Le Fonds souverain norvégien, le plus riche au monde, a déclaré lundi avoir cédé ses parts dans le groupe américain d’engins de chantier Caterpillar. Les violations des droits humains à Gaza ont conduit à cette décision.
«Il ne fait aucun doute que les produits Caterpillar sont utilisés pour commettre des violations généralisées et systématiques du droit international humanitaire», dans le territoire en guerre depuis près de deux ans, a souligné le Fonds dans un communiqué.
Propriété de la Banque centrale de Norvège, le Fonds a précisé avoir agi sur recommandation de son Conseil d’éthique, qui a fait valoir que «les bulldozers fabriqués par Caterpillar sont utilisés par les autorités israéliennes pour la destruction illégale généralisée de biens palestiniens». Il a ajouté que la société n’avait «mis en œuvre aucune mesure pour empêcher une telle utilisation».
Le fonds se retire de plusieurs entreprises israéliennes
Alimenté par les énormes revenus énergétiques de la Norvège, ce fonds est le plus important au monde, pesant plus de 20.000 milliards de couronnes (près de 2.000 milliards de dollars) avec des parts dans quelque 8.500 entreprises à travers le globe. Avant son désengagement, il figurait parmi les dix principaux actionnaires de Caterpillar, détenant 1,2% de son capital, soit 2,4 milliards de dollars.
Il y a deux semaines, le fonds souverain de Norvège avait déjà annoncé se séparer de ses parts dans 11 entreprises israéliennes après des révélations sur sa participation dans un fabricant israélien de moteurs équipant des avions de chasse, en pleine guerre à Gaza. Le fonds s’est aussi retiré de cinq banques israéliennes accusées d’avoir financé la construction de colonies illégales en Cisjordanie occupée par Israël : First International Bank of Israel, FIBI Holdings, Bank Leumi Le-Israel, Mizrahi Tefahot et Bank Hapoalim.
