ALGÉRIE-FRANCE – Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian était attendu ce mercredi 13 avril à Alger pour une visite de travail, a appris TSA de source sûre. Au menu de cette visite, les relations bilatérales, les crises régionales et internationales. Cette visite intervient entre les deux tours de la présidentielle française. La dernière visite de Le Drian à Alger remonte au 8 décembre, dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre les deux pays, suite aux déclarations controversées du président français Emmanuel Macron sur le système algérien et l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française en 1830. Cette visite avait permis le réchauffement des relations entre les deux pays qui ont connu une forte période de turbulences de plus de deux mois. Depuis, l’ambassadeur d’Algérie à Paris, qui avait été rappelé suite aux propos de Macron, a regagné début janvier son poste. Toutefois, en dépit du réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays, les rapports entre Alger et Paris sont restés relativement froids, en raison notamment du contexte électoral en France, où l’Algérie occupe une bonne place dans la campagne à l’élection présidentielle, pour des raisons liées à l’histoire entre les deux pays et l’immigration algérienne dans l’Hexagone.
MAROC – La 32ème conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, qui se tient à Malabo du 11 au 14 avril, a approuvé la candidature du Maroc pour abriter la prochaine Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique en 2024, a indiqué un communiqué de l’ambassade du Royaume en Italie. Cet événement permettra de renforcer la coopération entre le Maroc, la FAO et les pays africains afin de relever les défis de la région en matière d’agriculture, de développement rural et de sécurité alimentaire. La Conférence régionale est chargée de réaliser des consultations de haut niveau pour diagnostiquer les problèmes spécifiques de la région et les enjeux prioritaires qui doivent être pris en compte dans l’élaboration du programme de travail et le budget pour l’exercice biennal suivant. Il s’agit également d’adapter les objectifs à plus long terme de l’Organisation aux besoins de la région.
La Conférence régionale peut adresser des recommandations aux États membres de la région, à la Conférence, au Conseil, au Directeur général et, par l’intermédiaire du Directeur général, à la Commission économique pour l’Afrique et aux Nations Unies.
IRAK – Les forces irakiennes ont lancé, ce mercredi, une opération militaire de grande envergure contre des cellules de l’organisation « Daech » dans le gouvernorat de Kirkouk, dans le nord du pays, annonce l’agence Anadolu. La cellule médias des services de sécurité, relevant du ministère de la Défense, a indiqué, dans un communiqué, que l’opération, baptisée « Marteau de fer », sera menée sous la supervision du Commandement interarmes, avec la participation des forces du Service de lutte contre le terrorisme et des Forces spéciales de l’armée, avec le soutien de l’armée de l’air. Le communiqué, dont l’Agence Anadolu a eu copie, indique que l’opération comprend « une opération de ratissage dans la vallée de Wadi al-Shay et Wadi Zghitoun dans le gouvernorat de Kirkouk, ainsi que des zones adjacentes à la chaîne montagneuse de Hamrin, avec pour objectif de tarir les sources du terrorisme, de pourchasser les membres de Daech et de faire place nette des éléments terroristes. » Daech a récemment intensifié ses attaques contre des cibles militaires et civiles dans le nord et l’est de l’Irak.
IRAK – Une tempête de poussière a enveloppé le pays le mardi 12 avril. La deuxième en moins d’une semaine. Ce phénomène est de plus en plus fréquent dans le pays en raison du réchauffement climatique et cause de nombreux problèmes. Ces tempêtes sont de plus en plus fréquentes, selon les climatologues, à cause du manque de précipitations l’hiver. Les aéroports ont dû fermer pour la journée et les hôpitaux ont été surchargés. « Aux urgences, on fait face à beaucoup de cas de problèmes respiratoires, en particulier venant de personnes asthmatiques. Ça reste quand même sous contrôle, on leur donne des médicaments et les symptômes disparaissent à partir de quelques minutes ou au bout d’une heure maximum », raconte Mohammed, un urgentiste qui travaille à Bagdad. L’Irak est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique. Selon la Banque mondiale, le pays pourrait perdre 20% de ses ressources en eau d’ici 2050.
LIBAN – Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a déclaré mardi que « la voix des électeurs sera notre force le jour des élections » et qu’elle sera plus forte que les armes et la corruption, lançant une pique à peine voilée en direction de ses rivaux politiques, à savoir le Courant patriotique libre (CPL), le Hezbollah, le mouvement Amal, ainsi que le reste de la classe dirigeante au pouvoir. M. Geagea, qui s’exprimait lors du lancement de la candidature de Nazih Matta au siège grec-orthodoxe de Aley, a par ailleurs mis en garde son auditoire, selon Ici Beyrouth, contre « les pressions exercées dans les bureaux de vote ». Il a dénoncé dans ce cadre « les pratiques criminelles et mafieuses » du camp CPL-Hezbollah-Amal qui se basent sur l’achat de voix en contrepartie d’offres d’emploi, de pots-de-vin et d’aides alimentaires. Le leader des FL a poursuivi sa tirade en tirant à boulets rouges sur le camp présidentiel et le tandem chiite, déplorant leur mainmise sur les institutions étatiques et leur capacité à conclure des marchés derrière le dos des Libanais, en dépit de la situation politique, économique, sociale et humanitaire déplorable du pays. « Nous n’accepterons plus que la classe dirigeante soit en charge de notre quotidien et de notre avenir, a-t-il martelé. Nous n’accepterons plus que les caisses de l’État soient dilapidées. Nous n’accepterons plus que le système, qui prive le vrai citoyen de ses droits, récompense et garantisse une liberté absolue aux criminels et aux corrompus. »
EGYPTE – Dix personnes, dont quatre Français, un Belge et cinq Égyptiens, ont été tuées dans un accident de bus à Assouan, dans le sud touristique de l’Égypte, mercredi 13 avril. En outre, 14 autres personnes ont été blessées (huit Français et six Belges) et se trouvent dans un état stable après avoir été hospitalisées pour des fractures, des ecchymoses et des blessures superficielles.
L’accident a eu lieu tôt hier matin quand le bus qui transportait les touristes est entré en collision avec une voiture sur la route désertique longue de près de 300 km menant aux temples d’Abou Simbel. Les accidents de la circulation sont courants en Égypte où les routes sont souvent mal entretenues et le Code de la route peu respecté. Officiellement, 7 000 personnes ont été tuées dans des accidents de la circulation en 2020 dans le pays le plus peuplé du monde arabe, qui compte 103 millions d’habitants.
EGYPTE FOOT – 48 heures seulement après avoir officialisé le départ de Carlos Queiroz, la Fédération égyptienne de football (EFA) a annoncé ce mardi la nomination d’Ehab Galal au poste de sélectionneur. Le technicien de 54 ans était jusqu’alors entraineur du richissime club de Pyramids, avec lequel il s’apprêtait à disputer les quarts de finale de la Coupe de la Confédération. Passé sur les bancs du Zamalek ou encore d’Al Ahli Tripoli, Galal est notamment réputé pour le jeu attractif pratiqué par ses équipes. Néanmoins, aucun trophée n’est venu garnir son palmarès depuis ses débuts. Cet ancien milieu de terrain d’Ismaily remplace donc Carlos Queiroz. Le technicien portugais, arrivé en poste l’automne dernier en remplacement du local Hosssam El Badry, avait emmené l’Egypte en finale de la CAN 2021 avant d’échouer à qualifier les Pharaons pour la Coupe du monde 2022. Son remplaçant va débuter sa mission en juin prochain lors des éliminatoires de la CAN 2023.
SOUDAN DU SUD – Les officiers fidèles au vice-président Riek Machar vont être officiellement intégrés à l’armée nationale, selon une instruction donnée mardi par le chef de l’Etat, Salva Kiir. Cette ordonnance de président sud-soudanais est la suite logique de l’accord pour un commandement unifié de l’armée, paraphé il y a quelques jours, et constitue l’un des points clés de l’accord de paix signé entre les rivaux Riek Machar et Salva Kiir en 2018.
Lam Paul Gabriel, porte-parole militaire de Machar, a salué cette décision qui devrait aider à mettre fin aux violations continues du cessez-le-feu dans différentes parties du pays. «L’APLS-IO (Armée de l’opposition) se félicite de cette décision. C’est vraiment attendu depuis longtemps. Nous espérons simplement que cela ouvrira la voie à l’achèvement du processus d’unification», a-t-il déclaré.
La prochaine étape consistera à retirer les soldats Mouvement populaire de libération du Soudan/Armée de l’opposition (SPLM/A-IO) de Machar des centres de formation et à les intégrer effectivement dans l’armée. Mais des détails restent encore à régler, notamment le ratio précis des troupes de chaque côté.
L’accord pour un commandement unifié de l’armée paraphé début avril stipule une répartition 60-40 des postes-clés de direction dans l’armée, la police et les forces de sécurité nationales. La guerre civile du Sud-Soudan de 2013 à 2018, souvent menée selon des lignes ethniques, a fait environ 400 000 morts, déclenché une famine et créé la plus grande crise de réfugiés en Afrique depuis le génocide de 1994 au Rwanda.
SOMALIE – Le premier média audiovisuel géré uniquement par des femmes sera officiellement lancé le 25 avril prochain en Somalie, avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Logé dans la capitale Mogadiscio, ce média dénommé «Bilan Media» se veut un porte-voix et un canal de promotion de la femme dans ce pays où la primauté du masculin s’impose dans plusieurs secteurs d’activité.
«Dans la plupart des régions de Mogadiscio et de la Somalie dans son ensemble, il existe des médias où travaillent des hommes et des femmes, mais ces médias sont gérés par des hommes. Les préoccupations des femmes ne sont pas discutées en détail», explique Fathi Mohamed Ahmed, rédactrice en chef adjointe de «Bilan Média».
Les fondatrices du nouveau média veulent changer la donne, en produisant des contenus orientés pour «faire la lumière sur les thématiques les plus importantes qui touchent les femmes» dans ce pays jugé conservateur, d’où le choix du nom «Bilan» qui signifie «clair et lumineux» en somali, la langue locale.
MALI – L’armée a annoncé dans un communiqué publié dans la nuit du 12 au 13 avril 2022 l’interpellation de trois Européens dans le centre du pays. Aucun détail officiel sur leur nationalité ou leur profil, mais ils ont été arrêtés dimanche dernier dans le cadre d’une opération antiterroriste près de Diabaly, dans la région de Ségou. Un secteur où les jihadistes de la Katiba Macina sont très présents. Les autorités maliennes n’ont pas davantage communiqué sur cette surprenante arrestation. « Le détachement Fama de Diabaly a procédé à l’interpellation, le 10 avril de cinq suspects dont trois ressortissants européens. » Selon l’armée malienne, ces arrestations ont été effectuées dans le cadre de l’opération antiterroriste Maliko. Rien de plus, mais on comprend donc que les soldats maliens soupçonnent ces trois Européens d’être eux-mêmes des combattants jihadistes.
De sources diplomatiques et sécuritaires, il s’agit en fait de trois Allemands, deux hommes et une femme, qui se trouvaient dans la zone pour un projet agricole, dans le cadre d’un jumelage entre une commune allemande et une commune malienne. Ils ont été transférés à Bamako « pour leur sécurité », indique la source diplomatique, qui ne précise pas s’ils sont toujours détenus et interrogés ou s’ils ont été libérés. De sources diplomatiques et sécuritaires, il s’agit en fait de trois Allemands, deux hommes et une femme, qui se trouvaient dans la zone pour un projet agricole, dans le cadre d’un jumelage entre une commune allemande et une commune malienne. Ils ont été transférés à Bamako « pour leur sécurité », indique la source diplomatique, qui ne précise pas s’ils sont toujours détenus et interrogés ou s’ils ont été libérés. « Certaines personnes se croient indispensables et sont inconscientes du danger », juge pour sa part un diplomate européen.
SENEGAL – La mort d’une femme enceinte, le 7 avril, à l’hôpital, après ce que la presse locale a présenté comme « une longue agonie et un déni de soin », a suscité une émotion considérable poussant le chef de l’État à réagir et à promettre « toute la lumière » sur ce drame.
Les faits se sont produits dans un hôpital public de la ville de Louga, dans le nord du pays. Selon la presse sénégalaise, la jeune femme, âgée d’une trentaine d’années, mariée et enceinte de neuf mois, y est morte après avoir demandé en vain une césarienne. Le personnel de l’établissement aurait refusé sa requête, arguant que son opération n’était pas prévue, et menacé de la chasser si elle insistait.
« Inacceptable » a titré lundi en Une le journal sénégalais Libération. Selon les médias, la jeune femme a attendu pendant une vingtaine d’heures une intervention qui n’est jamais venue, avant d’expirer en prononçant des mots largement relayés lundi et mardi sur les réseaux sociaux : « Opérez-moi car je ne sais pas si je serai encore là demain. » Son bébé n’a pas été sauvé. Le directeur de l’hôpital, Amadou Gueye Diouf, a déclaré lundi soir avoir « enclenché une procédure administrative pour élucider les contours de cette affaire […] et donner les suites appropriées ». L’affaire nourrissait encore plusieurs Unes de la presse écrite et en ligne ce mardi.
Disant avoir appris cet événement « avec la plus grande tristesse, le président Macky Sall a publié lundi soir un message de « condoléances émues à sa famille » sur le réseau social Snapchat, très populaire parmi les femmes sénégalaises.
COTE D’IVOIRE – Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a présenté ce mercredi sa démission et celle de son gouvernement, et une nouvelle équipe « resserrée » sera nommée la semaine prochaine, a annoncé le président Alassane Ouattara. Dans un discours prononcé à l’ouverture du dernier Conseil des ministres de Patrick Achi, M. Ouattara a déclaré qu’il avait accepté la démission du gouvernement et procèderait « dès la semaine prochaine à la nomination d’un nouveau Premier ministre qui viendra me proposer un gouvernement resserré d’une trentaine de membres ». Il estime « qu’il est impératif de réduire les dépenses de l’Etat, tout en les réorientant vers la résilience sociale et sécuritaire ».
Le président Ouattara a rendu hommage à son Premier ministre démissionnaire. « Tout au long de l’année écoulée, en dépit des conditions particulières liées à la pandémie (de Covid-19) et d’un contexte sécuritaire régional complexe, vous avez fait preuve d’engagement et de détermination », a-t-il dit. M. Achi avait été nommé en avril dernier après le décès le mois précédent des suites d’un cancer de son prédécesseur, Hamed Bakayoko.
BENIN – Cinq soldats béninois ont été tués lundi au cours d’une attaque à l’explosif perpétrée dans un parc national dans le nord du Bénin, a indiqué ce mercredi à l’AFP la direction d’African Parks, l’ONG en charge de ce parc. « Nous sommes au courant d’un événement qui s’est déroulé lundi 11 avril dans le parc national de la Pendjari à la frontière avec le Burkina Faso, au cours duquel cinq membres des forces armées béninoises ont été tragiquement tués et un autre blessé du fait d’un engin explosif improvisé », a indiqué l’ONG, sans plus de détails.
Plus tôt mercredi, un haut responsable sécuritaire, joint au téléphone par l’AFP depuis le Nigeria voisin, avait confirmé cette attaque, relayée par plusieurs médias locaux depuis lundi soir. Selon cette source, un convoi de l’armée béninoise parti ravitailler en eau un poste militaire situé dans le parc, tout proche de la frontière avec le Burkina Faso où sévissent des groupes jihadistes, a été pris en embuscade par des hommes armés.
L’armée béninoise est déployée dans le nord du pays pour contenir les groupes jihadistes présents chez ses voisins nigérien et burkinabé, et a été, depuis la fin 2021, la cible de plusieurs attaques meurtrières. Selon cette source sécuritaire, les assaillants ont d’abord tiré sur le convoi composé de plusieurs véhicules militaires, tuant un soldat. Le convoi a ensuite sauté sur un engin explosif placé sur la route, tuant 4 autres soldats et en blessant au moins 8 autres.
AFRIQUE DU SUD – De fortes précipitations ont provoqué des inondations sans précédent ayant conduit à la mort d’au moins 253 personnes à Durban, sur la côte est de l’Afrique du Sud, selon un bilan des autorités locales diffusé ce mercredi. Ponts effondrés, routes submergées, à certains endroits autour de la ville portuaire de Durban, première ville du Kwazulu-Natal (KZN, est) et épicentre de la catastrophe, les glissements de terrain ont laissé de géantes brèches dans la terre comme fendue par les torrents d’eau. Des dizaines de personnes sont portées disparues, les secouristes ont décrit « un cauchemar ».
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est rendu dans la matinée auprès de familles endeuillées, promettant l’aide du gouvernement à un père de famille qui a perdu ses quatre enfants. « Nous voyons des tragédies similaires frapper le Mozambique, le Zimbabwe, mais aujourd’hui c’est nous qui sommes touchés », a déploré M. Ramaphosa. Les autorités locales réclament que l’état de catastrophe naturel soit déclaré. Depuis plusieurs jours, les principaux axes routiers sont submergés par une mélasse brunâtre, sur laquelle flottent les panneaux et les feux de signalisation.
Des montagnes de branches, bouteilles et déchets ont été charriées sur les plages de Durban habituellement prisées des touristes et des familles. L’activité au port a été suspendue, des conteneurs ont été emportés par les eaux. Des pillages ont été signalés.
PHILIPPINES – Le bilan de la tempête Megi continue de s’alourdir aux Philippines. Au moins 80 personnes y ont péri dans des éboulements, selon un dernier bilan diffusé ce mercredi. Armés de pelles ou de leurs seules mains nues, les sauveteurs continuaient à creuser la boue à la recherche de victimes dans des villages du centre du pays. La plupart des décès, au moins 48, se sont produits autour de la ville de Baybay, dans la province centrale de Leyte. Plusieurs villages agricoles ont été brusquement ensevelis sous des coulées de boue dévalant des collines. Un total de 27 personnes restent portées disparues dans ce même secteur, et une centaine ont été blessées. Suspendues pendant la nuit, les recherches ont repris à l’aube. Selon les autorités locales, une amélioration de la météo a permis aux secours d’accéder aux zones les plus durement touchées, où ils cherchent des corps dans la boue à l’aide de pelles ou à la main.
Au moins cinq personnes ont péri à Pilar, un village d’environ 400 habitants également situé dans la province de Leyte. La plupart des maisons ont été précipitées dans la mer par un gigantesque glissement de terrain. Des bâtiments ont été renversés ou écrasés par l’éboulement. Arrivés par bateau, les routes d’accès étant coupées, les secouristes ont évacué une cinquantaine de survivants, dont plusieurs blessés, selon les pompiers.
KINDER – Un total de 150 cas de salmonellose liés au foyer épidémique de l’usine Kinder d’Arlon, en Belgique, ont été détectés en Europe. Après avoir été alerté par les autorités britanniques fin mars, le groupe Ferrero a procédé aux rappels des produits concernés une dizaine de jours plus tard. Mais pour l’ONG Foodwatch, le groupe a trop attendu avant d’agir. « À l’approche de Pâques, Ferrero a essayé de maintenir ses Kinder dans ses rayons malgré l’alerte. S’ils avaient réagi plus tôt, des contaminations auraient été évitées », assure son responsable des campagnes, Camille Dorioz, au Parisien. Foodwatch dénonce aussi un rappel de produits insuffisant en France. Seuls certains lots faisaient l’objet d’un retrait le 4 avril, avant que le groupe n’étende finalement la procédure à tous les produits Kinder issus de l’usine d’Arlon. En Allemagne, le rappel évoque aussi explicitement les produits vendus à Noël. « Pourquoi les rappels en France n’informent-ils pas aussi clairement qu’en Allemagne que certains des produits de Noël sont également concernés? », regrette Camille Dorioz, pour qui « le scandale est bien plus large et ancien ». Le groupe italien a reconnu la semaine passée des « défaillances internes » sur son site de production belge et a présenté ses « sincères excuses à tous (les) consommateurs et partenaires commerciaux ».
AMAZON – L’entreprise américaine emploie un tiers des employés travaillant dans les entrepôts aux Etats-Unis, mais près de la moitié des accidents du travail dans ce type de sites sont survenus chez le géant du commerce en ligne en 2021, selon un rapport publié mardi par une coalition de syndicats. D’après le Strategic organizing center (SOC), les ouvriers des centres logistiques d’Amazon ont subi plus de 34.000 « blessures sérieuses » sur leur lieu de travail l’année dernière, soit un taux deux fois plus élevé que celui des entrepôts américains n’appartenant pas au groupe de Seattle. La coalition précise se fonder sur des données fournies par Amazon à l’OSHA, l’agence fédérale chargée de la prévention des accidents du travail. Le groupe n’a pas répondu à une sollicitation de l’AFP dans l’immédiat.
Amazon a embauché à tour de bras pendant la pandémie. D’après ce rapport, aux Etats-Unis, la société est passée de quelque 700 sites en 2020 à plus de 900 en 2021, et de plus de 200.000 salariés en 2017 à plus de 560.000 en 2021. En juin 2021, Amazon avait revu les conditions de travail dans ce pays, notamment en allongeant les pauses pour ses ouvriers chargés de préparer les colis, de les expédier et de les livrer.
STELLANTIS – « Indécent », « révoltant »… les réactions syndicales en France ne se sont pas fait attendre lors de la révélation de la rémunération potentielle qui sera attribuée au titre de l’année 2021 à Carlos Tavares, le directeur général du constructeur automobile Stellantis – né de la fusion, au début de 2021, entre PSA et Fiat-Chrysler –, lors de l’assemblée générale du groupe, qui se tient le 13 avril. Le cabinet Phitrust, société de gestion de portefeuille à dimension éthique qui souhaite faire évoluer les pratiques environnementales, sociales et de gouvernance des groupes cotés, estime à 66 millions d’euros le total de ce qui sera attribué à M. Tavares, y compris sa rémunération de long terme. Dans le détail, le dirigeant de 63 ans aura touché 19 millions d’euros au titre de la seule année 2021 (1,9 million de fixe + 7,5 millions de variable + 5,5 millions au titre de la première année d’un plan de performance de trois ans + 1,7 million de prime de réalisation de la fusion + 2,3 millions de contribution à sa future retraite), à quoi s’ajoutent 47 millions d’attribution d’actions gratuites et de rémunération exceptionnelle fondée sur la capacité de M. Tavares à transformer Stellantis, une grande partie n’étant pas touchée avant 2026-2028.
OTAN – La Première ministre suédoise Magdalena Andersson a déclaré ce mercredi que son pays avait décidé de soumettre une demande d’adhésion à l’OTAN. La cheffe du gouvernement souhaiterait que la Suède rejoigne l’Organisation du traité de l’Atlantique nord dès le mois de juin de cette année, a rapporté mercredi le quotidien suédois SvD. Ces révélations interviennent tandis que la Finlande a de son côté indiqué qu’elle prendra « d’ici quelques semaines » sa décision sur une possible candidature à l’OTAN en conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Je pense que ça interviendra assez vite. D’ici quelques semaines, pas quelques mois », a affirmé la Première ministre du pays nordique, Sanna Marin, lors d’une visite à son homologue suédoise. « Il n’y a pas d’autre façon d’avoir les garanties de sécurité que dans le cadre de la défense et la dissuasion communes telles que garanties par l’article 5 de l’OTAN », a-t-elle justifié, ajoutant que « la différence entre être partenaire et membre est très claire et cela restera le cas ».
Un sommet de l’OTAN est prévu les 29 et 30 juin à Madrid.
OMC- L’Organisation mondiale du commerce (OMC) craint un bouleversement des relations commerciales dans les prochaines années au regard de la guerre en Ukraine et des conséquences de la pandémie du Covid-19. « Il existe un risque de fragmentation, de découplage commercial. Le coût pour l’économie mondiale serait très élevé », a averti la directrice générale de l’Organisation, Ngozi Okonjo-Iweala, lors d’une conférence de presse mardi à Genève. « L’histoire nous enseigne que diviser l’économie mondiale en blocs rivaux et tourner le dos aux pays les plus pauvres ne mènent ni à la prospérité ni à la paix », a-t-elle insisté. L’OMC à revu à la baisse ses prévisions de croissance des échanges de marchandises pour 2022 à 3 %, contre 4,7 % précédemment. Ces prévisions, publiées mardi 12 avril, sont toutefois très incertaines, puisqu’elles se situent dans un éventail très large, compris entre 0,5 % et 5,5 %. « Malgré leurs faibles parts dans le commerce et la production au niveau mondial, la Russie et l’Ukraine sont des fournisseurs majeurs de produits essentiels, y compris les produits alimentaires, l’énergie et les engrais », observe l’organisation, basée à Genève. Les deux pays comptent pour 2,5 % du commerce mondial, mais ils assurent 25 % des approvisionnements en blé et de 45 % des produits dérivés du tournesol.
ITALIE – Un coup de filet contre un réseau de fraude aux aides de l’Etat aux entreprises mises en difficulté par la pandémie a permis de récupérer plus de 400 millions d’euros, a annoncé ce mercredi la police financière. Cette opération de police, baptisée « Free credit » et qui a concerné tout le territoire national, de la Campanie (sud) à la Lombardie (nord), a abouti à plus de 80 perquisitions et 12 arrestations, a-t-elle précisé dans un communiqué. Selon la police, cette « association criminelle bien structurée », basée à Rimini en Emilie-Romagne (nord) mais avec des ramifications dans toute la péninsule, comptait 56 membres et 22 prête-noms qui ont fraudé l’Etat italien à hauteur de 440 millions d’euros en commercialisant de faux prêts ou crédits d’impôts. Ceux-ci avaient été mis en place par le gouvernement durant la phase la plus aiguë de la pandémie pour aider les entreprises et les commerçants en difficulté.Ce coup de filet a permis de récupérer environ 97% du montant de la fraude, « à travers des immeubles, des sociétés, des véhicules et des fonds ». « Le total des crédits saisis et dont la vente a été empêchée se monte à environ 305 millions d’euros », selon la police financière. La police italienne a souligné le rôle « décisif » de l’agence de coopération judiciaire européenne Eurojust, qui « a permis de faciliter la coordination et l’exécution en Autriche d’une saisie biens de valeur importante ».