L’interminable liste des morts continue de s’allonger. Des soldats de Tsahal et, semble-t-il, des contractuels américains employés par la Fondation humanitaire de Gaza tirent chaque jour sur des Palestiniens en quête de nourriture. Cela n’empêche pas Donald Trump d’être « très optimiste » sur un accord signé « la semaine prochaine ».
« La semaine prochaine », c’était déjà son espoir exprimé le 27 juin. Il était alors question, selon les médias, d’un accord très ambitieux qui envisageait, entre autres, la libération de tous les prisonniers détenus par le Hamas, l’acceptation par Israël de l’idée d’une solution à deux Etats en échange de l’annexion d’une partie de la Cisjordanie. Trop peu réaliste quand on connaît la situation.
Aujourd’hui, on en reviendrait à un quasi copié-collé de l’accord du 19 janvier : libération de 10 otages vivants et de 18 morts, retrait israélien de certaines parties du nord de Gaza et négociations en vue d’une trêve permanente. Bibi Netanyahou, qui sera lundi à Washington, aurait accepté sous réserve de discussions avec Trump et le Hamas s’est dit prêt à « engager immédiatement des négociation ». Le Jihad islamique palestinien, a annoncé soutenir cette décision.
Un accord la semaine prochaine ne serait pas synonyme de paix. En effet, les positions des deux protagonistes restent opposées. Israël veut « démanteler le régime du Hamas » et l’ « éliminer jusqu’à la racine » alors que le Hamas exige l’arrêt permanent des attaques israéliennes et un retrait permanent de Tsahal.
Quoique l’on pense de son action terroriste inspirée par l’Iran qui a fait et fait tant de mal aux Palestiniens, le Hamas, même détesté par des Gazaouis, est toujours bien implanté dans l’enclave. Il s’est renouvelé et entend jouer un rôle politique. Israël s’efforce de le contrer en armant des clans, des réseaux criminels pour accentuer le chaos. Et imposer, demain, sa solution…