Une marche de protestation s’est tenue, samedi après-midi, sous le slogan « Contre l’injustice ».
Partie de la place des Droits de l’Homme à Tunis, elle a parcouru plusieurs artères de la capitale, portant des slogans dénonçant ce que les participants qualifient « d’arrestations politiques arbitraires » et de « restrictions aux libertés et à l’action civile ».
Des centaines d’activistes de la société civile ainsi que des représentants de différentes sensibilités politiques et de mouvements de jeunesse ont pris part à cette marche, sans afficher aucun slogan partisan, selon les organisateurs interrogés par l’agence TAP.



Le cortège, qui a démarré depuis l’avenue Mohamed V, a traversé plusieurs artères principales, passant devant le siège du Groupe chimique tunisien et celui du Syndicat national des journalistes tunisiens, pour rejoindre ensuite la place Belvédère puis la place Pasteur.
Les protestataires y ont scandé notamment : « Libérez les détenus » et « Justice sociale, un droit et non une faveur ».
Selon Saïeb Souab, militant de la société civile et fils de l’ancien juge et avocat emprisonné Ahmed Souab, l’objectif de cette mobilisation est « d’unifier la revendication de liberté politique pour tous les Tunisiens, sans crainte d’arrestation ou de poursuites judiciaires ».
Il a affirmé que cette initiative repose sur une idée centrale : « Non à l’injustice », et un principe fondamental : « La libération des prisonniers d’opinion et la fin des restrictions à l’action civile pacifique ».
Il a ajouté que le choix du noir par les participants symbolise « le rejet des arrestations politiques et des tentatives répétées de museler la parole libre ».
De son côté, l’activiste Ayoub Amara a déclaré que la marche constitue « un hommage aux victimes de l’injustice environnementale à Gabès et aux victimes des arrestations politiques opérées en vertu du décret-loi 54 ».
Il a rappelé que l’exercice des libertés « sans pression ni peur » est un droit constitutionnel fondamental garantissant une vie digne.
La marche a marqué un arrêt devant le siège du Groupe chimique tunisien, où les participants ont réclamé l’arrêt des unités de production chimique dans le gouvernorat de Gabès et appelé à accélérer les interventions pour sauver les victimes de la pollution.
