Si de nombreux Israéliens manifestent contre la politique de Netanyahou qui, malgré ses dénégations, a abandonné les otages depuis longtemps, d’autres rêvent de s’installer le plus vite possible à Gaza, au bord de la mer.
En voyant ce qui se passe dans l’enclave, on se demande quelle paix veut Donald Trump ? Le bel avenir qu’il promet, il le voit sans doute, avec Jared Kushner et Tony Blair, sans Gazaouis. Bien sûr, dans le texte, il affirme que personne ne sera forcé à quitter Gaza, mais dans les faits, ses habitants sont sans cesse chassés de chez eux.
Se moquant totalement du plan américain, l’armée israélienne a pris le contrôle du corridor de Netzarim, qui coupe l’enclave en deux et le ministre de la Défense Israel Katz déclare que les Gazaouis qui resteront à Gaza seront considérés comme des terroristes ou des partisans du terrorisme. Donc tués. Il souligne que l’armée poursuivra son action « jusqu’au retour de tous les otages et le désarmement complet du Hamas ». Ce n’est pas tout à fait ce qu’a dit le président américain… Et la Croix-Rouge a indiqué hier être « contrainte » de suspendre temporairement ses activités à Gaza-ville en raison de l’intensification des opérations militaires.
Israël continue à faire ce qu’il veut et se permet d’intercepter illégalement dans les eaux internationales la plupart des bateaux de la flottille internationale. Peu importe les protestations qui affluent des quatre coins du monde…
De plus, malgré l’opposition formelle de la procureure générale de l’Etat, le Shin Bet va changer de patron. Dimanche, le général à la retraite David Zini succédera à Ronen Bar. Membre du mouvement sioniste religieux d’extrême droite, il s’est opposé aux négociations pour libérer les otages et , considérant que la Cisjordanie et Gaza appartiennent à Israël, il porte comme Netanyahou et ses extrémistes suptrémacistes, une vision « messianique » de l’avenir de l’Etat hébreu.
En accordant « généreusement » un délai au Hamas pour répondre, Trump n’a-t-il pas dit, en creux, à Netanyahou de vite « finir le boulot » ? Depuis l’annonce de ce plan de ”paix éternelle”, “moins de 9% des besoins en aide entre dans l’enclave en raison des blocages israéliens”, communique l’Unicef, qui ajoute que depuis plusieurs jours, des enfants marchent « dans la peur et la terreur, au milieu des bombardements, des tirs et des cadavres, sans nourriture ni eau ».