27 Gazaouis tués par des tirs de l’armée israélienne. Tués parce qu’ils avaient faim ! Volker Türk, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’indigne et souligne que « pour la troisième journée de suite, des personnes ont été tuées autour d’un site de distribution d’aide géré par la Gaza Humanitarian Foundation, cette opaque fondation américaine décriée par toutes les ONG humanitaires.
Le secrétaire général de l’ONU dénonce des « crimes de guerre » et l’OCHA, bureau des affaires humanitaires de l’ONU, affirme depuis plusieurs jours que « Gaza est l’endroit le plus affamé au monde », où « 100% de la population est menacée de famine ».
Avec aplomb, l’Etat hébreu défend son comportement « irréprochable » et justifie ses tirs par la présence d’éléments “suspects”. Ses porte-paroles tiennent des propos surprenants. Ainsi, mardi dernier, un haut responsable de Tsahal indiquait, rapporte la chaîne israélienne N12, qu’ « Il n’y a pas de famine à Gaza, nous n’en sommes même pas proches. Il y a de la détresse, mais pas de famine ».
Le 3 mars, au lendemain du blocus de l’aide alimentaire, un autre porte-parole avait osé déclarer que « le Hamas a amassé pour des mois et des mois de provisions. Ils ont assez de nourriture pour alimenter une épidémie d’obésité, mais les seules personnes que l’on voit grossir sont les membres du Hamas ».
Si comme le prétend aussi la GHG, elle distribue assez de colis alimentaires, pourquoi les Gazaouis se précipitent-ils pour recevoir un peu de nourriture ? Pour la revendre, pour s’enrichir, faire du trafic ? Ridicule. La vérité est dramatiquement simple : les Gazaouis ne veulent pas mourir de faim. Bien sûr, il y a des profiteurs, des gangs, mais surtout une forte volonté de survivre.
Il est plus que temps que les « frères » arabes se réveillent, que l’Europe passe des mots aux actes -comme l’Espagne,- que l’Amérique de Trump ouvre les yeux. Son droit de vivre ne donne pas à Israël celui de tuer les Palestiniens. Même si le Hamas, répétons-le, nuit à leur juste cause.