Dix-sept pays, dont l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Egypte, ont appelé mardi le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, lors d’une conférence à l’ONU visant à insuffler un peu de vie à la solution à deux Etats, israélien et palestinien.
La « déclaration de New York » préparée par la France et l’Arabie saoudite, co-présidentes de la conférence, et soutenue par 15 autres pays (dont Brésil, Canada, Turquie, Jordanie, Qatar, Egypte, Royaume-Uni) ainsi que l’Union européenne et la Ligue arabe appelle à la fin de la guerre à Gaza, pour parvenir « à une résolution juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien sur la base de la mise en oeuvre de la solution à deux Etats ».
Dans ce contexte, ces pays soulignent que « la gouvernance, le maintien de l’ordre et la sécurité à travers tout le territoire palestinien doit incomber uniquement à l’Autorité palestinienne, avec le soutien approprié ».
« Le Hamas doit mettre fin à son contrôle de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », ajoute-t-elle.
Ces déclarations font écho à des engagements pris en juin par le président palestinien Mahmoud Abbas dans la perspective de cette conférence et la possibilité de convaincre plus de pays de reconnaître l’Etat palestinien.
Alors que l’Assemblée générale de l’ONU n’a jamais condamné l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023 ayant entraîné les représailles israéliennes à Gaza, le texte « condamne » cette attaque.
Les 17 pays réclament d’autre part l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, petit territoire menacé par la famine, et rejettent « l’utilisation de la faim comme méthode de guerre ».
Ils apportent également leur soutien « au déploiement d’une mission internationale de stabilisation temporaire » à Gaza.
Cette mission serait destinée notamment à protéger la population civile, à « soutenir le transfert des responsabilités de sécurité » à l’Autorité palestinienne et à fournir des « garanties de sécurité pour la Palestine et Israël, y compris la surveillance » d’un futur cessez-le-feu.