SAHARA – Pour la presse algérienne, les Sahraouis ont remporté une nette victoire diplomatique lors de la quatrième Commission sur la décolonisation de l’ONU durant laquelle le Maroc et l’Espagne ont été mis, et ensemble, au banc des accusés. Les intervenants se sont prononcés pour réitérer l’impérieuse nécessité de parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental et ont regretté l’absence du moindre progrès dans la tenue d’un référendum libre au Sahara Occidental.
Autre son de cloche au Maroc où l’on insiste sur le rapport annuel du secrétaire général de l’ONU qui « recommande donc au Conseil de proroger le mandat de la MINURSO pour une nouvelle année, jusqu’au 31 octobre 2023 ». Ce qui signifie pour les analystes des Rabat un « circulez il n’y a rien à voir » adressé à toutes les parties. Déjà, reconduire ce mandat ne peut que signifier un constat d’échec ou tout au moins un statuquo d’une situation qui n’aura que trop duré. D’ailleurs, notent-ils, le référendum au Sahara a disparu du jargon onusien depuis maintenant deux décennies. Dans son document 2022, le plus sévère d’entre tous à l’encontre du Polisario, Antonio Guterres n’est pas tendre avec les milices séparatistes qu’il accuse de mettre en péril la mission de la Minurso. Guterres regrette aussi la détérioration des relations entre l’Algérie et le Maroc.

MAROC – S’inspirant du régime d’indemnité pour perte d’emploi mis en place par le gouvernement pendant la crise sanitaire liée au Covid-19, les parlementaires du Mouvement Populaire ont présenté une proposition de loi pour demander la création d’un système d’indemnité pour perte d’emploi, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
La mise en place de ce système passe par la création d’une caisse durable destinée à l’indemnisation des personnes qui sont à la recherche d’un emploi ou celles qui ont perdu leur emploi depuis au moins trois mois. Les bénéficiaires seront retenus sur la base du système de ciblage des bénéficiaires des programmes d’appui social à travers le Registre social unifié (RSU) et le Registre national de la population (RNP).
Les personnes répondant à ces conditions auront droit à une indemnité spéciale pendant une période d’un an renouvelable une seule fois. Les bénéficiaires à la recherche d’un emploi, doivent prouver qu’ils ne perçoivent aucun revenu, ni aucune aide sociale ou autre indemnité pour perte d’emploi. Les titulaires de diplômes supérieurs doivent quant à eux attester qu’ils sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un mois après l’obtention de leurs diplômes.
Les artisans et les personnes exerçant des professions libérales peuvent aussi bénéficier de ce système s’ils apportent la preuve qu’ils sont en arrêt de travail depuis au moins un an et ne bénéficient d’aucun régime de protection sociale. Selon la proposition de loi, la caisse d’indemnisation chômage sera gérée par l’État et dirigée par un conseil d’administration. Elle sera financée sur le budget de l’État, les recettes parafiscales et autres revenus qui lui seront consacrés.
MAURITANIE -Dans le projet de Loi de Finances 2023, les dépenses de fonctionnement passeront de 19% du PIB en 2022 à 16% en 2023, soit 58% du budget de l’Etat contre 65% en 2022.
Quant aux dépenses d’investissement, elles continueront à bénéficier de la priorité en matière d’allocation des ressources et seront portées à 42% des dépenses globales en 2023 contre 35% en 2022.
Le gouvernement mauritanien a expliqué sa volonté de consolider la relance de l’activité économique nationale par le besoin d’atténuer l’impact négatif de la pandémie de COVID-19 et plus récemment celui du conflit russo-ukrainien.
Dans le contexte de cette nouvelle orientation budgétaire, le gouvernement mauritanien s’est engagé à « soutenir la reprise de l’activité économique à travers les investissements dans les infrastructures de soutien à la croissance et les secteurs à fort potentiel en matière de valeur ajoutée et de création d’emplois ».
Il a aussi fait part de sa volonté « d’accorder la priorité au développement du capital humain et des services de base, conformément au Programme présidentiel et à la Stratégie nationale de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) ».
Le gouvernement a de même promis qu’il va « maîtriser la situation de l’endettement public » et « poursuivre la mise en œuvre des programmes sociaux et de promotion de l’emploi ».

LIBAN-ISRAËL – Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a évoqué samedi soir les négociations avec le Liban concernant l’accord sur la frontière maritime et déclaré que les pourparlers se poursuivaient et que l’accord pourrait être conclu dans quelques jours.
La directive donnée la semaine dernière par Gantz de se préparer à une escalade dans le nord était intervenue dans le contexte des menaces proférées par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, a-t-il tempéré. Mais l’escalade ne « va pas nécessairement se produire. En revanche, il est clair que si nous sommes attaqués, la réponse sera décisive », a encore affirmé Gantz.
Les chefs des autorités locales du nord avaient vivement critiqué sa déclaration jeudi et affirmé que les habitants du nord d’Israël étaient utilisés comme levier politique autour de l’accord. « Je ne veux pas angoisser les Israéliens. Ils peuvent vivre leur quotidien comme d’habitude », s’est retracté Gantz.
Le ministre a expliqué avoir procédé à une évaluation de la situation avec le chef d’état-major de l’armée israélienne et d’autres responsables de la sécurité, après qu’Israël avait déclaré qu’il n’accepterait pas les amendements libanais à un accord négocié par les États-Unis.
Le groupe britannique Energean a annoncé cd dimanche le début de tests pour raccorder au territoire israélien la plateforme gazière offshore de Karish,
ISRAËL – Noa Lazar, la soldate de Tsahal âgée de 19 ans grièvement blessée samedi soir dans l’attaque à l’arme à feu au poste de contrôle de Shuafat à Jérusalem a succombé à ses blessures à l’hôpital Hadassah dans la nuit. Elle était combattante dans l’unité Erez de la police militaire et a été promue sergent à titre posthume.
Un agent de sécurité âgé de 30 ans, qui a reçu une balle dans la tête, est toujours dans un état grave. Il a été transféré à l’hôpital Hadassah Ein Kerem pour subir une neurochirurgie. Deux autres soldats ont été légèrement blessés et sont pris en charge dans les hôpitaux.
Le Palestinien est arrivé à bord d’un véhicule au poste de contrôle et a tiré au moins 7 balles sur les forces de l’ordre lorsqu’elles ont contrôlé son identité.
Il s’est ensuite enfui à pied vers Shuafat (quartier de Jérusalem-Est) où des feux d’artifice ont été tirés pour « fêter l’attentat » et des bonbons ont été distribués.
L’homme qui a conduit l’agresseur au point de contrôle a continué à rouler dans la direction opposée puis s’est rendu à la police. Plus tard dans la nuit, deux autres suspects ont été arrêtés pour leur implication dans l’attaque. Les trois suspects sont des résidents de Beit Hanina, Shuafat et Anata d’une vingtaine d’années.
Le camp de réfugiés de Shuafat est encerclé par les forces de Tsahal et de police.

CISJORDANIE – Deux adolescents Palestiniens ont été tués par balles samedi dans un nouveau raid de l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, au lendemain de la mort de deux Palestiniens par des tirs israéliens, selon une source officielle palestinienne.
Face à ces violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans, l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a appelé les Etats-Unis à « accentuer la pression sur Israël pour qu’il cesse sa guerre totale contre le peuple palestinien ».
Les opérations israéliennes « mèneront à une explosion et à un point de non-retour, ce qui aura des conséquences dévastatrices pour tous », a averti Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Abbas, dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.
Dans un communiqué, le ministère palestinien de la Santé a indiqué que deux Palestiniens avaient été tués et 11 blessés « par des balles tirées par les forces de l’occupation (israélienne) à Jénine », dans le nord de la Cisjordanie.
SOMALIE – La Somalie a choisi d’isoler les shebab de la scène médiatique. Désormais, il est interdit aux médias locaux de couvrir les faits et gestes des terroristes sous peine de poursuites judiciaires. C’est au cours d’une conférence de presse animée samedi à Mogadiscio que le ministre de l’information Abdiarhman Yusuf a annoncé l’entrée en vigueur de ces mesures.
»Je veux informer les médias somaliens et plus largement tous les Somaliens que nous considérerons la couverture médiatique de toute propagande liée aux shebab, y compris celle de leurs actes terroristes et de leur idéologie, comme des infractions passibles de sanctions ».
»Ainsi, en appliquant sa décision, le gouvernement a lancé des cyberopérations pour lutter contre les comptes terroristes sur les médias sociaux. À ce jour, nous avons suspendu plus de 40 comptes sur Facebook et Twitter ».
« D’autres sources en ligne comme les applications et les sites Web que les terroristes utilisent pour diffuser leurs messages seront également tracées et suspendues en conséquence », a-t-il déclaré.
Pour Mogadiscio, il ne s’agit pas de réprimer la liberté d’expression. Selon le ministre, ces nouvelles mesures ne devraient pas affecter les journalistes travaillant en Somalie. Le nouveau gouvernement de Cheikh Mahmoud s’est engagé dans une guerre totale contre les djihadistes sur le terrain, mais désormais dans les médias.
OUGANDA – Ce dimanche, l’Ouganda célèbrait en grande pompe les 60 ans de son indépendance, avec des invités de marque, comme le nouvellement élu président du Kenya William Ruto, ou le président burundais, Evariste Ndayishimiye. Aujourd’hui âgée de 88 ans, mais à l’époque de seulement 28 ans, Joyce Mpanga se souvient en détail de ce 9 octobre 1962.
Représentante du conseil législatif sous le protectorat britannique, Joyce Mpanga était aux premières loges, le 9 octobre 1962, pendant la cérémonie de déclaration d’indépendance de l’Ouganda.
« Vers minuit, le drapeau de l’Union Jack était illuminé, et nous l’avons vu descendre lentement, et on a hissé le drapeau ougandais. Tout le monde chantait ! il y avait des applaudissements, des cris, des sifflements. Et juste après, le duc de Kent a pris ce qu’on appelle les instruments de l’indépendance, et les a remis à Milton Obote qui était le Premier ministre. »
« Les Européens qui représentaient le protectorat s’en allaient, et on les remplaçait par des leaders très jeunes, des trentenaires ou quarantenaires, et pour moi, c’était le début du développement du pays, car nos valeurs étaient enfin représentées dans le gouvernement. »
Pour elle, l’un des moments les plus symboliques de cette période s’est déroulé un an plus tard, en 1963, quand le roi du Buganda Mutesa II, devient le premier président de l’Ouganda.
KENYA – Les réserves de change du Kenya ont diminué de 12,5 milliards de shillings (environ 103 millions de dollars américains) cette semaine pour atteindre leur plus bas niveau depuis cinq ans, alors que le shilling est tombé au plus bas niveau de son histoire face au dollar, a annoncé la Banque centrale du Kenya dans sa mise à jour hebdomadaire des marchés financiers.
Les réserves sont ainsi passées de 7,42 milliards de dollars la semaine dernière à 7,32 milliards de dollars, après que la banque centrale aurait vendu un montant indéterminé de dollars pour stabiliser la monnaie locale.
D’autre part, le Kenya veut attirer les flux de capitaux chinois afin de stimuler l’agenda vert du pays, a déclaré un responsable gouvernemental.
« Nous recherchons des investisseurs chinois pour établir localement des structures ad hoc capables de financer des solutions innovantes qui accéléreront la transition du Kenya vers une économie verte », a indiqué Oscar Njuguna, PDG par intérim de l’Autorité du Centre financier international de Nairobi (Nairobi International Financial Centre Authority, NIFCA), en marge du Forum sur le capital naturel africain qui se tient à Nairobi, la capitale de la nation d’Afrique de l’Est.
Selon M. Njuguna, le Kenya offre des rendements attractifs aux investisseurs prêts à financer des projets respectueux de l’environnement, et la NIFCA offre aux investisseurs des incitations fiscales prévisibles et préférentielles pour financer des projets verts dans des domaines tels que l’énergie et les transports.
Par ailleurs, le Kenya dispose d’abondantes ressources énergétiques renouvelables telles que les énergies solaire et géothermique qui peuvent être exploitées en utilisant des fonds chinois.
TANZANIE – Deux associations françaises alertent sur les coûts humains, climatiques et environnementaux « inacceptables » du mégaprojet pétrolier du groupe Total incluant un oléoduc de plus de 1 400 kilomètres à travers l’Ouganda et la Tanzanie, et pointent un « risque d’accident pétrolier majeur » au large des côtes tanzaniennes.
TotalEnergies a annoncé en février un accord d’investissement de 10 milliards de dollars avec l’Ouganda, la Tanzanie et la compagnie chinoise CNOOC, comprenant notamment la construction d’un oléoduc (l’East African Crude Oil Pipeline, EACOP) de plus de 1 400 kilomètres reliant les gisements du lac Albert, dans l’ouest de l’Ouganda, à la côte tanzanienne.
« L’EACOP sera le plus long oléoduc chauffé au monde s’il voit le jour ; chauffé à 50 °C tout du long […] il transportera environ 216 000 barils de pétrole par jour, qui seront exportés sur le marché international », détaille le rapport des associations Les Amis de la Terre et Survie.
« En comptant les émissions causées par le transport, le raffinage et l’utilisation de ce pétrole, cela engendrera l’émission dans l’atmosphère de jusqu’à 34 millions de tonnes de CO2 par an, soit bien plus que les émissions de gaz à effet de serre combinées de l’Ouganda et de la Tanzanie », fustigent les associations.
En Tanzanie, pays réputé pour sa biodiversité, l’oléoduc parcourra 1 147 kilomètres pour rejoindre l’océan Indien au niveau du port de Tanga, selon le rapport. L’oléoduc « impactera les terres de près de 62 000 personnes et menacera plus de 2 000 km2 de réserves naturelles ; il parcourra sur plus de 400 km le bassin du lac Victoria, l’une des principales sources du Nil et le deuxième plus grand lac d’eau douce au monde ».
Le 15 septembre, le Parlement européen a épinglé ce projet de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie, mais ces deux pays récusent toutes les accusations.
ANGOLA – les autorités prévoient d’engager une procédure d’attribution de droits d’exploration pour 12 blocs pétroliers à terre, répartis entre le bassin du Bas-Congo et celui du Kwanza. C’est ce qu’a indiqué ce jeudi 6 octobre, Natacha Massano, membre du conseil d’administration de la société angolaise en charge des hydrocarbures ANPG.
L’opération est envisagée pour « le premier trimestre de 2023 ». Elle est conforme à un projet de Luanda visant à stimuler les activités pétrolières dans le pays, à travers l’octroi, d’ici 2025, de licences d’exploration pour 50 périmètres pétroliers et gaziers situés à terre et en mer.
Le pays table sur une augmentation de la production locale qui est actuellement de l’ordre de 1,2 million b/j. Un plateau qui confère à l’Angola le statut de premier producteur africain de pétrole devant la Libye et le Nigéria.
Les autorités espèrent surtout maintenir les niveaux de production au-delà d’un million b/j jusqu’en 2040, pour continuer de tirer profit des retombées de la monétisation des hydrocarbures.

MADAGASCAR – Une femme sur trois a déjà subi des violences conjugales dans la Grande Île. Le ministère de la Population est en train de mettre en place un plan de lutte pour prévenir et lutter contre les violences basées sur le genre. Un travail en coordination avec une dizaine d’organisations de la société civile et d’ONG, ainsi qu’avec la police et la gendarmerie nationale.
Un peu plus de 70% des femmes et des filles qui ont subi des violences physiques ont préféré garder le silence sur leurs abus, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique. Le plan de lutte vise aussi les violences sexuelles, psychologiques et économiques et doit s’adapter aux différentes régions de l’île, explique Céline Marie Yolande Via, membre fondatrice de la Fédération pour la promotion féminine et enfantine : « Madagascar est très vaste. En milieu urbain, on commence à connaître, mais ça ne touche pas les femmes rurales encore. Alors que c’est là qu’il y a surtout les pratiques néfastes, les us et coutumes qui sont plutôt contre les droits des femmes. Même entre les différentes régions, parce que chaque région à ses spécificités. Par exemple, dans le sud du pays, une fille qui vient de naître, ses parents vont la donner à un riche pour avoir des zébus. »
L’une des clés de la lutte est la masculinité positive, qui consiste à impliquer les hommes dans cette lutte et à déconstruire les stéréotypes de genre.
ZIMBABWE – Les mineurs mondiaux opérant au Zimbabwe devront payer une partie de leurs redevances en métal raffiné plutôt qu’en espèces, a écrit ce dimanche le président du pays dans un journal, alors que le pays lutte pour bénéficier de la demande pour ses ressources.
Le Zimbabwe possède d’abondantes réserves de minéraux tels que l’or et les métaux du groupe du platine (PGM), mais des problèmes d’approvisionnement en électricité, un manque d’industries auxiliaires pour soutenir l’exploitation minière et les fluctuations monétaires l’ont empêché de profiter d’un boom des ressources.
« À partir d’octobre, le gouvernement exige maintenant qu’une partie de ces redevances proviennent d’un véritable produit minier raffiné », a écrit Emmerson Mnangagwa dans une chronique du Sunday Mail.
Aucune des entreprises contactées par Reuters n’a immédiatement répondu à une demande de commentaire.
La politique ciblera quatre minéraux principaux – l’or, les diamants, les PGM et le lithium – a-t-il déclaré.
Mnangagwa a déclaré que l’objectif était de construire une réserve nationale de métaux précieux et de ressources critiques au profit de la population actuelle et des générations futures.
PHILIPPINES – Leila de Lima, défenseure des droits humains emprisonnée aux Philippines, a été brièvement prise en otage ce dimanche lors d’une tentative d’évasion de trois détenus, finalement abattus par la police, selon les autorités.
L’incident s’est produit au siège de la police nationale où l’ancienne sénatrice est incarcérée depuis plus de cinq ans avec d’autres détenus de premier plan.
Un policier a été blessé par un détenu armé d’une fourchette, qui a ensuite fait sortir deux prisonniers de leurs cellules.
Deux des prisonniers ont été abattus par un tireur d’élite, a rapporté le ministre de l’Intérieur Benjamin Abalos à des journalistes.
Un troisième détenu a couru jusqu’à la cellule de Mme de Lima, la ligotant et lui bandant les yeux, avant qu’un policier ne l’abatte d’un tir en pleine tête, selon M. Abalos.
Mme de Lima n’est pas blessée, ont affirmé la police et son avocat, qui a précisé que l’ancienne sénatrice « a été emmenée à l’hôpital pour un contrôle médical ». Une enquête était en cours.
Selon le chef de la police Rodolfo Azurin, les trois détenus faisaient partie du groupe Abou Sayyaf, accusé d’avoir enlevé et décapité plusieurs ressortissants étrangers.
Mme de Lima ne semble pas avoir été une cible pour les trois hommes, a déclaré Rodolfo Azurin sur la radio locale DZBB.
« Ils ont vu en elle une couverture idéale. Leur intention était vraiment de s’échapper », a-t-il affirmé.
Leila de Lima, opposante farouche à l’ex-président Rodrigo Duterte et à sa guerre meurtrière contre la drogue, devrait comparaître lundi de nouveau devant un tribunal.
La militante et ex-sénatrice est incarcérée depuis 2017 pour des accusations de trafic de drogue, qu’elle et des groupes de défense des droits de l’homme ont qualifiées de parodie de justice et de vengeance pour s’en être pris à M. Duterte.

COREE DU NORD – Pyongyang a tiré deux nouveaux missiles balistiques dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 octobre. Le régime, qui a effectué huit lancements en deux semaines, a défendu cette récente accélération de ses essais d’armement comme une « réaction légitime » face à des « menaces militaires directes des Etats-Unis ».
Les deux derniers missiles ont été tirés vers la mer depuis le sud-est du pays, a annoncé l’armée sud-coréenne. Selon l’agence nippone Kyodo, le vice-ministre de la défense japonais, Toshiro Ino, a déclaré qu’il était possible que ces missiles aient été lancés par des sous-marins. Leur mise à feu a eu lieu juste avant 2 heures du matin (heure locale).
Ces septième et huitième tirs en deux semaines surviennent sur fond de tensions croissantes avec les Etats-Unis, qui ont intensifié dans le même temps leurs exercices militaires conjoints avec Séoul et Tokyo. De son côté, la Corée du Nord mène depuis le début de l’année un nombre record d’essais. Le pays a adopté en septembre une nouvelle doctrine affirmant que son statut de puissance nucléaire est « irréversible », mettant fin à toute possibilité de pourparlers de dénucléarisation.
BURKINA – Des « Assises nationales » rassemblant les forces vives du Burkina Faso et devant désigner un président de transition avant l’organisation d’élections dans ce pays théâtre de deux coups d’Etat en huit mois, se tiendront les 14 et 15 octobre, selon un décret présidentiel lu samedi à la télévision.
Le capitaine Traoré, qui a officiellement été désigné chef de l’Etat par intérim mercredi, avait déclaré deux jours auparavant qu’il ne ferait qu’expédier « les affaires courantes » jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition – civil ou militaire – par des « Assises nationales », indiquant qu’elles se tiendraient « bien avant la fin de l’année ».
Ces assises doivent notamment rassembler les représentants des forces politiques, sociales et de la société civile.
Le capitaine Traoré, âgé de 34 ans, a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé par la force au pouvoir en janvier 2022 en renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré.
A l’issue d’une rencontre mardi avec une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’un de ses membres, l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, avait dit qu’elle repartait « confiante ».
Le capitaine Traoré a assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous M. Damiba vis-à-vis de la Cédéao, en particulier sur l’organisation d’élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.
TCHAD – Le dialogue national inclusif et souverain ouvert le 20 août a pris fin ce samedi matin 8 octobre à N’Djamena. Mahamat Idriss Déby Itno a été désigné comme président de la Transition sous les applaudissements des participants.
Dans son allocution de remerciement, Mahamat Idriss Déby Itno a appelé les mouvements politico-militaires non signataires de l’accord de de Doha à faire le choix de la paix et de la concorde nationale. Et pour preuve de sa bonne foi, il a promis de libérer tous les prisonniers de guerre. Il a également tendu la main aux partis politique et à la société civile qui ont boycotté ou claqué la porte de ces assisses dites de « la refondation » du Tchad.
« Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une nation qui nous ressemble et qui nous rassemble à tout moment. Vous pouvez venir prendre votre place. Vous pouvez rejoindre le processus de construction de notre avenir commun. Je ne cesserai jamais de le répéter, le Tchad est notre patrimoine commun. » Il a, à nouveau, promis de ne pas se présenter aux premières élections post-transition et de mettre cette fois en œuvre les résolutions du dialogue national.
AUTRICHE – Les Autrichiens ont voté ce dimanche 9 octobre pour une élection présidentielle qui devrait reconduire le président écologiste sortant, Alexander Van der Bellen, considéré comme un symbole de stabilité, alors que le pays, membre de l’Union européenne (UE), est confronté à une crise énergétique et à l’inflation.

Soutenu par un large spectre de la classe politique, il est crédité de plus de 50 % des voix dans les sondages et semble bien parti pour s’imposer dès le premier tour face à six adversaires, tous des hommes.
« Le plus gros concurrent, dimanche, sera le canapé », a ironisé le chef d’Etat de 78 ans, vendredi 7 octobre, en clôture de campagne devant ses sympathisants. « Si la démocratie libérale vous tient à cœur, alors allez voter. »
Le parti d’extrême droite FPÖ, qui avait failli l’emporter contre lui en 2016, voudrait bien rejouer le match, mais son candidat est peu connu. Walter Rosenkranz, 60 ans, recueillerait seulement 15 % des suffrages, à contre-courant des récentes élections en Suède et en Italie.
Les affaires de corruption ont fait perdre du terrain à l’extrême droite autrichienne, qui avait été la première en Europe à frôler la victoire à une élection présidentielle, il y a six ans. Fondé par d’anciens nazis, le FPÖ s’était finalement incliné avec plus de 46 % des voix, après un scrutin à rebondissements.
GRECE – Un tremblement de terre sous-marin d’une magnitude de 5,0 a frappé le centre de la Grèce tôt ce dimanche 9 octobre, sans que l’on signale dans l’immédiat de dégâts ou de blessés.
Selon l’Observatoire national d’Athènes, la secousse a eu lieu à 01H02 heure locale (22H02 GMT) à une profondeur de 12,7 kilomètres dans le golfe de Corinthe, à environ 100 kilomètres à l’ouest d’Athènes.
La secousse a été ressentie dans la capitale mais aussi dans le Péloponnèse.
Située sur plusieurs lignes de faille géologiques, la Grèce est régulièrement frappée par des tremblements de terre.
En octobre 2020, un tremblement de terre de magnitude 7,0 en mer Egée avait tué deux personnes sur l’île grecque de Samos et plus de 100 dans la ville côtière turque d’Izmir.
GRANDE BRETAGNE – La première ministre britannique Liz Truss a démis de ses fonctions le ministre du Commerce Conor Burns après une plainte pour «faute grave», a indiqué vendredi 7 octobre un porte-parole de Downing Street. «À la suite d’une plainte pour faute grave, la Première ministre a demandé à Conor Burns de quitter le gouvernement avec effet immédiat», a indiqué cette source.
«La première ministre a pris cette mesure immédiatement après avoir été informée de cette allégation et est claire sur le fait que tous les ministres devraient adopter des normes de comportement élevées – comme le public s’y attend à juste titre», a ajouté le porte-parole. Downing Street n’a cependant pas donné de précision sur les faits reprochés à Conor Burns.
Selon plusieurs médias, Conor Burns aurait eu un comportement inapproprié lors de la conférence des Conservateurs, qui s’est tenue cette semaine. Il a été vu en train de toucher la cuisse d’un jeune homme dans le bar d’un hôtel de conférence. De son côté, Conor Burns a nié tout acte répréhensible. Il a également juré de «blanchir son nom» à la suite de cette affaire.
AUSTRALIE – Deux militants pour le climat ont fixé ce dimanche leurs mains avec de la colle sur la protection en plexiglas du tableau « Massacre en Corée » de Pablo Picasso exposé dans un musée de Melbourne en Australie, ont communiqué la police, les manifestants et le musée.

Le tableau n’a pas été endommagé. Des images diffusées sur les réseaux sociaux par le mouvement Extinction Rebellion montraient les militants vêtus de noir, la main posée sur l’œuvre présentée dans une salle de la National Gallery of Victoria de Melbourne (sud-est).
Un homme portant un t-shirt avec le symbole d’Extinction Rebellion – un sablier entouré d’un cercle – se trouvait auprès d’eux. A leurs pieds, une banderole noire avait été dépliée, avec pour slogan « Chaos climatique = Guerre + Famine ».
« Il semblerait que les trois protestataires ont pénétré par le rez-de-chaussée (du musée) avant qu’un homme et une femme ne se collent à la protection de la peinture de Picasso », a déclaré une porte-parole de la police de l’Etat du Victoria.
Les manifestants – une femme de 49 ans originaire de Nouvelle-Galles du Sud et un homme de 59 ans de Melbourne – ont été « dégagés du tableau » plus d’une heure après le début présumé de leur action, a fait savoir la police.
Les deux personnes, ainsi qu’un homme de 49 ans de Melbourne, « ont été arrêtés et aident la police dans son enquête », a-t-elle ajouté. La police a par la suite déclaré qu’ils avaient été relâchés « dans l’attente d’investigations supplémentaires ».
« Les mains des manifestants ont été retirées du plexiglas en toute sécurité et sans que l’oeuvre ne soit endommagée », a rapporté un porte-parole de la National Gallery of Victoria.
FRANCE – Le groupe TotalEnergies a proposé d’avancer au mois d’octobre ses négociations annuelles sur les salaires, à condition que les grèves dans plusieurs raffineries et dépôts de carburants, qui génèrent des ruptures d’approvisionnement, prennent fin.
« Sous réserve de la fin des blocages des dépôts et de l’accord de l’ensemble des partenaires sociaux, la Compagnie propose d’anticiper au mois d’octobre la Négociation Annuelle Obligatoire qui était prévue en novembre », a annoncé le groupe ce dimanche dans un communiqué.
Ces négociations « permettront de définir comment les salariés pourront bénéficier, avant la fin de l’année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l’inflation de l’année 2022 », assure le groupe français, qui a engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022.
Alors que de nombreuses stations-service connaissent toujours des ruptures d’approvisionnement, la CGT du géant de l’énergie avait adressé samedi une lettre ouverte au PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, dans laquelle elle faisait une concession dans l’espoir d’entamer dès lundi des négociations. Le syndicat proposait de limiter les discussions à la seule question des hausses de salaires, mettant de côté pour l’instant ses revendications en matière d’embauches et d’investissements.
« Si on entame des négociations, ce sera sur la base de nos revendications: on demande 10% d’augmentation sur les salaires », et que ce soit « appliqué au 1er janvier et rétroactif sur l’année 2022 », avait toutefois précisé Eric Sellini, coordinateur CGT chez TotalEnergies.
ALLEMAGNE – Plusieurs responsables allemands ont appelé ce dimanche à renforcer la sécurité des infrastructures nationales au lendemain d’un sabotage ferroviaire de grande ampleur, pour lequel certains évoquent la piste russe dans le contexte de la guerre en Ukraine. Selon le quotidien Bild, qui dit s’être procuré un premier document d’analyse de la police judiciaire nationale, celle-ci estime «qu’un sabotage d’origine étatique pourrait être à tout le moins envisageable».
Un responsable du parti écologiste allemand, membre de la coalition gouvernementale du chancelier Olaf Scholz, Anton Hofreiter, a évoqué l’hypothèse d’une responsabilité russe. «Nous ne pouvons exclure que la Russie soit également derrière l’attaque contre la compagnie ferroviaire», a-t-il dit au groupe de presse Funke, en estimant que les récentes fuites des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique portaient déjà «la trace du Kremlin».
«Peut-être que dans les deux cas il s’est agi d’avertissements car nous soutenons l’Ukraine», a ajouté le président de la commission de la chambre des députés pour les affaires européennes.