Des centaines d’employés du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) ont demandé à Volker Türk de qualifier explicitement la guerre à Gaza de génocide en cours, rapporte l’agence Reuters.
« Le HCDH a la responsabilité juridique et morale de dénoncer les actes de génocide », déclarent-ils dans un courrier envoyé mercredi et signé par le comité du personnel au nom de plus de 500 employés. « Ne pas dénoncer un génocide en cours sape la crédibilité de l’ONU et du système des droits de l’homme lui-même », ajoute le texte.
Selon les signataires, les critères juridiques du génocide sont remplis dans le conflit qui oppose depuis près de deux ans Israël et le Hamas à Gaza, compte tenu de l’ampleur, de la portée et de la nature des violations qui y ont été documentées.
« La situation à Gaza nous a tous profondément bouleversés », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, évoquant les difficultés rencontrées par le bureau pour documenter les faits et tirer la sonnette d’alarme. « Des discussions ont eu lieu et se poursuivront en interne sur la manière d’aller de l’avant », a-t-elle ajouté à propos de la lettre.
« Je sais que nous partageons tous un sentiment d’indignation morale face aux horreurs dont nous sommes témoins, ainsi qu’une frustration face à l’incapacité de la communauté internationale à mettre fin à cette situation », a répondu Volker Türk, appelant les employés à « rester unis en tant que bureau face à une telle adversité », selon Reuters.
