement du gouvernement, évoquant « les déséquilibres dont souffre l’administration mauritanienne et qui ont fait que le citoyen a perdu confiance en elle. » Il avait déclaré que « la plupart des ministères souffrent d’un manque de mécanismes visant à résoudre les problèmes des citoyens, c’est inacceptable (…) il y a un grand manque de contrôle sur les services publics. » Et d’expliquer : « La présidence reçoit quotidiennement de très nombreux messages émanant de citoyens qui lui soumettent des problèmes simples qui auraient pu être solutionnés au niveau des ministères et des administrations publiques. »
SYRIE – Quatre personnes, dont une femme et un enfant, ont été tuées dans le camp de déplacés d’Al-Hol en Syrie, lors d’affrontements entre les forces kurdes et des cellules dormantes du groupe Etat islamique (EI), a indiqué mardi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Le camp surpeuplé d’Al-Hol, contrôlé par l’administration semi-autonome kurde et où vivent quelque 56.000 personnes selon l’ONU, a déjà été le théâtre de tentatives d’évasion et d’attaques. Ce camp, qualifié de « poudrière jihadiste », abrite, outre des familles étrangères de jihadistes, celles de déplacés syriens et de réfugiés irakiens, dont certains continuent d’entretenir des liens avec l’EI.
Des« Assayesh », forces de sécurité kurdes présentes sur place, disent avoir ouvert le feu après avoir essuyé des tirs à la kalachnikov, au pistolet et à la roquette, « tuant un membre des mercenaires et en blessant d’autres ». Ils n’ont pas mentionné la mort de civils.
IRAK – Bagdad a annoncé le mardi 29 mars, avoir commencé à étudier les mécanismes de demande d’indemnisations pour le bombardement israélien du réacteur nucléaire de Tammuz (Osirak), au sud-est de Bagdad, en 1981. Le bureau des médias du conseiller irakien à la sécurité nationale, Qassem Al-Araji, a déclaré – dans un communiqué – que ce dernier a discuté, lors d’une réunion avec des responsables du ministère des Affaires étrangères de l’énergie atomique à Bagdad, des moyens et des mécanismes pour revendiquer la compensation à l’Irak pour le bombardement du réacteur. Le communiqué ajoute que cette réclamation est fondée sur la résolution n° 487 de 1981 du Conseil de sécurité des Nations unies et conformément aux moyens et options juridiques qui garantissent que l’Irak obtient ses droits, conformément aux lois et pactes internationaux. La résolution n° 487 du Conseil de sécurité de l’ONU stipule que l’Irak a le droit d’obtenir une compensation pour l’attaque israélienne contre le réacteur nucléaire de Tammuz, dont la construction a été supervisée par des ingénieurs français et italiens.
IRAK – L’élection du président irakien par les députés prévue ce mercredi n’a pas pu avoir lieu pour la troisième fois car le quorum n’a pas été atteint en raison du boycott d’une coalition chiite, comme lors des deux premières tentatives, a-t-on appris auprès du Parlement. « L’Assemblée a ajourné sa séance jusqu’à nouvel ordre », a indiqué le service de presse du Parlement. Aucune nouvelle date pour une prochaine tentative n’a été divulguée, mais la Cour fédérale, plus haute instance judiciaire d’Irak, a donné jusqu’au 6 avril aux députés pour doter le pays d’un chef de l’Etat. Ce délai passé, la Constitution est muette sur la prochaine étape. Une source parlementaire a déclaré à l’AFP que seuls 178 députés sur 329 étaient présents à la séance de mercredi, privant l’Assemblée du quorum des deux-tiers requis pour organiser le vote. La coalition chiite pro-Iran du Cadre de coordination, qui comprend notamment la formation de l’ancien Premier ministre, Nouri al-Maliki, et le bloc pro-Iran de l’Alliance de la conquête, a une nouvelle fois observé la politique de la chaise vide. Elle entend faire barrage à son grand rival, le leader chiite Moqtada Sadr, le grand gagnant des législatives d’octobre 2021 qui a façonné une coalition avec des partis sunnites et le PDK kurde et veut former le gouvernement.
IRAN – L’Iran a de nouveau refusé ce mercredi à des femmes l’entrée d’un stade de football pour assister au match entre les équipes nationales de leur pays et du Liban, ont rapporté des médias iraniens. Le match, remporté par la sélection iranienne 2-0, s’est déroulé au stade Imam Reza de la ville de Mashhad, dans le nord-est du pays. «Environ 2.000 femmes iraniennes, qui avaient acheté des billets pour le match Iran-Liban, étaient présentes dans le périmètre du stade Imam Reza, mais n’ont pas pu entrer dans le stade», a indiqué l’agence de presse ISNA. «Pour ce match, 12.500 billets avaient été vendus, dont 2.000 pour des femmes», a ajouté l’agence de presse. Les femmes iraniennes ont été autorisées à assister en janvier à un match de football de l’équipe nationale pour la première fois en près de trois ans lors des éliminatoires de la coupe du monde entre l’Iran et l’Irak. Depuis 40 ans, la république islamique interdit généralement aux spectatrices d’assister à des matchs de football. Les religieux soutiennent que les femmes doivent être protégées de l’atmosphère masculine et de la vue des hommes en tenue de sport, et dont le corps est donc partiellement visible.
LIBAN – Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a entamé ce mercredi une nouvelle mission au Liban, en vue de parvenir à un accord avec le pays frappé par une crise économique inédite. Il s’agit de la troisième visite du FMI au Liban depuis le début des pourparlers le 24 janvier sur des mesures de soutien visant à sortir le pays de l’effondrement économique qui a plongé environ 80% des Libanais dans la pauvreté. « Nous espérons qu’un accord préliminaire sera conclu au bout de ces deux semaines de discussions, » a indiqué à l’AFP Saadé Chami, le vice-Premier ministre qui dirige la délégation libanaise chargée de négocier avec le FMI. La délégation du FMI dirigée par Ernesto Ramirez-Rigo s’est entretenue avec le président libanais Michel Aoun. Les discussions ont porté sur les progrès des pourparlers, selon un communiqué de la présidence libanaise. Le 11 février, le FMI avait publié sa feuille de route pour le Liban qui a fait défaut sur sa dette souveraine en 2020 pour la première fois de son histoire. L’institution avait préconisé des réformes budgétaires pour garantir la viabilité de la dette, de reconstruire le secteur financier, de réformer des entreprises publiques et de lutter énergiquement contre la corruption.
EGYPTE – Les Pharaons n’ont plus de sélectionneur. Carlos Queiroz a annoncé après l’élimination face au Sénégal (1-0, 3-1 tab) qu’il quittait son poste. Nommé en septembre dernier, le technicien portugais avait précédemment conduit l’équipe en finale de la CAN, déjà terminée sur une défaite aux tirs au but contre les Lions de la Teranga. « Le rêve est terminé », a écrit Queiroz dans un message posté par la suite sur les réseaux sociaux.
Ce départ n’est pas le seul prolongement d’un barrage retour électrique. « La Fédération égyptienne de football a déposé une plainte officielle contre son homologue sénégalaise auprès de l’observateur du match, du responsable de la sécurité, de la CAF et de la FIFA, avant le début du match entre les deux équipes », a annoncé l’EFA. Dans un long message, l’instance déplore le racisme dont son équipe aurait été victime, avec notamment une banderole anti-Salah, les jets de projectiles (bouteilles et pierres) sur le bus des joueurs et les lasers pointés sur eux durant la rencontre, en particulier pendant la séance de tirs au but.
SOUDAN – Le chef de la mission des Nations unies Volker Perthes a fait, lundi devant le Conseil de sécurité, état des progrès de la médiation conduite avec l’Union africaine pour résoudre la crise politique et le risque d’effondrement économique. Il a évoqué un « consensus » sur des points importants. Une présentation accueillie diversement par les Etats-membres. Selon Volker Perthes, les acteurs politiques et militaires soudanais sont d’accord sur quelques points : sur la nécessaire la fin de la violence, sur un gouvernement technocratique, sur l’adoption de lois urgentes, sur l’unification de l’armée, sur la représentation des femmes dans le gouvernement et sur le besoin d’élections justes. Mais il a mis en garde : « Le temps, a-t-il dit, ne joue pas en faveur du Soudan. » Si les quinze Etats-membres du Conseil, sans exception, dont le Royaume-Uni, la France, les Etats-Unis et d’autres comme l’Albanie, le Brésil et le Mexique, ont salué les efforts de l’ONU, le Ghana a tout de même souhaité le renforcement de la coopération avec les instances africaines.
A Khartoum, le général Abdel Fattah al-Burhan a démis les conseils d’administration et nommé de nouveaux responsables pour une trentaine d’universités nationales.
YÉMEN – La coalition dirigée par l’Arabie Saoudite qui soutient le gouvernement yéménite contre les rebelles Houthis a annoncé un cessez-le-feu à partir de ce mercredi 30 mars pendant le mois de jeûne du ramadan, alors que des pourparlers ont débuté à Ryad. « La coalition annonce par la présente l’arrêt des opérations militaires au Yémen à partir de 6 heures mercredi 30 mars 2022 », a-t-elle indiqué dans un communiqué publié mardi soir par l’Agence de presse saoudienne. Ce cessez-le-feu « coïncide avec le début de consultations entre Yéménites, dans le but de créer les conditions propices à leur succès et un environnement favorable pour le mois sacré du Ramadan pour faire la paix », a ajouté le commandement de la coalition dans son communiqué.
Ryad avait dit attendre des « mesures sérieuses » de la part des Houthis, notamment un échange de prisonniers, avant de se prononcer. Les insurgés avaient annoncé dimanche soir un accord portant sur la libération de 1 400 prisonniers détenus par le gouvernement contre 823 détenus par les Houthis, parmi lesquels 16 Saoudiens, trois Soudanais et le frère du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.
ISRAËL – L’Etat hébreu commençait ce mercredi à enterrer ses morts et à traquer des proches d’un jeune Palestinien à l’origine d’une attaque qui a fait cinq morts la veille près de Tel-Aviv , la troisième en une semaine dans le pays, faisant craindre le début d’une nouvelle « vague » de violence. Mardi soir, un Palestinien du village de Yaabad, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a ouvert le feu sur la foule en circulant en voiture dans la ville orthodoxe de Bnei Brak, et celle voisine de Ramat Gan, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. L’attaque a fait cinq morts, dont deux ouvriers ukrainiens et un policier arabe israélien, Amir Khoury, 32 ans, ayant participé à l’opération pour abattre l’assaillant et qualifié de « héros » par la police. Dans la foulée de l’attaque à Bnei Brak, la police israélienne a dit se placer en mode « contre-terrorisme », et l’armée a déployé des renforts en Cisjordanie occupée et multiplié les arrestations mercredi notamment de membres de la famille de l’auteur de l’attaque, Dia Hamarshah, un Palestinien ayant passé quatre ans dans les prisons israéliennes, ont indiqué des sources sécuritaires. Le Hamas a salué l’attaque, vigoureusement condamnée toutefois par le président palestinien Mahmoud Abbas, l’ONU, la France, les Etats-Unis et l’Egypte notamment. « Le meurtre de civils palestiniens et israéliens ne fait qu’aggraver davantage la situation alors que nous nous efforçons tous d’atteindre la stabilité », a déclaré dès mardi soir M. Abbas. En moins d’une semaine, il y a eu 11 morts dans trois villes différentes. Deux agresseurs étaient liés à l’EI.
INSOLITE – C’est une découverte de taille. Selon une étude publiée mercredi 23 mars 2022 dans la revue Nature, le Spinosaurus découvert en 2014 était bel et bien adapté à la vie marine. D’après CNN, ce dinosaure pouvant atteindre 15 mètres de long disposait d’une densité osseuse accrue qui lui permettait de nager et de chasser sous l’eau. Le Spinosaurus pouvait s’immerger dans l’eau pour chasser ses proies, montre cette étude internationale chapeautée par des scientifiques de l’Université de Portsmouth, au Royaume-Uni. Les techniques de chasse de ce dinosaure – le plus grand prédateur connu à ce jour – font l’objet de débats depuis des décennies, puisque l’animal vivait dans des milieux semi-aquatiques. Il était déjà établi que les spinosauridés se déplaçaient dans l’eau, puisque leurs mâchoires allongées et leurs dents coniques ressemblaient beaucoup à celles d’autres prédateurs qui se nourrissent de poissons. Mais s’ils étaient d’excellents pêcheurs, étaient-ils aussi de bons nageurs pour chasser sous l’eau? Afin de mieux comprendre le mode de vie et les techniques de prédation de ce dinosaure, le paléontologue Nizar Ibrahim et ses collègues ont analysé la densité d’os fossilisés d’un Spinosaurus qu’ils ont découvert dans le désert du Sahara, mais aussi celle d’ossements d’une autre espèce de la famille des spinosauridés, le Baryonyx. L’équipe a ensuite comparé leurs densités osseuses avec celles d’autres animaux actuels comme le pingouin, l’hippopotame et l’alligator. Ce travail a permis aux chercheurs d’établir que ces dinosaures présentaient une densité osseuse semblable à celle des pingouins, ce qui leur permettait de s’immerger sous l’eau pour chasser.
En outre, le squelette de Spinosaurus décrit par M. Ibrahim et son équipe présentait des narines rétractées, des pattes arrière courtes, des pieds en forme de pagaie et une queue en forme de nageoire.
Toutes ces caractéristiques morphologiques tendent à montrer que l’animal avait un mode de vie aquatique.
RDC – Huit Casques bleus – six Pakistanais, un Russe et un Serbe – sont morts mardi dans le crash d’un hélicoptère Puma de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) qui survolait une zone de combats entre l’armée congolaise et la rébellion du M23 dans l’est du pays. Les Forces armées de RDC ont rapidement accusé les rebelles d’avoir abattu l’appareil. Le M23 a démenti, en accusant au contraire l’armée d’être responsable du crash. La Monusco, qui a retrouvé les débris du Puma et ramené à sa base de Goma les corps de ses Casques bleus, ne se prononce pas.
Mais les premières indications font état d’un «objet lumineux», dont la nature reste à déterminer, qui aurait atteint l’hélicoptère et causé le crash, a déclaré sur Radio France Internationale Khassim Diagne, représentant spécial adjoint pour la protection et les opérations au sein de la Monusco. «Je confirme», a indiqué à l’AFP Ndèye Khady Lo, porte-parole adjointe de la Mission de l’ONU. La cause du crash semble donc «extérieure» mais, selon elle, il est «prématuré» d’en conclure que ce n’est «pas un accident». «Nous n’excluons aucune piste», a dit Khassim Diagne, y compris «la piste d’une attaque contre cet hélicoptère». Ce matin, selon des sources locales interrogées depuis Goma, un calme relatif régnait dans la région.
CRISE ALIMENTAIRE – Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie a été accusée mardi d’avoir provoqué une « crise alimentaire mondiale » voire de faire courir un risque de « famine » en ayant déclenché une guerre contre l’Ukraine, le « grenier à blé de l’Europe ». Le président russe « Vladimir Poutine a commencé cette guerre. Il a créé cette crise alimentaire mondiale. Et il est celui qui peut l’arrêter », a martelé la numéro deux de la diplomatie américaine Wendy Sherman lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation humanitaire en Ukraine. Pour la secrétaire d’Etat adjointe, « la Russie et le président Poutine portent, seuls, la responsabilité d’avoir fait la guerre à l’Ukraine et des conséquences de cette guerre sur la sécurité alimentaire mondiale ». L’ambassadeur de France à l’ONU Nicolas de Rivière a enfoncé le clou : « L’agression de la Russie contre l’Ukraine accroît le risque de famine à travers le monde. Les populations des pays en voie de développement sont les premières touchées. »
L’invasion de l’Ukraine a exacerbé les problèmes alimentaires de certains pays d’Afrique et du Moyen-Orient, pesant sur les préparatifs du ramadan qui débute ce weekend.
ALLEMAGNE – L’inflation en Allemagne a bondi de 7,3% en mars, alimentée par la guerre en Ukraine qui fait flamber les prix de l’énergie et accroît les tensions sur les chaînes d’approvisionnement, selon des chiffres provisoires publiés ce mercredi. Cet indicateur, en hausse de 2,2 points par rapport à février, est un record depuis la Réunification de l’Allemagne en 1990, selon l’institut de statistique Destatis. Pour trouver un chiffre aussi élevé, il faut remonter à novembre 1981, en Allemagne de l’Ouest.
L’inflation surpasse largement les prévisions de l’outil d’analyse financière Factset, qui tablait sur une hausse des prix de 6,2% en mars. Sur un mois, l’inflation grimpe de 2,5%, a précisé Destatis. L’indice des prix harmonisé, qui sert de référence au niveau européen, atteint quant à lui 7,6%, pulvérisant l’objectif de 2% à moyen terme de la Banque centrale européenne. Les prix de l’énergie ont bondi de 39,5% en mars en Allemagne, après une hausse de 22,5% en février et de 20,5% en janvier, selon l’institut. La guerre accroît aussi le coût des denrées alimentaires, qui grimpe de 6,2% en mars, après 5,3% en février et 5,0% en janvier. Les économistes qui conseillent le gouvernement ont baissé leur prévision de croissance de 4,6% à 1,8%
MALI – Un expert indépendant de l’ONU a jugé « préoccupante » mardi à Genève la situation des droits humains au Mali, s’inquiétant des exactions imputées aux jihadistes mais aussi aux forces régulières, ainsi que des restrictions des libertés sous la junte au pouvoir. Le gouvernement malien s’est défendu contre ces mises en cause et a affirmé son engagement à faire respecter les droits humains. « La situation des droits de l’Homme est restée préoccupante », a dit devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies Alioune Tine, expert de l’Onu sur le sujet pour le Mali. Les groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique et d’autres groupes extrémistes « ont continué à procéder à des assassinats ciblés, des enlèvements, des actes d’intimidation, des menaces de mort, l’imposition de taxes illégales (la Zakat), des activités criminelles liées à l’orpaillage illégal », a-t-il dit. Ces groupes sont responsables de 57,20% des atteintes aux droits humains, a-t-il précisé en présentant un rapport portant sur une période allant de mars à fin décembre 2021. Mais il s’est aussi déclaré « gravement préoccupé par les allégations faisant état des violations sérieuses » des droits humains et du droit humanitaire imputées aux forces régulières maliennes. Il a fait état d’accusations d’exécutions sommaires, de disparitions forcées ou d’actes de torture.
D’autre part, depuis le début du mois de mars, l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) combat les Touaregs du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) dans la région de Ménaka et de Gao. Une lutte sans merci pour le contrôle d’un territoire clé d’où se retire la force française Barkhane. C’est par cette région que passent aussi les routes de la drogue et des migrants venus des pays côtiers subsahariens pour rejoindre le Maghreb et le Machrek.
VACCINS COVID – Des milliers de doses de vaccins écrasés au bulldozer et enfouis sous terre, parce qu’elles ont dépassé la date de péremption. L’image choque, alors que des pays pauvres manquent toujours cruellement de doses et qu’un tiers de la population mondiale n’a reçu aucun vaccin contre le Covid-19. Une enquête internationale, menée par plusieurs médias a révélé mardi que plus de 240 millions de doses de vaccins, issues des stocks des pays riches, ont été jetées car elles avaient dépassé leur date de péremption. En France, 218.000 doses du vaccin AstraZeneca, un temps écarté en raison des soupçons de risques de thrombose, ont été jetées car périmées, a indiqué la direction générale de la santé au journal Le Monde. Parmi les 240 millions de doses jetées, 73 % sont des doses de Pfizer, le vaccin le plus utilisé dans les pays occidentaux, indique Le Monde. Le deuxième vaccin le plus « gâché » est celui d’AstraZeneca, qui représente 18 % des doses périmées.
Selon l’enquête, ce bilan, qui ne prend en compte que les stocks issus des pays riches, est sans doute largement sous-estimé, car les pays riches ont justement massivement donné des lots de vaccins à la limite de la date de péremption à travers le dispositif Covax, mis en place pour fournir des doses aux pays en voie de développement.
SINGAPOUR – Un trafiquant de drogue a été pendu ce mercredi 30 mars à Singapour, ce qui constitue la première exécution depuis 2019 dans la cité-État, ont annoncé des militants, malgré les appels à la clémence venus des Nations unies et d’ONG. Abdul Kahar Othman, un Singapourien avait été condamné à mort en 2015. Les ONG craignent que cette pendaison ne soit que la première d’une série d’exécutions. Le pays, conservateur au plan social, est doté de lois qui comptent parmi les plus répressives au monde en matière de stupéfiants. De plus en plus de groupes de défense des droits l’appellent à abandonner la peine de mort. Les autorités insistent toutefois sur le fait que la peine capitale reste un moyen de dissuasion efficace contre le trafic de drogue et qu’elle a contribué à faire de Singapour l’un des endroits les plus sûrs d’Asie.
CANADA – Pour rattraper son retard en matière de lutte contre le changement climatique, le gouvernement canadien a annoncé, mardi 29 mars, se lancer dans un plan d’investissements de 9,1 milliards de dollars canadiens (6,5 milliards d’euros). Pour le premier ministre, Justin Trudeau, « le monde entier se concentre sur l’énergie propre », y compris l’Europe, qui souhaite réduire sa dépendance au pétrole et gaz russe. « Le Canada ne peut pas se permettre de ne pas le faire », a-t-il déclaré en conférence de presse à Vancouver, dans l’ouest du Canada. « Les dirigeants avec lesquels je me suis entretenu en Europe ces dernières semaines ont été clairs : ils ne veulent pas seulement mettre fin à leur dépendance au pétrole et au gaz russes, ils veulent accélérer la transformation énergétique vers une énergie propre et verte », a-t-il ajouté. Plus de 2,9 milliards de dollars seront injectés dans la transition vers les véhicules électriques, comprenant notamment des aides aux Canadiens et des infrastructures de recharge. Ottawa a pour objectifs de vendre au moins 20 % de véhicules zéro émission d’ici à 2026 et qu’ils représentent la totalité des nouveaux véhicules de tourisme vendus au Canada d’ici à 2035.
SUISSE – Alors qu’on croyait ce type d’événements dépassé par les évolutions numériques, la Suisse a accueilli mardi Watches & Wonders, la plus importante concentration d’exposants de montres jamais vue. Au sein du complexe d’exposition Palexpo de Genève, et jusqu’ au 5 avril, 38 marques seront présentes. Non seulement les pépites du groupe Richemont (Cartier, Van Cleef & Arpels, IWC, Montblanc, Panerai, Baume & Mercier…), mais aussi 18 maisons indépendantes, et surtout le cœur des exposants historiques de Baselworld: Chanel, Chopard, Patek Philippe, Rolex, Tudor, ainsi que Hublot, Tag Heuer et Zenith du groupe LVMH. Et, last but not least, la manufacture japonaise Grand Seiko. Certaines maisons manquent à l’appel, à commencer par celles du Swatch Group. De son côté, Breitling a fait le choix de prendre de la hauteur… en organisant sa présentation dans les airs, à bord d’un avion entre Zurich et Genève! D’autres encore préfèrent présenter leurs nouveautés au sein des suites feutrées des grands palaces genevois, à l’instar de Bulgari. La maison romaine profite de la Wonder Week genevoise pour présenter la huitième merveille des montres, la plus fine jamais créée. Épaisse de seulement 1,8 mm, l’Octo Finissimo Ultra est produite à 10 exemplaires et vendue à 440.000 euros.
ORTHODOXES – Le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée a rencontré mardi 29 mars à Varsovie des réfugiés ukrainiens pour leur témoigner sa solidarité et dénoncer l’agression russe contre leur pays. Lors d’un discours à l’université catholique Stefan Wyszynski, il a qualifié «d’inimaginables» les destructions causées «par cette invasion horrible, dans la nation ukrainienne et dans le monde entier». Arrivé en Pologne à l’invitation du président Andrzej Duda, qu’il a rencontré lundi, il avait dénoncé le même jour la guerre en Ukraine «injuste» et «infondée». «Si toute guerre mérite condamnation, une guerre entre orthodoxes est absolument inacceptable», a dit le dignitaire religieux de 82 ans venu dans une église orthodoxe à Varsovie pour prier pour la paix, avant de déplorer «la crise d’unité» traversée actuellement par les chrétiens orthodoxes. Les églises orthodoxes nationales sont autocéphales, mais le patriarche œcuménique de Constantinople est reconnu comme leur autorité spirituelle à l’échelle mondiale.
POLOGNE – Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a appelé mercredi l’Union européenne à introduire un impôt sur les importations d’hydrocarbures russes. « J’appelle aujourd’hui la Commission européenne à établir un impôt sur les hydrocarbures russes afin que le commerce et les règles économiques sur le marché unique européen fonctionnent de manière équitable », a dit Mateusz Morawiecki à la presse.
Le gouvernement avait annoncé mardi un projet de loi comprenant notamment l’interdiction des importations de charbon en provenance de Russie, première sanction européenne de ce type sur les sources de l’énergie. «Nous avons inclus dans le projet de loi des dispositions qui bloquent les importations de charbon en provenance de Russie au niveau national», avait déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Piotr Müller, ajoutant que «nous ne pouvons pas continuer à attendre la réaction de l’Union européenne à cet égard».
TRUMP – Alors que la tension diplomatique entre les Etats-Unis et la Russie est au maximum, Donald Trump n’hésite pas à solliciter Vladimir Poutine pour déstabiliser Joe Biden. L’ancien président américain veut obtenir des informations sur le fils de son successeur, par l’intermédiaire du chef d’Etat russe. Interviewé ce mardi 29 mars dans l’émission JustTheNews, du média Real America’s Voice, Donald Trump a évoqué la période durant laquelle Hunter Biden a travaillé en Ukraine pour un groupe gazier. C’était à partir de 2014, alors que son père était à l’époque le vice-président de Barack Obama. L’ex-chef d’Etat prétend que le fils de Joe Biden aurait perçu 3,5 millions de dollars de la part de l’épouse d’un maire de Moscou à ce moment-là. «C’est beaucoup d’argent […] Etant donné que Poutine n’est pas exactement un « fan » de notre pays […] je pense qu’il aurait la réponse. Je pense qu’il devrait la rendre publique», a ainsi déclaré Donald Trump, avant d’ajouter : «Je suis sûr qu’il sait». Ce faisant, l’ancien président républicain revient sur des accusations qu’il a maintes fois répétées, notamment lors de sa campagne pour la présidentielle 2020, et qui ont été démenties par l’intéressé. Lors d’un débat avant l’élection qui les a opposés, Donald Trump avait déjà demandé à Joe Biden «pourquoi, par curiosité, la femme du maire de Moscou a donné 3,5 millions de dollars à votre fils ?». Ce à quoi le démocrate avait répondu : «Ce n’est pas vrai».
Il y a quelques jours, le chef russe des Forces de défense contre les armes nucléaires, biologiques et chimiques (NBC), Igor Kirillov, a accusé le fonds d’investissement appartenant au fils du président américain Joe Biden, Hunter Biden, d’avoir naguère participé au financement de laboratoires biologiques en Ukraine, dans lesquels est impliqué le Pentagone via la Défense threat reduction agency (DTRA).
ESPACE – Un vaisseau Soyouz a ramené sur Terre ce mercredi deux cosmonautes russes et un astronaute américain qui se trouvaient sur la Station spatiale internationale, un rare exemple de coopération entre Washington et Moscou en pleines tensions autour de l’Ukraine. La capsule Soyouz MS-19, à bord de laquelle se trouvaient les Russes Anton Chkaplérov et Piotr Doubrov, ainsi que l’Américain Mark Vande Hei, a atterri dans le sud-est du Kazakhstan à 11H28 GMT comme prévu, selon les images retransmises par l’agence spatiale russe Roscosmos. Trois hélicoptères se sont aussitôt posés à côté de l’engin pour récupérer les passagers de retour de l’espace.
Après avoir été extirpé de la capsule par plusieurs hommes, M. Chkaplérov a levé le pouce pour indiquer qu’il allait bien, arborant un large sourire. Les deux cosmonautes russes vont être transportés à bord d’un avion spécial jusqu’à une base russe dans la région de Moscou pour se réadapter à la vie sur Terre, un processus qui va durer plusieurs semaines, a ajouté l’agence spatiale. Roscosmos n’apporte pas de précisions quant à l’astronaute.
HONG KONG – Les deux juges de la Cour suprême britannique siégeant dans la plus haute juridiction de Hong Kong ont démissionné ce mercredi, le gouvernement britannique jugeant leur position « intenable » en raison de la loi de sécurité nationale imposée par la Chine à l’ex-colonie. « J’ai conclu, en accord avec le gouvernement, que les juges de la Cour suprême ne peuvent continuer à siéger à Hong Kong sans sembler cautionner une administration qui s’est départie des valeurs de liberté politique et de liberté d’expression », a déclaré le président de la Cour suprême, Robert Reed, annonçant son départ et celui du vice-président Patrick Hodge « avec effet immédiat » de la Cour d’appel final de Hong Kong.
Conformément à l’accord prévoyant la rétrocession de cette ancienne colonie britannique à la Chine en 1997, des juges britanniques siègent depuis cette date à la Cour d’appel final de Hong Kong, la plus haute juridiction hongkongaise. Y siègent également des juges à la retraite du Royaume-Uni, d’Australie ou du Canada. En tout, huit des douze magistrats étrangers non permanents sont britanniques, dont ceux de la Cour suprême. On ne sait si les autres juges britanniques comptent également se retirer.
FRANCE – Le principal accusé des attentats de 2015 en région parisienne, Salah Abdeslam, est brièvement sorti de son silence ce mercredi devant la Cour d’assises spéciale de Paris, réaffirmant avoir « renoncé » à se servir de sa ceinture explosive lors des attaques meurtrières du 13 novembre 2015. « J’ai renoncé à enclencher ma ceinture, pas par lâcheté, pas par peur, mais je voulais pas, c’est tout », a déclaré Salah Abdeslam en réponse à une demande d’une avocate des parties civiles. Le seul membre encore en vie des commandos jihadistes opposait le silence, depuis environ deux heures, aux questions de la cour, de l’accusation et des premiers avocats de parties civiles quand il a décidé de fournir quelques réponses.
Me Claire Josserand-Schmidt avait débuté son tour de questions en rappelant au principal accusé sa « promesse » lors d’un précédent interrogatoire sur le fond du dossier de donner des explications. Pourquoi avoir dit à des proches que la ceinture n’avait pas fonctionné ? C’est un mensonge alors ? » « Oui, c’est ça », consent l’accusé. « J’avais honte de ne pas être allé jusqu’au bout. J’avais peur du regard des autres (jihadistes). J’avais 25 ans. Voilà, c’est le fait que j’avais honte, tout simplement », a conclu le Français de 32 ans, avant de se murer à nouveau dans le silence.