L’armée russe a affirmé ce mardi 25 juillet, avoir détruit pendant la nuit deux drones navals ukrainiens ayant attaqué l’un de ses patrouilleurs en mer Noire. Ils ont été détruits avec l’armement du navire russe « à une distance de 1 000 mètres et 800 mètres, pas de blessés », a déclaré le ministère russe de la Défense. Les drones navals sont des embarcations qui opèrent à la surface de l’eau, sans équipage, dirigés à distance. Moscou accuse régulièrement l’armée ukrainienne d’utiliser ces engins.
Les forces ukrainiennes ont, elles, annoncé avoir déjoué une nouvelle attaque de drones à Kiev qui n’ont fait état d’aucune victime ni destruction à ce stade. « Toutes les cibles aériennes ont été détectées et détruites », a déclaré Serguiï Popko, chef de l’administration militaire locale, sur Telegram.
Des mines à la centrale nucléaire

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dit avoir vu « quelques mines » dans une zone tampon de la centrale ukrainienne, actuellement occupée par les forces russes. La présence de ces engins ne pose cependant pas de danger pour la sécurité des installations, assure l’AIEA. « Lors d’une inspection le 23 juillet, l’équipe de l’AIEA a vu quelques mines situées dans une zone tampon entre les barrières des périmètres intérieur et extérieur du site », a indiqué l’agence dans un communiqué.
Ces charges explosives se trouvent dans une zone à accès réglementé interdite au personnel chargé de l’exploitation de la centrale, selon l’AIEA. Le nombre exact de mines vues par les membres de l’agence n’a pas été communiqué. Aucune n’a été aperçue au sein du périmètre intérieur, a ajouté l’organisation.
La présence de tels explosifs sur le site n’est pas conforme aux normes de sûreté de l’AIEA et aux orientations en matière de sécurité nucléaire », a estimé le chef de l’agence, dont le siège se trouve à Vienne. Mais « une détonation de ces mines ne devrait pas affecter les systèmes de sûreté et de sécurité du site », a relevé le directeur général.
Lourdes pertes ukrainiennes
Alors que Volodymyr Zelensky vient d’ obtenir des États-Unis le droit de recevoir des avions de chasse F-16 Fightning Falcon, les forces armées ukrainiennes essuieraient de lourdes pertes au combat.

« Nous avons vu la quantité de munitions et d’équipements que les pays occidentaux ont envoyés à l’Ukraine avant la contre-offensive. Nous pouvons désormais donner des chiffres approximatifs : environ 30 % [de l’équipement militaire fourni à Kyiv] a été détruit [par les forces russes] », assure ce mardi le chef par intérim de la République populaire de Donetsk à la télévision d’État russe Rossiya-24 cité par l’agence de presse officielle TASS.
Denis Pouchiline précise toutefois que la fourniture d’armes occidentales à l’Ukraine se poursuit, mais à un rythme inférieur à celui de la période précédant la contre-offensive ukrainienne.
Selon le responsable pro-russe, en plus des pertes d’armement, les forces ukrainiennes sont confrontées à un autre défi : une pénurie de combattants. Ce qui, selon lui, provoque de nouvelles vagues de mobilisation militaire.
Mais « malgré le fait qu’ils sont démotivés et non préparés », « l’ennemi a toujours des réserves ». Et « tant qu’ils en ont suffisamment, ils ont encore la capacité de lancer des attaques », conclut Pouchiline.
Cadence record dans les usines russes

Moscou a affirmé lundi produire, chaque mois, autant de munitions que pour l’ensemble de l’année 2022. Tel un message envoyé aux Occidentaux qui parient sur l’épuisement de ses capacités, le Kremlin indique également avoir accéléré sa fabrication d’armements militaires, au 17e mois de son offensive.
« Depuis le début de l’année, de nombreux types d’armes et d’équipements militaires spéciaux sont déjà produits dans des proportions bien supérieures à celles de l’année dernière », a révélé le vice-Premier ministre russe chargé de la Défense Denis Mantourov, cité par les agences de presse russes.
« En ce qui concerne les munitions, nous atteignons désormais un niveau où les livraisons pour un mois dépassent le total des commandes de l’année dernière », a ajouté M. Mantourov, qui est également le ministre de l’Industrie.
Selon lui, toutes les entreprises russes du secteur de la défense, à quelques exceptions près, parviennent à produire ces volumes et à tenir les délais de production.
Africains en Russie

Vladimir Poutine accueille à partir de jeudi ses partenaires africains à Saint-Pétersbourg pour un sommet Russie-Afrique, un moyen d’afficher une entente malgré le conflit en Ukraine et la fin de l’accord céréalier, source d’inquiétude pour le continent. Isolé sur la scène internationale depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine, le maître du Kremlin peut toujours compter non seulement sur son partenaire chinois, mais aussi sur le soutien – plus ou moins affirmé – de nombreux pays africains.
« Aujourd’hui, le partenariat constructif, confiant et tourné vers l’avenir entre la Russie et l’Afrique est particulièrement significatif et important », a souligné Vladimir Poutine dans un article publié lundi sur le site du Kremlin. À Saint-Pétersbourg, l’ancienne capitale impériale, plusieurs chefs d’État africains sont attendus, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa, pour la deuxième édition de ce sommet après une première en 2019 à Sotchi, sur la mer Noire.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a accusé mardi les Occidentaux, dont la France, d’avoir tenté de dissuader les Africains d’assister à ce sommet.