Nicolas Sarkozy va quitter la prison de la Santé dès cet après-midi et va être placé sous contrôle judiciaire, rapporte BFMTV. La Cour d’appel de Paris a ordonné la libération de l’ex-président à la suite d’une demande en ce sens du parquet général.
La fin d’un «cauchemar»: la cour d’appel de Paris a ordonné lundi la remise en liberté de l’ex-président Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.
Lors de l’examen de sa requête dans la matinée, le parquet général avait requis la sortie de prison sous contrôle judiciaire de l’ex-chef de l’Etat, qui comparaissait en visioconférence depuis la prison de la Santé. La cour lui a imposé une «interdiction de contact» élargie, notamment avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin, et de sortie du territoire national.
Nicolas Sarkozy devrait sortir de prison dans la journée, et attendra libre son procès en appel, qui devrait commencer en mars. La cour d’appel de Paris a examiné sa demande de mise en liberté lors d’une audience publique d’une cinquantaine de minutes.
La prison, «c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant», a témoigné Nicolas Sarkozy, qui a suivi le visage fermé les débats en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison.
Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.
Le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
