Dans un communiqué rendu public aujourd’hui samedi 6 novembre et signé de son président Rached Ghannouchi, le Mouvement Ennehdha fait remarquer « l’intensification, depuis le coup d’Etat du 25 juillet, du rythme des restrictions à la liberté, la fermeture des chaînes de télévision et de radio, et l’arrestation des journalistes et des blogueurs, l’emprisonnement des parlementaires après leur traduction devant la justice militaire ».
Il constate également que « La Présidence de la république continue de lancer publiquement des accusations dans toutes les directions ce qui a eu pour conséquence l’agression de nombreuses personnes et une pression continue sur le pouvoir judiciaire dont les structures ont exprimé leur refus de cette intervention et leur attachement à l’indépendance de la justice et la suprématie de la loi ».
Se disant conscient du danger du pouvoir individuel sur les acquis politiques, économiques et sociaux du pays et sur son image parmi les nations, Ennahdha:
1. Exprime sa solidarité avec Moncef Al-Marzouki, l’ancien Président de la République, et dénonce le fait qu’il soit délibérément pris pour cible en raison de ses positions de rejet du coup d’État, câblage dont dont la dernière manifestation en date est le retrait de son passeport diplomatique et l’émission d’un mandat d’amener international contre lui, sans égard aux coutumes et à la réputation du pays.
2.Soutient les députés et les citoyens dont les libertés ont été atteintes par la suspension ou la saisine des tribunaux militaires, appuie le droit des médias à exercer leur travail en toute liberté et dans le respect de la loi, et exige la fin de ces pratiques dont la Révolution nous débarrassé mais que le coup d’État cherche à restaurer, et appelle les partisans de la liberté et de la démocratie à les affronter avant qu’elles ne s’aggravent.
3. Dénonce la politique visant à harceler et à affamer les membres de l’Assemblée des représentants et leurs assistants, les privant ainsi que leurs familles de leurs traitements et de leur couverture maladie, et condamne la séquestration dont ont été victimes les enfants du député Maher Zid et considère qu’il s’agit là d’un dangereux précédent.
4. Exprime sa solidarité avec l’autorité judiciaire et ses structures représentatives, dirigées par le Conseil supérieur de la magistrature, dans sa défense de l’indépendance de la magistrature et de la loi.
