Peut-être, peut-être pas : « personne ne sait ce que je vais faire ». « J’ai donné à l’Iran un ultimatum de 60 jours pour « conclure un accord ». Ils auraient dû le faire (…), ils ont peut-être une deuxième chance ». Si Donald Trump, qui a validé tous les plans d’actions de ses militaires, entretient le doute, c’est bien parce que lui-même ne sait pas…
Aucune hésitation par contre en ce qui concerne l’Ukraine. Au G7 canadien, il s’est opposé à une déclaration forte que souhaitaient ses six partenaires. Alors qu’il promettait naguère des mesures « dévastatrices », il a avancé que « les sanctions, ce n’est pas si simple », soulignant, sans s’expliquer, que toute nouvelle mesure aurait un coût « colossal » également pour les Etats-Unis. Et le Sénat a reporté jusqu’au mois de juillet l’examen d’un projet de loi sur des sanctions contre la Russie.
Kiev rappelle en vain que « cela fait exactement cent jours que l’Ukraine a accepté sans condition la proposition de paix des Etats-Unis pour un cessez-le-feu total, l’arrêt des tueries et l’ouverture d’un véritable processus de paix. Et cela fait exactement cent jours que la Russie rejette cette première étape fondamentale vers la paix ». 60 jours et des menaces, 100 jours et rien…
L’ami Poutine sait qu’il sera sur la sellette la semaine prochaine lors du sommet de l’Otan qui discutera de l’augmentation à 5% du PIB du budget militaire. Il met la pression. Ce jeudi, il a affirmé que le réarmement de l’Otan ne représentait pas une « menace » pour la Russie qui a les « capacités de défense » nécessaires pour y faire face. Déclarant aussi que son armée progresse « tous les jours » sur la ligne de front, il cherche à amadouer son ami de Washington en répétant qu’il veut la paix, qu’il est prêt à rencontrer Zelensky , mais uniquement dans le cadre de la « dernière étape » des négociations.
Conscient que le monde ne regarde que vers Téhéran et soutient les frappes d’Israël, il fait pareil et bombarde comme jamais : au moins 28 morts et 130 blessés à Kiev dans la nuit de lundi à mardi. A Londres, son ambassadeur tient un langage trumpien : « Pour l’Ukraine, il y a un choix : soit elle accepte nos conditions maintenant… soit nous poursuivrons notre avancée et l’Ukraine devra capituler dans des conditions bien pires ».