Peu importe ce que dit leur Premier ministre démissionnaire à la télévision ou ce qu’il propose au président qui pourrait essayer d’envoyer à Matignon un homme de gauche ou de tenter une nouvelle dissolution, les Français ont tranché : leur classe politique est nulle, d’une médiocrité inégalée, incapable de prendre conscience de la crise que vit leur pays. Elle ne cesse de parler d’intérêt général, de défense des Français, de leur légitimité mais n’offrent qu’un spectacle consternant, désolant. Un vaudeville, du cirque avec de mauvais clowns.
Tous ont la solution: faire des compromis, mais ils semblent ne pas connaître le sens du mot: concessions mutuelles, réciproques. Oui aux concessions, mais seulement à celles des autres car ce sont eux qui ont raison… L’exemple le plus flagrant est donné par le socialiste Olivier Faure qui a dû, naguère, son salut à Mélenchon et , aujourd’hui, se voit suffisamment fort pour voler seul et atterrir à Matignon. Le matin, il déclare qu’ « il y a un monde politique qui est en train de devenir dingue » et « qu’il est temps que cela s’arrête et de reprendre ses esprits ». Quelques instants plus tard, il les reperd et refuse de gouverner avec la macronie même si elle fait des concessions sur la réforme des retraites. Incohérent…
Les Français, plus ou moins inquiets, avouent qu’ils ne comprennent plus rien et les plus jeunes comparent leurs parlementaires à des gosses qui se battent dans la cour de récréation…
Pendant ce temps, alors que républicains, socialistes, écologistes, insoumis et autres se renvoient la balle, Marine Le Pen visite un salon de l’élevage et se place au-dessus de la mêlée : « Je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré ». Le RN est largement en avance dans tous les sondages… Pas la peine de participer à la bagarre.
Un mauvais cirque ? Sans aucun doute. Mais, finalement, cette pitoyable classe politique n’est-elle pas à l’image de ces Français qui la condamne ? A les entendre, ils sont comme elle, sûrs d’avoir raison, de détenir la solution.