ALGERIE-NIGER – Plus de 600 migrants, originaires d’une dizaine de pays africains, sont arrivés dans le nord du Niger après avoir été refoulés d’Algérie, a appris mardi l’AFP auprès des autorités locales. Quelque 669 refoulés de l’Algérie dont deux Nigériens et 667 ressortissants d’Afrique de l’Ouest et Centrale sont arrivés «à pied» le 17 septembre à Assamaka, ville nigérienne la plus proche de la frontière algérienne, après avoir été refoulés de l’Algérie voisine, ont indiqué à l’AFP les autorités locales.
Des 667 migrants on dénombre 648 hommes, 14 femmes et 5 mineurs. Y figurent 286 Maliens, 166 Guinéens, 37 Burkinabés, 27 Sénégalais et 25 Béninois. Le groupe comprend également 22 Ivoiriens, 21 Gambiens, 21 Soudanais, 19 Nigérians et 14 Camerounais et 14 Sierra-léonais. En outre, des ressortissants du Tchad, de Mauritanie, de Guinée-Bissau, du Libéria et du Togo font partie de ces refoulés.
L’Organisation internationale des migrations (OIM) a «confirmé» à l’AFP «l’arrivée de la vague de migrants» d’Algérie, sans toutefois avancer de nombre.
MAROC – Dans le cadre de l’accord avec l’Espagne sur la délimitation des frontières maritimes, le Maroc devrait pouvoir procéder à des explorations pétrolières dans les îles Canaries, au large du Sahara, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Le royaume demande aussi à avoir une marge de manœuvre dans la zone pour mener des opérations de sauvetage. De son côté, l’Espagne demande la délimitation de l’espace maritime avec le Maroc au point situé à 27° 40 de latitude Nord.
Le Maroc a déjà entamé l’exploration des hydrocarbures dans les eaux sous sa souveraineté, a confirmé le président des îles Canaries, Angel Víctor Torres, précisant que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait assuré que le groupe de travail entre l’Espagne et le Maroc « travaille à trouver un accord sur la souveraineté des eaux qui entourent l’archipel des îles Canaries. Nous allons délimiter cet espace, qui sera exploité conjointement, pour toujours ».
L’entreprise italienne Eni réalise des forages dans la zone de Tarfaya depuis 2017 dans le cadre d’un accord avec l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). La société explore sur 23 000 kilomètres au large de Sidi Ifni, Tan Tan et Tarfaya. Elle a cédé 30 % de sa licence à Qatar Petroleum qui détient 45 % de la prospection contre 25 % pour l’ONHYM.
IRAN NUCLEAIRE – L’Iran ne cherche pas à se doter d’armes nucléaires, a affirmé ce mercredi son président Ebrahim Raïssi à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, alors que les négociations sur l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran sont dans l’impasse.
« La République islamique d’Iran ne cherche pas à construire ou à obtenir des armes nucléaires et de telles armes n’ont pas leur place dans notre doctrine », a assuré le président iranien.
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – qui étaient parties à l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 avec les Etats-Unis, la Russie et la Chine – attendent une réponse formelle de Téhéran aux dernières conditions qu’ils ont proposées pour redonner vie à ce texte dont le président américain de l’époque Donald Trump s’était retiré en 2018.
Mais le président iranien a dit douter de la sincérité du gouvernement américain de Joe Biden pour relancer l’accord.
« Ils ne cessent de répéter les mêmes histoires du passé ce qui nous fait douter de leur engagement à revenir à l’accord », a ainsi dit M. Raïssi.
« Pouvons-nous vraiment croire à cet engagement (américain) sans garanties et assurances », s’est encore interrogé le président iranien.
LIBAN – Après une longue surveillance d’un réseau d’immigration clandestine, les forces navales de l’armée libanaise ont réussi à mettre en échec dans la nuit de mardi à mercredi le départ d’une nouvelle embarcation de clandestins au large du village de Arida, dans le Akkar (Liban-Nord).
Le bateau transportant 55 clandestins, dont deux femmes enceintes et deux enfants, a été arraisonné alors qu’il se trouvait à six milles marins du littoral libanais. Il s’est plus tard avéré que le bateau avait subi une panne. Son capitaine a réussi à fuir l’embarcation avant l’arrivée de l’armée. Une enquête est en cours sous la supervision des autorités judiciaires compétentes.
ISRAËL – Alors que le Hezbollah continue de menacer les plates-formes gazières d’Israël, la marine israélienne et la direction de la recherche et du développement du ministère de la défense (MAFAT) ont testé avec succès le missile sol-sol Gabriel 5.
Ce missile sol-sol de cinquième génération, également appelé Blue Spear, est conçu pour frapper des cibles lors de scénarios complexes, même en présence de contre-mesures sophistiquées.
Selon le porte-parole de Tsahal, le test du missile a été effectué en août et fait partie d’une série de tests pour les nouveaux navires lance-missiles Saar 6 de la marine. Ce test a notamment permis d’évaluer les capacités du navire à faire face à diverses menaces, avec de nouveaux systèmes d’armes comme le Gabriel 5.
« Ce missile avancé garantit l’avantage de la marine et la préservation de la supériorité navale de Tsahal, et sera utilisé par la marine dans ses missions, notamment la protection des actifs stratégiques de l’État d’Israël », indique le communiqué de Tsahal. Le système possède des capacités combinées d’attaque antinavires et d’attaque terrestre avec une portée de 290 km à une vitesse subsonique élevée. Il dispose de capacités de frappe au-delà de la ligne de visée et peut frapper des cibles mobiles ou stationnaires.
Le missile pèse 760 kg, mesure 4,3 mètres de long et possède une tête de munition hautement explosive de 150 kg qui utilise un radar actif de détection de cible. Il ne vole pas en ligne droite, ce qui rend sa détection difficile.
EGYPTE – Dans un nouveau rapport intitulé Égypte. Une stratégie nationale déconnectée de la réalité occulte la crise des droits humains, Amnesty International présente une analyse détaillée de cette stratégie à la lumière de la situation des droits humains sur le terrain. L’ONG relève que les autorités l’ont utilisée comme outil de propagande afin de dissimuler la répression croissante de toute forme d’opposition, à l’approche de la COP27 de novembre 2022.
« Les autorités égyptiennes ont créé la stratégie nationale en matière de droits humains pour l’agiter de manière ostentatoire afin de dissimuler leurs atteintes continuelles à ces mêmes droits, pensant ainsi pouvoir leurrer le monde entier avant la COP27. Mais une opération de communication publique ne saurait camoufler la sombre réalité de leur mauvais bilan notoire en matière de droits humains », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
« La communauté internationale ne doit pas être dupe des tentatives de l’État égyptien visant à cacher l’ampleur de la crise des droits humains dans le pays. Elle doit au contraire faire pression sur les autorités égyptiennes en public et en privé, afin que celles-ci prennent des mesures concrètes pour mettre fin au cycle de violations et d’impunité, en commençant par libérer les milliers de personnes ayant exprimé des critiques et d’opposant·e·s, arbitrairement détenus dans les prisons égyptiennes, par relâcher son contrôle sur la société civile et par autoriser les manifestations pacifiques. »
Le nouveau rapport d’Amnesty International s’appuie sur de nombreuses informations faisant état de violations des droits humains systématiques commises en Égypte depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al Sissi, ainsi que sur des éléments recueillis depuis le lancement de la stratégie nationale en matière de droits humains auprès de diverses sources, parmi lesquelles des victimes, des témoins, des défenseur·e·s des droits humains et des avocat·e·s.
« Le président Abdel Fattah al Sissi doit reconnaître l’ampleur de la crise des droits humains, dont son gouvernement est responsable, et prendre des mesures concrètes afin de la résoudre » a déclaré Agnès Callamard.
ETHIOPIE – L’ambassadeur de l’Éthiopie auprès de l’ONU à Genève a rejeté mardi un rapport d’enquêteurs de l’ONU qui accusent Addis Abeba de possibles crimes contre l’humanité au Tigré et d’utiliser la famine comme arme de guerre.
« Il n’y a pas une seule preuve qui montre que le gouvernement éthiopien a utilisé l’aide humanitaire comme un instrument de guerre », a déclaré à l’AFP l’ambassadeur Zenebe Kebede, représentant permanent de l’Éthiopie auprès des Nations unies à Genève.
Une Commission de trois experts, qui a rédigé un rapport destiné au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a estimé que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité avaient probablement été commis durant le conflit qui déchire l’Ethiopie depuis fin 2020 dans la région du Tigré, dans le nord du pays.
La commission des trois experts indépendants a été établie pour un an le 17 décembre 2021, pour mener une enquête approfondie et indépendante sur les accusations de violations répétées des droits humains, malgré l’opposition d’Addis Abeba.
L’ambassadeur Zenebe a estimé que la commission avait des « motivations politiques » et que ses conclusions étaient « contradictoires et partiales ».
« Nous n’avons donc pas d’autre choix que de rejeter ce rapport, comme nous avons rejeté la résolution qui l’a établi, ainsi que la création même de ce mécanisme », a-t-il déclaré.
RDC – Félix Tshisekedi a rappelé mardi à la tribune des Nations Unies la décision du Gouvernement congolais de réévaluer prochainement le plan de retrait de la MONUSCO convenu en application de la Résolution 2556 du Conseil de Sécurité de l’ONU afin de procéder aux ajustements requis pour un retrait responsable et une meilleure harmonie avec le Peuple congolais.
« C’est pour mettre fin à cette suspicion et dissiper l’ambiguïté de certaines positions du Conseil de sécurité sur la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, ambiguïté qui excède la population congolaise et exacerbe la tension entre elle et la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo, MONUSCO, que le Gouvernement de mon pays a demandé la réévaluation du plan de retrait progressif et responsable de cette Mission », a-t-il expliqué.
Il a réitéré la volonté de son pays de continuer la collaboration avec l’ONU en dépit de cette demande.
Félix Tshisekedi a rappelé également la décision et la détermination de son pays d’en finir avec la crise sécuritaire : « Quoiqu’il en soit, je réaffirme haut et fort à cette tribune de la plus haute instance internationale de gestion des affaires du monde la détermination du Peuple congolais et de ses dirigeants de défendre toujours jusqu’au sacrifice suprême l’intégrité territoriale, l’indépendance et la souveraineté de leur pays, dans le respect bien sûr du droit international et des engagements pris au sein des organisations internationales dont il est membre ».
Félix Tshisekedi compte sur la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est qui sera déployée dans l’Est de la RDC. Pour le long terme, il s’appuie sur l’exécution d’un plan global de la réforme de l’Armée congolaise.
Le chef de l’Etat congolais a également dénoncé le « soutien massif » de Kigali à la rébellion du M23, « tant en matériel de guerre qu’en hommes de troupes ».
MADAGASCAR – L’UNICEF, organisation en charge de la défense de l’enfance pour les Nations unies, tente de lutter en permanence contre les discriminations dont sont victimes les personnes atteintes d’albinisme à Madagascar. En juin dernier, une journée de sensibilisation était organisée à Fort-Dauphin pour alerter l’opinion publique sur les discriminations incessantes et les crimes dont sont victimes les personnes atteintes de dépigmentation oculo-cutané.
Le rejet de l’inscription d’un enfant albinos par la direction d’une école à Talatamaty, banlieue Nord-Est de la capitale, démontre l’ampleur de la tâche, comme l’écrit dans un communiqué l’association en charge de la défense des personnes atteintes d’albinisme, transmis à Midi-Madagascar : « Un établissement scolaire privé sis à Talatamaty, dans la circonscription scolaire d’Ambohidratrimo a refusé catégoriquement de recevoir cet albinos sous prétexte que cela pourrait nuire à l’image de l’école. » Malgré l’intervention, de la présidente de l’association Albinos-Madagascar, la direction de l’établissement privé n’a rien voulu entendre, comme elle l’explique à L’Express de Madagascar, ce mercredi 21 septembre 2022 : « Les responsables ont dit qu’un enfant vivant avec l’albinisme n’a jamais fréquenté l’école. Que la présence de cet enfant risque de lui nuire. Que des parents vont vouloir retirer leurs enfants, s’il est scolarisé avec eux. »
L’adolescent, rejeté par sa mère, a été recueilli par l’association.
BOTSWANA – La fièvre aphteuse se propage dans le district du Nord-Est du Botswana près de la frontière avec le Zimbabwe. À ce jour, quelque 19.000 bovins ont contracté le virus responsable de la maladie animale. Pour éviter la multiplication des foyers de contamination, Molebatsi Molebatsi, le ministre adjoint de l’Agriculture, a déclaré mardi que près de 10.000 bovins devraient être abattus. En août dernier, à la suite d’une épidémie de fièvre aphteuse, le Botswana a été contraint de suspendre les exportations de mammifères bi-ongulés (bovins, ovins, caprins et porcins), de viande fraîche et de produits animaux bruts. De plus, le gouvernement a suspendu les mouvements de bétail à l’intérieur du pays. Tout cela constitue un coup dur pour le Botswana, l’un des principaux exportateurs de viande bovine vers l’Union Européenne (UE) où il bénéficie d’une franchise de droits de douane et de quotas. L’année dernière, les exportations de bœufs vers l’UE ont rapporté environ 20 millions de dollars américains au Botswana. La fièvre aphteuse, une maladie animale virale, est non transmissible à l’Homme.
AFRIQUE DU SUD- L’inflation en Afrique du Sud, qui avait atteint un record en juillet (7,8%), a légèrement baissé à 7,6% en août par rapport à l’année précédente grâce à une baisse du prix des carburants, a annoncé mercredi l’agence nationale de statistiques (StatsSA).
Dans un contexte d’augmentation record des prix de l’alimentation, des transports et de l’électricité, une manifestation contre la vie chère et le chômage avait rassemblé des milliers de personnes le mois dernier à Pretoria.
« L’augmentation mensuelle de l’indice des prix à la consommation est de 0,2%, au plus bas depuis janvier 2022 », a précisé StatsSA dans un communiqué.
« La baisse bienvenue du coût des carburants a eu un impact sur l’indice global des transports, qui a diminué de 1,0% entre juillet et août », a précisé l’agence. Le prix des carburants ont diminué de 3,8% entre juillet et août, l’essence ayant baissé de 5,0% et le diesel de 0,9%.
Contrairement aux carburants, le prix des produits alimentaires a continué à augmenter en Afrique du Sud à 11,3% en août par rapport à l’année précédente, contre 9,7% en juillet.
Le pain et les céréales ont enregistré une augmentation de 3,1% entre juillet et août, faisant passer le taux annuel de 13,7% à 17,8%. La farine de maïs a augmenté de 4,8% par rapport à juillet, soit 29,1% en un an.
Le taux d’inflation annuel de la viande a lui légèrement diminué, passant de 9,4% en juillet à 9,2% en août, avec une hausse mensuelle de 0,7%. L’inflation annuelle de la viande est restée supérieure à 8,0% depuis mai 2021.
INSOLITE – L’origine du très précieux Koh-i-Noor, un diamant de 106 carats qui orne la couronne royale, ravive les tensions avec l’Inde qui accuse la monarchie britannique de posséder sans droit la pierre précieuse.
Avec le décès de la reine Elizabeth II, les joyaux de la couronne ont été exposés devant les caméras du monde entier, à l’image du Kohinoor, monté sur la couronne de la famille royale. Une pierre d’une rareté sans nom de 106 carats estimée à près de 400 millions de dollars.
Pourquoi alors ce diamant appelé « montagne de lumière » cristallise aujourd’hui les débats, notamment sur Twitter ou le hashtag #Koh-i-Noor a été relayé des milliers de fois depuis le décès de la souveraine ?
Une large partie de la population indienne et quelques hauts dignitaires, rapporte Europe 1, ont fait connaître leur volonté de voir cette pierre revenir sur les terres de sa découverte, c’est-à-dire en Inde. C’est du moins la théorie qui est la plus avancée sur l’origine du Kohinoor et qui repose en partie sur les premières évocations du diamant dans les chroniques de Babur. Ce prince indien, fondateur de l’empire mongol, écrit alors que le diamant appartient au roi d’Inde.
Il sera plus tard transmis à travers les siècles de dynastie en dynastie entre l’Inde et l’Iran passant entre les mains d’empereurs et princes moghols, des shahs d’Iran et des « mirs d’Afghanistan.
« La pierre a été cédée à la reine Victoria par le maharajah Duleep Singh après l’annexion du Pendjab en 1849 en vertu du traité de Lahore, explique à Ouest-France Geetha Ganapathy-Doré,maîtresse de conférences en études postcoloniales à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis). « Si Victoria a ensuite porté le diamant sous forme de broche, après, il a été transféré successivement dans les couronnes des reines Alexandra, Mary et la reine mère, Elizabeth Bowes-Lyon. », explique encore la spécialiste.
C’est donc à la fois les questions de l’origine de la pierre et celles d’une reconnaissance des dérives du colonialisme qui sont ici mises en avant par la population. IndiaToday, l’un des principaux relais d’information du pays, évoque les nombreux objets de valeur enlevés aux pays sous domination de l’Empire britannique.
Mais de là à entrevoir une éventuelle restitution la route est longue. Les demandes de retour du patrimoine artistique ont été nombreuses par le passé, toutefois, ce qui concerne le diamant de Kohinoor, « l’Angleterre a toujours refusé, car la pierre a été acquise légalement en vertu du traité de Lahore, ce qui équivaut outre-Manche à une fin de non-recevoir ferme et non négociable », détaille la professeure.
SENEGAL – La justice sénégalaise a confirmé la condamnation du maire de Dakar à deux ans de prison, dont six mois ferme, après son jugement en appel pour la mort d’un homme tué par balle en 2011 dans un contexte de violence politique.
Le tribunal « confirme le jugement dans toutes ses dispositions, déboute la partie civile dans toutes ses demandes ».
Barthélémy Dias, farouche opposant au pouvoir, est devenu maire de Dakar en février pour le compte d’une coalition nationale conduite par Ousmane Sonko, prétendant déclaré à la présidentielle de 2024.
De nombreux policiers et gendarmes avaient pris position dans et autour du palais. Des véhicules anti-émeutes ont été disposés à différents carrefours de la capitale.
L’édile, élu également député lors des législatives de fin juillet, n’a cessé de crier au procès politique.
« L’implication majeure, c’est que son mandat de maire n’est pas menacé », a affirmé son avocat, Me Demba Ciré Bathily.
Concernant son mandat de parlementaire, « les implications ne sont pas à l’ordre du jour parce que la décision n’est pas définitive ». Son avocat a dit qu’il allait conseiller à son client d’introduire un pourvoi en cassation.
Son procès en appel avait été reporté à de multiples reprises ces dernières années avant de se tenir le 2 mars.
NIGER – Onze agriculteurs – neuf Nigériens et deux Nigérians – ont été « exécutés par balles » mardi par des jihadistes présumés dans le sud-est du Niger, a annoncé ce mercredi à l’AFP le maire d’une commune proche du lieu de l’attaque.
« Onze agriculteurs ont été exécutés par balles hier (mardi) matin par des éléments de Boko Haram à 7 km de Toummour », a déclaré à l’AFP Issa Bonga, le maire de cette localité, dans la région de Diffa, riveraine du lac Tchad, aux confins du Niger, du Nigeria et du Tchad.
Au Niger, les autorités, en particulier celles de la région de Diffa font rarement la différence entre Boko Haram et sa branche dissidente, l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (Iswap).
La vaste zone du lac Tchad est truffée d’îlots et de marécages servant de refuge à ces deux organisations.
Les onze victimes étaient parties couper du bois dans la brousse lorsqu’elles ont été interceptées par des éléments de Boko Haram, a expliqué le maire.
Début septembre, plusieurs pêcheurs nigériens et nigérians ont été tués par des jihadistes pour avoir désobéi à un ordre de quitter la zone du lac Tchad.
Les jihadistes avaient ordonné fin août à la population de quitter les îles et avaient tué certains qui ne l’avaient pas fait, selon un responsable local nigérien.
Selon une source locale, ces tueries sonnent comme « des représailles » par des éléments de Boko Haram qui « reprochent » aux pêcheurs de ne plus vouloir les ravitailler.
JAPON – Un homme s’est apparemment immolé par le feu ce mercredi matin à Tokyo près du bureau du Premier ministre japonais Fumio Kishida, et a été hospitalisé par la suite dans un état inconscient, selon plusieurs médias locaux.
Selon ces sources, l’homme protestait contre les funérailles nationales prévues le 27 septembre à Tokyo de l’ancien Premier ministre assassiné Shinzo Abe, un hommage de grande ampleur qui divise au Japon.
Selon TV Asahi, l’homme se serait immolé par le feu après avoir déclaré à la police qu’il était opposé aux funérailles nationales prévues pour Shinzo Abe. D’après l’agence de presse Kyodo, un message de protestation contre cet hommage a été retrouvé à côté de lui.
Personnalité politique aussi emblématique que controversée au Japon, l’ultranationaliste Shinzo Abe avait quitté le pouvoir en 2020 pour des raisons de santé. Il a été assassiné par balles le 8 juillet en plein meeting électoral à Nara (ouest du Japon).
ETATS-UNIS MIGRANTS – Des migrants vénézuéliens ont poursuivi, mardi 20 septembre, le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, pour s’être livré à un « stratagème frauduleux et discriminatoire » afin de les relocaliser en les transportant par avion vers l’île huppée de Martha’s Vineyard, dans les nord-est des Etats-Unis.
Cette plainte, déposée auprès du tribunal fédéral de Boston (Massachusetts) par le groupement d’associations de défense des droits des migrants Alianza Americas, accuse Ron DeSantis, son responsable des transports, Jared Perdue, ainsi que plusieurs personnes non nommées d’avoir « appâté les plaignants en exploitant leurs besoins les plus fondamentaux » et en faisant de « fausses promesses » d’emplois et de logements. Les migrants auraient aussi été leurrés au moyen de bons d’achat McDonald’s.
Selon la plainte portée, les accusés ont « manipulé [les migrants], les ont privés de leur dignité (…) afin de poursuivre un objectif illégal et des intentions politiques ». Ron DeSantis a défendu sa décision d’envoyer les migrants à Martha’s Vineyard, affirmant que leurs décisions étaient entièrement volontaires, et qu’ils étaient dans un état épouvantable lorsque la Floride a décidé d’agir.
ALLEMAGNE – L’Etat allemand va nationaliser le géant gazier Uniper, asphyxié par les coupures de gaz russe, ont annoncé ce mercredi Berlin et le propriétaire finlandais de l’entreprise, le groupe public Fortum.
« Le gouvernement va prendre en main environ 99% d’Uniper », a indiqué le ministère allemand de l’Economie dans un communiqué.
« Uniper est un pilier central de l’approvisionnement énergétique allemand », rappelle Berlin pour justifier cette intervention radicale. L’énergéticien fournit en gaz des centaines de municipalités allemandes.
Cet accord remplace un premier plan d’aide dévoilé en juillet dernier, qui prévoyait que Berlin prenne 30% de participation dans ce groupe qui est le premier importateur de gaz d’Allemagne.
Dans le détail, l’Allemagne va acheter au prix de 1,70 euro par part, l’ensemble des actions de Fortum pour un total de 500 millions d’euros, selon le document.
Berlin procédera également à une augmentation de capital de 8 milliards d’euros, a encore indiqué le gouvernement.
L’accord prévoit enfin le remboursement, par l’Allemagne, d’un prêt de 8 milliards d’euros que Fortum avait accordé à sa filiale.
Ce « désinvestissement d’Uniper est le bon pas à faire, non seulement pour Uniper mais aussi pour Fortum », a commenté Fortum dans un communiqué.
Uniper, premier importateur et stockeur de gaz en Allemagne, est frappé de plein fouet par la réduction drastique des livraisons de gaz russe depuis la guerre en Ukraine.
OBESITE – Les taux d’obésité, en augmentation, coûteront à l’économie mondiale 3,3% de son PIB d’ici 2060, ralentissant notamment le développement des pays à faibles revenus, selon une nouvelle étude publiée mercredi. Ces travaux, publiés dans la revue BMJ Global Health, fournissent pour la première fois une estimation mondiale de l’impact économique de l’obésité, tout en incluant les différences par pays. Cette maladie, définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 chez l’adulte (supérieur à 25 pour le surpoids), peut entraîner des maladies cardiaques, du diabète, ou des cancers. Au niveau mondial, «près des deux tiers des adultes vivent désormais en surpoids ou obèses. Et nous anticipons que cela sera le cas de trois adultes sur quatre en 2060», a déclaré l’auteure principale de l’étude, Rachel Nugent, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. L’indice de masse corporelle (IMC) est égal au poids (en kg) divisé par le carré de la taille (en mètre).
Actuellement, l’obésité coûte l’équivalent de 2,2% du PIB mondial annuellement. Les plus fortes augmentations sont attendues dans les pays ayant le moins de ressources. La Chine, les États-Unis et l’Inde, enregistreront le coût le plus élevé en chiffres absolus, avec respectivement 10.000 milliards de dollars, 2.500 milliards, et 850 milliards annuellement d’ici 2060. Mais proportionnellement à leur économie, les pays les plus touchés incluent les Émirats arabes unis, où l’obésité coûtera 11% du PIB, et Trinité-et-Tobago (10,2%).
VENEZUELA – Les experts de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur la République bolivarienne du Venezuela ont rendu, mardi 20 septembre, un rapport implacable pour les services de renseignement vénézuéliens.
« Nos enquêtes et analyses montrent que l’Etat vénézuélien s’appuie sur les services de renseignement et ses agents pour réprimer la dissidence dans le pays. Ce faisant, des crimes graves et des violations des droits humains sont commis, notamment des actes de torture et des violences sexuelles », dénonce la présidente de la mission d’enquête indépendante de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur le Venezuela, Marta Valinas.
Les conclusions du rapport donnent des détails sur la chaîne de commandement et le rôle de plusieurs personnes dans « l’exécution d’un plan orchestré par le président [vénézuélien] Nicolas Maduro et d’autres hauts responsables pour supprimer l’opposition au gouvernement », souligne la mission onusienne, dans un communiqué de presse.
Outre ses conclusions sur le rôle des services de renseignement, la mission publie également un rapport sur les crimes et exactions commis contre la population locale dans les zones du pays riches en or par « des acteurs étatiques et non étatiques ». Elle détaille les meurtres, les disparitions, l’extorsion, les châtiments corporels et la violence sexuelle et sexiste.
TOTALENERGIES – TotalEnergies paiera 30 milliards de dollars d’impôts et taxes à la production dans le monde en 2022, a annoncé mercredi le PDG du groupe français Patrick Pouyanné, lors d’une audition à l’Assemblée nationale sur les « super-profits » des entreprises notamment pétrolières ou gazières.
Le géant des hydrocarbures avait payé 6 milliards d’impôts et de taxes à la production en 2020 et 16 milliards en 2021.
Pour la France, TotalEnergies verse entre « 1,6 et 1,9 milliard d’euros par an au budget français » en diverses taxes, cotisations, retenues à la source, a ajouté le dirigeant, en précisant n’« avoir rien à cacher ».
Le PDG de la major française a indiqué vouloir jouer « la transparence » alors qu’il était auditionné par les députés de la « mission flash » qui porte « sur les entreprises pétrolières et gazières et celles du secteur du transport maritime qui ont dégagé des profits exceptionnels pendant la crise ».
Interrogé sur le niveau beaucoup plus faible de ses contributions fiscales et sociales payées en France, le patron du groupe a répondu que l’essentiel de ses activités de production de pétrole et de gaz se trouvaient à l’étranger.
« En France, les activités que nous avons ne sont pas des activités de rente (pétrolière et de gaz) mais de raffinage », une activité dans laquelle le groupe « a perdu de l’argent », a-t-il souligné.
Il a rappelé que son groupe payait des impôts conformément au « principe de territorialité » qui veut qu’« un même profit ne peut pas être imposé deux fois ».
« Nous faisons des bénéfices dans la plupart des pays où nous produisons du pétrole et gaz, ces impôts sont déduits de la base d’imposition française », a-t-il encore souligné.
L’annonce cet été des énormes bénéfices de la major française, plus que doublés au deuxième trimestre, à 5,7 milliards de dollars, grâce à la hausse des cours du gaz et du pétrole, a relancé le débat sur la taxation de ces « super-profits ».
FRANCE – Le Conseil de l’Europe a salué mercredi les « progrès accomplis » par la France ces dernières années dans la lutte contre le racisme et les discriminations, tout en relevant des points toujours « préoccupants », comme la « banalisation » des « discours de haine ».
« Le discours de haine prend de l’ampleur, notamment dans le milieu politique, ainsi que dans les médias audiovisuels et sur les réseaux sociaux », pointe dans son dernier rapport sur la France la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), l’organe indépendant d’experts du Conseil de l’Europe, chargé de combattre le racisme.
« Cette évolution contribue parfois à créer un environnement propice aux actes de violence à l’encontre de Gens du voyage et de Roms, de personnes issues de l’immigration non européenne, de personnes LGBTI ou encore de personnes perçues comme juives ou musulmanes », poursuivent les membres de cette commission, dont le dernier rapport sur la France datait de 2015.
Ils expriment « de vives inquiétudes quant à la « banalisation » du discours de haine » dans le « contexte politique et électoral » et dans les « mouvements protestataires » (Manif’ pour tous, Gilets jaunes, Anti-pass sanitaire…)
« Les Gens du voyage et Roms restent la catégorie la moins tolérée en France », écrit la commission. « Le nombre d’infractions à leur encontre reste largement sous-estimé en raison d’une plus grande réticence à porter plainte. »
La caravane doit être « reconnue comme type de logement » et « le régime dérogatoire interdisant leur stationnement en dehors des seules aires » qui leurs sont dédiées « et limitant leur durée de stationnement devrait être revu », estime encore la commission.
Par ailleurs, « les autorités (françaises) devraient étudier (…) les mesures concrètes à prendre pour assurer que les actions de démantèlement des campements de migrants soient strictement encadrées » et qu’elles ne portent pas atteinte aux droits fondamentaux et ne conduisent pas à une dégradation des conditions de vie des personnes concernées, indépendamment de la régularité de leur situation » .
ESPACE – Une fusée Soyouz a décollé ce mercredi à destination de la Station spatiale internationale (ISS) depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, avec un Américain et deux Russes à son bord. Une mission qui intervient en pleines tensions liées à l’offensive en Ukraine.
« La stabilité est bonne (…), l’équipage se sent bien », a déclaré un commentateur de la Nasa après le décollage, retransmis en direct conjointement sur les sites des agences spatiales américaine et russe.
La fusée russe a décollé à l’heure prévue à 15h54 heures de Paris depuis les steppes du Kazakhstan, s’envolant dans une traînée de feu dans un ciel assombri, selon les images.
Cette mission de l’Américain Frank Rubio de la Nasa et des Russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline de l’agence spatiale russe Roscosmos représente un rare exemple de coopération entre Moscou et Washington, alors que leurs relations sont au plus bas.
Frank Rubio est le premier astronaute américain à se rendre sur l’ISS à bord d’une fusée russe depuis le début de l’intervention militaire russe en Ukraine lancée le 24 février dernier.
L’équipage doit passer six mois à bord de l’ISS, où ils retrouveront les cosmonautes russes Oleg Artemiev, Denis Matveïev and Sergueï Korsakov, les astronautes américains Bob Hines, Kjell Lindgren et Jessica Watkins, ainsi que la spationaute italienne Samantha Cristoforetti.