
Evgueni Prigojine, fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, a affirmé ce dimanche que ses hommes avaient pris le contrôle du village de Krasna Hora, situé juste au nord de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine. « Aujourd’hui, les unités d’assaut de Wagner ont pris la localité de Krasna Hora », a déclaré Evgueni Prigojine, cité par son service de presse. Pour l’heure l’information n’est pas vérifiée, indique l’agence de presse britannique Reuters.
Depuis des mois, la milice privée aux mains de l’homme d’affaires russe tente de prouver sa supériorité sur l’armée russe. Jusqu’à revendiquer des victoires parfois un peu trop vite. Cela fait six mois que le groupe paramilitaire russe tente des incursions dans l’est du pays, principalement à Bakhmout et Soledar, où les forces ukrainiennes repoussent, vague après vague, leurs assauts.
Le commandant adjoint de la garde nationale, Rouslan Dziouba, a été démis de ses fonctions samedi soir par le président ukrainien, qui n’a fourni aucune justification mais a déclaré, dans son allocution nocturne, que sa campagne de nettoyage du gouvernement se poursuivait.
Contre la guerre

Plusieurs articles dénonçant la guerre en Ukraine ont été brièvement mis en ligne ce dimanche sur le site du journal russe Komsomolskaïa Pravda, rapporte Prodoljenie sledouet, média en ligne fondé par d’anciens journalistes du quotidien d’opposition Novaïa Gazeta, relayé par Le Monde.
L’un de ces articles était titré « Poutine ordonne le meurtre de civils en Ukraine » et un autre « L’UE crée un tribunal à La Haye pour juger Poutine ». Certains portaient sur la campagne de recrutement du Groupe Wagner dans les prisons russes et le traitement de figures de l’opposition telles qu’Alexeï Navalny. Ils ont été retirés moins de dix minutes après leur mise en ligne. D’après Prodoljenie sledouet, ils ont été publiés par un journaliste de 24 ans recruté il y a six mois par la Komsomolskaïa Pravda, alors qu’il était en télétravail, à l’étranger, où il vit depuis septembre 2022.
Musk doit choisir
SpaceX, la société d’Elon Musk, devrait choisir son camp entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré un conseiller présidentiel ukrainien, après que la société a déclaré qu’elle limitait l’utilisation par Kyiv des dispositifs Internet Starlink qui lui permettent de contrôler ses drones.

Gwynne Shotwell, présidente et directrice générale adjointe de SpaceX, a déclaré mercredi que le service Starlink – qui a fourni des communications à large bande aux forces de sécurité ukrainiennes – n’a « jamais été conçu pour être utilisé comme une arme ».
Mikhaïlo Podoliak, un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a critiqué la décision sur Twitter, une autre des entreprises détenues par Elon Musk.
« Un an de résistance ukrainienne (et) les entreprises doivent décider : soit elles sont du côté de l’Ukraine (et) du droit à la liberté, et ne cherchent pas à faire du mal. Ou elles sont du côté de la Russie (et) de son ‘droit’ de tuer et de s’emparer de territoires », a écrit Mikhaïlo Podoliak.
« SpaceX (Starlink) et (Gwynne) Shotwell devraient choisir une option précise », a-t-il ajouté.
L’armée ukrainienne utilise des milliers de dispositifs Starlink pour communiquer sur le terrain. Certains de ces appareils ont été fournis gratuitement par l’entreprise.