L’ordre donné par Israël aux habitants d’évacuer le nord de la bande de Gaza a entraîné « un déplacement massif » de population vers le sud de l’enclave palestinienne, a constaté l’ONU ce dimanche.
Environ un million de personnes ont été déplacées dans la bande de Gaza par la guerre ayant éclaté après l’attaque du Hamas en Israël, a fait savoir l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à l’AFP.
La directrice de la communication de l’UNRWA, Juliette Touma, a estimé auprès de l’AFP qu’« un million de personnes ont été déplacées pendant les sept premiers jours de la guerre » entre le Hamas au pouvoir à Gaza et Israël.
Jeudi en fin de soirée, il y avait plus de 423 000 déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza. Environ 64 % d’entre eux étaient accueillis par l’UNRWA, l’agence de l’ONU chargée de soutenir les réfugiés palestiniens, dans 102 lieux désignés comme abris d’urgence. Plus de 33 000 personnes « se sont réfugiées dans 36 écoles publiques », précise le communiqué.
Cependant, les abris situés dans le nord de la bande de Gaza « ne sont plus sûrs », déplorait samedi l’UNRWA. « C’est une situation sans précédent » ajoute l’agence onusienne, qui a précisé dimanche que de nombreuses personnes − « femmes enceintes, jeunes enfants, personnes âgées ou handicapées » − ne seraient « pas en mesure de fuir ».
La situation risque d’être « cauchemardesque », notamment pour les femmes enceintes, craint Dominic Allen, le représentant de la Palestine auprès du Fonds des Nations unies pour la population, cité par la chaîne américaine CNN. Selon lui, près de 50 000 femmes enceintes, « dont 5 000 qui seraient dans leur dernier mois de grossesse », seraient exposées à de graves risques, décrivant une infrastructure sanitaire « en ruine ».
« On estime que plus de 150 000 déplacés, dont les habitations ont été endommagées ou détruites ou qui ont fui par peur, ont trouvé refuge chez des proches ou des voisins, ainsi que dans d’autres installations publiques », ajoute-t-il.