« Pourquoi le cinéma, vivier d’œuvres sociales, engagées, paraît se désintéresser de l’horreur du réel, de l’oppression subie par nos consœurs et confrères ? », demandent plusieurs stars du cinéma mondial, dont Pedro Almodovar, Mark Ruffalo, Leïla Bekhti, Susan Sarandon et Richard Gere, dans une tribune publiée dans Libération pour l’ouverture du Festival de Cannes.
« Nous, artistes et acteur·ice·s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux·se·s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza, et que cette actualité indicible touche nos milieux de plein fouet », affirment les quelque 380 signataires de ce texte.
Leur tribune rend hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée dans un bombardement israélien à la mi-avril et protagoniste d’un documentaire programmé dans le cadre du festival, qui commence mardi.
La tribune dénonce également « l’absence de soutien » de l’Académie des Oscars quand le Palestinien Hamdan Ballal a été attaqué par des colons israéliens à la fin de mars, quelques jours après avoir été oscarisé pour son documentaire No Other Land.
« Une telle passivité nous fait honte », écrivent les signataires, appelant à agir « pour toutes celles et ceux qui meurent dans l’indifférence ». « Le cinéma se doit de porter leurs messages », ajoutent-ils.