Les députés espagnols ont approuvé mercredi un décret-loi établissant un embargo sur les armes en provenance et à destination d’Israël, une mesure défendue par le premier ministre socialiste Pedro Sánchez pour « freiner le génocide » à Gaza.
Le texte a été adopté par 178 contre 169, le gouvernement minoritaire de M. Sánchez ayant finalement reçu le soutien des quatre élus du parti d’extrême gauche Podemos, qui avaient laissé planer le doute sur leur vote jusqu’à mercredi matin.
« Ce gouvernement a proposé un embargo visant le gouvernement de M. Nétanyahou pour arrêter le génocide à Gaza, et vous allez voter contre », a lancé mercredi matin lors d’une session de contrôle au Parlement Pedro Sánchez à Alberto Nunez Feijóo, chef de file du Parti populaire (PP, droite conservatrice), qui s’est opposé à la mesure.
Cet embargo, appliqué de fait par l’Espagne depuis octobre 2023 selon Pedro Sánchez, avait été annoncé par le premier ministre le 8 septembre, dans le cadre d’une série de mesures destinée à « mettre fin au génocide à Gaza ». Ces annonces avaient suscité une vive réaction du gouvernement israélien, qui avait déjà rappelé son ambassadeur en 2024, quand l’Espagne avait reconnu l’Etat de Palestine.
« La réponse d’Israël aux terribles attentats perpétrés par le groupe terroriste Hamas le 7 octobre 2023 a fini par se transformer en une attaque indiscriminée contre la population palestinienne (que) la majorité des experts ont qualifiée de génocide », est-il écrit en préambule du texte adopté mercredi.