ALGÉRIE – Plusieurs annonces ont été faites par le président de la République Abdelmadjid Tebboune au cours d’une rencontre samedi avec des représentants de la presse nationale. Concernant les pénuries et tensions qui touchent plusieurs produits de première nécessité, Abdelmadjid Tebboune a exprimé son incompréhension car le pays dispose des ressources financières et importe les produits. Il a indiqué que les services de la présidence de la République sont en train d’enquêter.
Le président a annoncé la revalorisation des salaires et de l’allocation chômage à la fin de l’année en cours. « Je rassure les travailleurs que d’ici la fin de l’année -nous attendons les résultats définitifs de nos recettes-, il y aura une augmentation de l’allocation chômage et des salaires, pour qu’elles soient effectives en janvier (2023) », a-t-il fait savoir.
Le chef de l’État a en outre annoncé un remaniement ministériel sans toutefois en préciser la date ou l’ampleur. « Ce sera en fonction des résultats de chaque secteur. Le critère sera ce qui a été décidé en conseil des ministres, ce qui a été appliqué et ce qui ne l’a pas été », a-t-il expliqué.
MAROC – Le Royaume continuera d’importer des céréales. Il devra encore le faire l’année prochaine afin de combler le déficit né d’une sévère sécheresse. Selon le ministre de l’Agriculture, la production céréalière sera réduite de moitié cette année. Mohamed Sadiki a fait savoir que le taux de perte correspond à 1,6 million d’hectares sur 3,5 millions d’hectares semés en céréales, et que seulement 21 % de la culture de céréales serait en bon état. C’est d’ailleurs ce qui justifie le lancement d’un programme exceptionnel d’un montant de 10 milliards de dirhams pour soulager les agriculteurs, surtout dans les zones rurales. Face au déficit, le gouvernement a également annoncé la création d’un stock stratégique de produits de base tels que les céréales, le sucre et les huiles de table, mais également les semences et les pesticides, pour assurer la « souveraineté alimentaire ».
MIGRANTS – L’Océan Viking, le navire de secours en mer de SOS Méditerranée, a sauvé dimanche 70 migrants qui étaient à bord d’une embarcation pneumatique dégonflée au large de la Libye, a annoncé l’ONG. Après un moment de « panique » à l’approche d’un patrouilleur libyen, tous les passagers dont 17 mineurs non accompagnés ont pu être pris en charge par le navire ambulance, coaffrété avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Sur des photos publiées sur Twitter par SOS Méditerranée dont le siège est à Marseille, les 70 migrants, en majorité des hommes, étaient entassés sur une embarcation grise dégonflée à l’avant, la plupart sans gilets de sauvetage ou avec des dispositifs de fortune.
La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne y estime à plus de 23.500 le nombre de morts et disparus depuis 2014, dont 2.048 l’an dernier.
IRAN- Un léopard a été abattu ce dimanche après avoir attaqué un policier et semé la panique chez les habitants d’une ville du nord de l’Iran, a affirmé un responsable provincial de l’environnement. « Malgré les efforts des vétérinaires, le léopard est mort après avoir été touché par deux balles tirées pour sauver la vie d’un policier », a indiqué à l’agence officielle Irna Moslem Ahangari, chef de l’Unité de protection de l’environnement de la province de Mazandaran. Dans un premier temps, le porte-parole de ce département, Kamyar Valipour, avait affirmé que l’animal avait été capturé et transporté vers une zone protégée après avoir « attaqué et blessé un policier » dans la localité de Ghaemshahr. Il avait précisé que « l’état de santé du policier n’inspirait pas d’inquiétude ».
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrait un léopard se tenant sur le rebord d’une enseigne de banque. Peu après, paniqué, l’animal saute à terre et s’enfuit. Des habitants, terrifiés, couraient dans tous les sens en criant, d’après les images.
Selon M. Valipour, le département chargé de l’environnement enquête pour savoir si l’animal est entré dans la ville depuis des zones boisées ou s’il vivait illégalement chez des habitants. De nombreux animaux sauvages, notamment des loups et des renards, ont été observés ces dernières semaines dans des zones urbaines en Iran. Un journal fait notamment état de la présence d’un ours dans la ville de Marvdasht (sud) et d’une attaque de loup sur deux femmes âgées à Khalkhal (nord-ouest).
LIBAN MIGRANTS – Neuf corps au total dont celui d’un enfant ont été repêchés après le naufrage samedi d’un bateau transportant une soixantaine de migrants au large du Liban, a indiqué ce dimanche 24 avril l’agence nationale d’information (ANI). D’après les autorités, 45 personnes ont été secourues après le naufrage du bateau qui transportait une soixantaine de migrants illégaux dont la nationalité n’a pas été précisée. Les familles de certains passagers se sont rassemblées pour prendre des nouvelles, mais l’accès leur a été refusé. «C’est arrivé à cause des politiciens qui ont forcé les Libanais sans emploi à quitter le pays», a déclaré un homme qui attendait des nouvelles d’un proche à l’extérieur du port. Le Liban, un pays d’environ six millions d’habitants, est aux prises avec une crise financière sans précédent et selon la Banque mondiale, d’une ampleur habituellement associée aux guerres. Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés, au moins 1 570 personnes, dont 186 Libanais, ont quitté ou tenté de quitter illégalement le Liban par la mer entre janvier et novembre 2021.
SOUDAN – De nouveaux affrontements tribaux ont fait huit morts et 16 blessés au Darfour, région de l’ouest du Soudan régulièrement endeuillée par des violences, a indiqué samedi une ONG. Des combats ont éclaté vendredi à Krink, à quelque 80 km d’El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, quand des hommes armés de la tribu arabe Rzeigat ont attaqué des villages de la tribu africaine Massalit, en représailles à la mort de deux de ses membres, a indiqué la Coordination générale pour les réfugiés et les personnes déplacées au Darfour. Les heurts vendredi « ont entraîné la mort de huit personnes », a rapporté le porte-parole de cette ONG, Adam Regal. Des dizaines de maisons ont été incendiées et un grand nombre de familles déplacées vers le Nord, a-t-il ajouté. « Deux hommes armés sur une moto » avaient tué jeudi deux membres de la tribu arabe avant de fuir vers des villages des Massalit, ont affirmé des chefs Rzeigat.
L’ONG a accusé les miliciens Janjawids à majorité arabe – dont beaucoup ont rejoint les redoutables Forces paramilitaires de soutien rapide, commandées par le général Mohamed Hamdan Daglo, vice-chef de facto du Soudan – d’avoir orchestré l’attaque de vendredi.
Krink et les villages voisins souffrent d’un « blocus économique imposé par les milices Janjawids », en plus des « menaces » et des « pillages » récurrents, selon Adam Regal.
SLOVENIE – On l’appelle le « petit Orban » car il s’inspire ouvertement de l’homme fort de Budapest Viktor Orban, ou encore le « maréchal Twitto », parce qu’il est capable de tweeter jusqu’à 200 fois par jour. Le Slovène Janez Janša, premier ministre ultra-conservateur, aux accents xénophobes, et passé par la case prison pour corruption – avant d’avoir été « blanchi » – est depuis vingt ans le grand protagoniste de la vie politique de son pays. Et, ce dimanche 24 avril, il sera une fois de plus sur le devant de la scène. Alors que ses concitoyens sont appelés aux urnes pour choisir les 90 membres du Parlement de Ljubljana, Janez Janša brigue un quatrième mandat, après avoir guidé le gouvernement slovène de 2004 à 2008, de 2012 à 2013, puis de nouveau depuis 2020. Son Parti démocratique slovène (SDS) est donné en tête des législatives. Mais le Premier ministre sortant aura du mal à trouver des alliés pour former une nouvelle majorité. Face à ce vétéran de la politique qui a commencé sa carrière dans la jeunesse du Parti communiste yougoslave et qui est responsable, ces dernières années, d’une véritable dérive autoritaire, l’ancien homme d’affaires Robert Golob se porte candidat pour la première fois. Il aura la tâche de mener le camp des libéraux et des progressistes face au « janšisme ».
JAPON – Dix personnes sont mortes et seize sont portées disparues dans le naufrage d’un bateau touristique, samedi 23 avril, dans les eaux glaciales et agitées du nord du Japon, ont annoncé ce dimanche les garde-côtes. « Nous confirmons le décès de l’ensemble des dix personnes » retrouvées après le naufrage du bateau Kazu I, a indiqué à l’AFP un porte-parole des garde-côtes, précisant que les recherches des disparus se poursuivent. Les dix personnes décédées sont sept hommes et trois femmes. 9 personnes ont été retrouvées, indiquaient les sauveteurs plus tôt, mais on ne sait pas si elles font partie ou non des victimes. Malgré une météo qui s’annonçait mauvaise, le Kazu I avait pris la mer samedi matin avec 26 personnes à son bord pour longer un flanc de la péninsule de Shiretoko, une zone naturelle préservée au nord-est de la grande île septentrionale japonaise de Hokkaido.
ALLEMAGNE – Des milliers de personnes ont manifesté samedi pour protester contre la disparition programmée d’un village en raison de l’extension d’une mine de charbon, au moment où l’Allemagne pourrait s’appuyer davantage sur ce minerai pour réduire sa dépendance au gaz russe. Entre 2000 et 3500 personnes selon les données respectives de la police et des organisateurs se sont rassemblées à Lützerath, dans le bassin minier rhénan, à quelques centaines de mètres seulement de la gigantesque mine à ciel ouvert de Garzweiler, une des plus grandes du monde, régulièrement cible de militants écologistes.
« Nous sommes ici car nous devons dire ‘ça suffit’. Nous ne pouvons pas continuer à brûler du charbon, la catastrophe climatique est déjà là », a déclaré à l’AFP Alice Lange, militante de l’initiative anti-charbon Ende Gelände. Ce village est, comme d’autres, condamné de longue date à disparaître pour permettre à la mine de s’étendre encore, malgré l’abandon de ce minerai programmé par l’Allemagne à horizon 2030. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le débat sur le charbon est toutefois relancé dans le pays, très dépendant du gaz russe qui représente quelque 55% de ses importations. Afin d’assurer la production d’électricité tout en réduisant sa dépendance, le gouvernement allemand s’est donné fin mars la possibilité de « suspendre » la fermeture de certaines centrales à charbon pour remplacer le gaz russe, tout en assurant que l’objectif d’une sortie du charbon d’ici à 2030 reste inchangé.
GALAPAGOS – Un bateau de plongée a coulé dans l’archipel des Galapagos, sanctuaire de biodiversité au large de l’Equateur, samedi 23 avril. Une « nappe de carburant superficielle » s’est répandue autour du lieu du naufrage pour des raisons encore inconnues, ont précisé les autorités locales. Des mesures de prévention ont immédiatement été prises pour éviter un éparpillement du diesel, a ajouté la direction du Parc national des Galapagos sur les réseaux sociaux. Le ministère de l’Environnement estime dans un communiqué que le bateau « contenait 2 000 gallons [7 500 litres environ] de diesel au moment de l’incident » sur l’île de Santa Cruz. Il a précisé qu’en raison de « la présence d’une nappe de carburant superficielle en surface en plusieurs points de la baie, les activités aquatiques ont été suspendues sur certains sites touristiques ».
Les îles Galapagos sont classées par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’humanité pour leur faune et flore uniques au monde, et font partie de la réserve mondiale de la biosphère.
MALI – Une «attaque terroriste» a visé ce dimanche matin trois camps de l’armée dans le centre du Mali, faisant six morts et vingt blessés, a-t-on appris auprès de sources militaires. Ces attaques ont ciblé à partir de 5h les camps de Sévaré, Nionio et Bopho, trois localités dans le centre du Mali, ont dit les mêmes sources. A Sévaré, «il y a eu une double attaque terroriste, avec explosion d’engins et des tirs», a indiqué une de ces sources, sans plus de détails. «L’armée a riposté. Nous ne pouvons pas pour le moment donner (un) bilan», a-t-elle dit.
«Nous avons demandé à la Minusma (la Mission de l’Onu au Mali), dans le cadre de notre collaboration, l’envoi d’une force d’intervention rapide à proximité du camp de Sévaré pour aider à sécuriser», a ajouté la même source militaire, confirmée par une source militaire au sein de la Minusma.
FRANCE – MAROC – Un Marocain de 26 ans, qui avait menacé jeudi des forces de l’ordre avec un couteau à Blois (centre de la France), est mort samedi des suites de ses blessures par balles tirées par la police, a annoncé dimanche la justice française. Les premiers éléments de l’enquête concluent que le policier qui a tiré sur le Marocain aurait agi en état de « légitime défense », avait déjà commenté vendredi le parquet.
L’assaillant déambulait jeudi soir dans les rues de Blois armé d’un couteau. Les policiers lui ont demandé de lâcher son arme alors que l’individu se trouvait à l’entrée d’une résidence pour personnes âgées, mais il s’est dirigé vers eux, menaçant. Ces derniers ont fait usage d’un taser puis de tirs de LBD (lanceur de balles de défense), sans effet, toujours selon le parquet.
Le jeune Marocain, inconnu des services de police et de justice, résidait en France depuis septembre 2021 et bénéficiait d’un visa étudiant. Depuis plusieurs jours il « connaissait des angoisses, aux origines indéterminées », selon le parquet, qui a précisé qu’« aucune parole » n’avait « été prononcée » qui aurait « pu être en lien avec des revendications politiques ou religieuses ».
BURKINA – Une dizaine de personnes, dont cinq soldats burkinabè, ont été tuées ce dimanche lors d’une attaque jihadiste contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué des sources sécuritaires et locales. « Ce matin aux environs de 5h (GMT et locales) le détachement militaire de Gaskindé, dans la province du Soum, région du Nord, a été la cible d’une attaque de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d’une dizaine de personnes dont cinq soldats », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. « Les autres victimes sont des civils, tués au cours de l’attaque », a-t-il précisé, soulignant que d’autres soldats ont été blessés et de nombreux dégâts matériels enregistrés. Le 8 avril, toujours dans le nord du pays, un détachement militaire avait été visé par une attaque, tuant douze soldats et quatre supplétifs civils de l’armée.
Le Burkina Faso, en particulier le nord et l’est, est la cible d’attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.