Le gouvernement israélien a annoncé, le 5 mai dernier, une nouvelle campagne militaire sur la bande de Gaza, qui prévoit la « conquête » du territoire palestinien et nécessitera, selon l’armée, le déplacement interne de « la plupart » de ses habitants. Ce mardi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, martèle à la radio, l’opposition de la France à ce plan d’occupation.
« Ce n’est pas acceptable, assure-t-il. L’urgence est le cessez-le-feu et l’accès sans entrave de l’aide humanitaire. Même s’il y a la guerre, on ne s’attaque pas aux civils ou aux travailleurs humanitaires. Ce n’est pas faire offense au peuple israélien que de dire que ce gouvernement est en infraction manifeste avec le droit international. Au sein de l’enclave de Gaza, le CICR, le Comité international de la Croix-Rouge, le dit, le programme alimentaire mondial le dit : il n’y a plus rien à manger. Le risque de famine est réel. Il faut désormais ouvrir l’accès à l’aide humanitaire ».
Selon Jean-Noël Barrot, la position de la France face à ce plan d’occupation est « une condamnation très ferme parce que c’est contraire au droit international ». « Nous travaillons à la reconnaissance d’un État palestinien. La France est très entendue quand elle s’exprime sur ces sujets et nous voulons un impact concret sur le terrain, que d’autres pays puissent le faire en même temps que la France et que des engagements soient pris, que la France crée les conditions pour l’existence même de l’état de Palestine, ce qui est loin d’être acquis ».