Mario Draghi a rencontré hier, le président Abdelmajid Tebboune pour discuter d’une augmentation des livraisons de gaz. L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie, derrière la Russie qui assure plus de 40% de sa consommation annuelle d’environ 80 milliards de m3. Diversifier ses approvisionnements auprès de partenaires fiables est devenue la priorité du gouvernement italien. Sa diplomatie gazière a été considérablement renforcée avec l’Azerbaïdjan, la Tunisie, l’Egypte, l’Indonésie, la Libye ou encore le Qatar.
Mario Draghi poursuivra sa tournée sur le continent Africain en se rendant ces prochaines semaines au Congo pour signer un contrat d’une fourniture de 5 milliards de m3 de gaz, ainsi qu’au Mozambique et en Angola. A Alger, des fonds budgétaires seront débloqués pour financer des projets mixtes, notamment dans le domaine de l’innovation technologique. Mario Draghi était accompagné des ministres des affaires étrangères et de la transition écologique mais surtout de Claudio Descalzi, patron de l’Eni, l’un des principaux partenaires de Sonatrach.
Le géant public algérien des hydrocarbures s’est dit prêt à fournir davantage de gaz à l’Europe en l’acheminant via le gazoduc Transmed qui relie les côtes nord africaines à celles de Mazara del Vallo en Sicile . Il est pour l’instant sous-utilisé. D’une capacité de 110 millions de m3/jour, le gazoduc en transporte à peine plus de la moitié. Les livraisons de gaz vers l’Italie augmenteront de 50%, soit une quantité de 9 à 10 milliards de m3 par an. Des menaces pèsent néanmoins sur l’approvisionnement algérien. Le gouvernement italien est conscient de la potentielle instabilité politique mais aussi des menaces terroristes sur les gisements de pétrole.