Les Palestiniens de Gaza espèrent l’arrivée de l’aide humanitaire vendredi, après plus de dix jours de siège par Israël qui se prépare toujours à une offensive terrestre et poursuit ses bombardements contre le territoire dirigé par le Hamas après l’attaque déclenchée le 7 octobre par le mouvement islamiste.
La chaîne égyptienne AlQahera News, proche du renseignement égyptien, a affirmé jeudi soir que le point de passage de Rafah, entre l’Égypte et la bande de Gaza, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, ouvrirait vendredi. Les convois d’aide humanitaire, qui attendent de se rendre dans cette enclave exiguë où vivent 2,4 millions de Palestiniens, sont bloqués depuis des jours à Rafah, alors que le conflit entre dans sa 14e journée.
De plus, les blocs de béton installés par les Egyptiens après les bombardements d’Israël sur leur frontière avec Gaza assiégée ont été enlevés, a indiqué aujourd’hui à l’AFP une source de sécurité égyptienne, semblant indiquer un passage prochain de l’aide humanitaire.
Les fournitures de l’UNICEF, qui comprennent « de l’eau, des latrines mobiles, des couvertures thermiques, des comprimés de purification de l’eau et des médicaments » font partie du matériel à attendre de pouvoir passer. « Nous avons besoin d’un accès sans entrave et d’une livraison sûre des fournitures vitales. Le temps presse. » explique l’organisme de l’ONU sur X (ex-Twitter).
L’aide humanitaire doit entrer « tous les jours » dans Gaza pour pouvoir subvenir aux besoins, a déclaré jeudi 19 octobre un haut responsable de L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui estime que les vingt camions d’aide prévus pour le moment sont totalement insuffisants. L’OMS a également demandé à Israël d’autoriser l’entrée de carburant dans Gaza dans le cadre de l’aide humanitaire, pour alimenter les générateurs des hôpitaux et les stations de dessalinisation.