Le livre de Nicolas Sarkozy racontant sa détention parait ce mercredi 10 décembre. Les « bonnes feuilles » sont déjà abondamment commentées , rapporte RFI. Dans son Journal d’un prisonnier, l’ancien président raconte ses trois semaines derrière les barreaux et livre aussi quelques messages politiques, notamment quand il évoque Marine Le Pen et le « front républicain » anti extrême droite lors d’une conversation avec la leader du Rassemblement national (RN).
Dans son livre, Nicolas Sarkozy évoque un coup de fil, avant son incarcération, entre lui et la cheffe des députés RN. Marine Le Pen a demandé à l’ancien président de la République s’il s’associera à un « front républicain » lors des prochaines élections. « Non », a répondu l’ex-chef de l’État, en ajoutant : « Je l’assumerai en prenant une position publique le moment venu. »
L’échange prend d’autant plus d’épaisseur que, plus tard dans le livre, l’ancien locataire de l’Élysée ne juge la reconstruction de la droite possible qu’à travers un rassemblement le plus large possible sans exclusive et sans anathème.
Si son entourage assure qu’il n’est pas pour « une alliance en bonne et due forme avec l’extrême droite », ces mots s’inscrivent à la suite d’autres déclarations. À droite, Bruno Retailleau, président du parti Les Républicains et ancien ministre de l’Intérieur, plaide pour une union des droites dans les urnes. Lors d’une récente législative partielle, il avait ainsi appelé à voter contre la gauche, opposée à un allié du RN.
Plus récemment encore, Laurent Wauquiez appelait à voter contre La France insoumise quel que soit le candidat en face aux prochaines municipales. Cette ligne ne fait pas l’unanimité à droite. Xavier Bertrand y est par exemple opposé. Mais avec Nicolas Sarkozy, c’est un signal de plus vers la rupture du fameux cordon sanitaire.
