Le pourcentage de plages de sable en Tunisie en état d’érosion marine atteint 43%, sur un total de 670 km de côtes sablonneuses. C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui, mercredi 3 décembre 2025, Mouna Ktata, chef du Département des Projets de Protection du Littoral contre l’Érosion Marine à l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL).
Lors de son intervention sur les ondes de la Radio Nationale, Mouna Ktata a déclaré que la Tunisie est considérée comme le pays le plus menacé par l’érosion marine, mettant en garde contre la gravité de ce phénomène et ses répercussions. Elle a précisé que ses risques se traduisent principalement par la perte de plages, des impacts sur les aspects économiques et touristiques de la Tunisie, ainsi que sur l’esthétique du pays, particulièrement connu pour son littoral et ses plages.
Elle a ajouté que l’érosion marine provoque également des dommages au niveau des écosystèmes et de la biodiversité.
Dans ce contexte, elle a évoqué le Programme National de Protection du Littoral, mis en place depuis 2013 dans le cadre d’une coopération tuniso-allemande. Ce programme comprend cinq phases. Elle a expliqué que, jusqu’à l’année 2024, 30 km de littoral ont été protégés dans le cadre des trois premières phases, notamment à Kerkennah, Rafraf, Sousse et Kantaoui, avec la restauration des dunes de sable.
Elle a ajouté que la mise en œuvre des quatrième et cinquième phases a commencé par le lancement des travaux de protection du littoral à Bizerte, pour un coût de 60 millions de dinars, avec des travaux prévus sur 28 mois.
