Les Tunisiens installés en France sous visa long séjour « visiteur » pourraient bientôt payer plus cher pour accéder au système de santé français. Les députés viennent d’adopter un amendement au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026 (PLFSS 2026), instaurant une contribution financière obligatoire pour certains étrangers non européens souhaitant bénéficier des soins en France.
Adoptée par 176 voix contre 79, cette nouvelle disposition vise les ressortissants de pays hors Union européenne, dont la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, à condition qu’ils disposent d’un visa « visiteur ». Le montant exact de cette contribution, ainsi que son mode de calcul, sera précisé ultérieurement par décret.
Le gouvernement explique cette réforme par la nécessité de préserver la pérennité du système de santé dans un contexte budgétaire contraint, tout en assurant une participation financière plus équitable des étrangers concernés. Concrètement, le versement de cette contribution deviendra une condition pour ouvrir ou maintenir les droits à la prise en charge des frais médicaux.
Jusqu’ici, grâce à la loi de 2016 sur la Protection universelle maladie (PUMA), certains étrangers hors UE pouvaient obtenir un accès partiellement gratuit aux soins, sous réserve d’une résidence stable, de ressources minimales et d’une assurance couvrant leurs frais médicaux dans leur pays d’origine. Cette gratuité est désormais revue et modulée par la nouvelle cotisation.
