Fragilisé, affaibli, décrié de partout, le Hamas mis sous pression par l’ensemble du monde arabe et par ses rares soutiens, dont le tuc, n’avait pas d’autre choix pour éviter de voir s’abattre « l’enfer comme jamais » promis par Trump en cas de refus de son plan et que l’Israël de Benjamin Netanyahou se serait fait un plaisir de déclencher.
Il existe donc aujourd’hui une chance réelle de mettre fin à la guerre à Gaza, mais rien n’est réglé. Sommé par Donald Trump de mettre fin aux bombardements de Gaza pour préparer la libération des otages, Netanyahou a continué à lâcher ses bombes, « la nuit a été très intense avec des dizaines de frappes et des tirs aériens » a constaté le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal. La guerre n’a pas cessé ce matin , Tsahal a simplement gelé ses positions, et averti les habitants: « les troupes israéliennes mènent toujours des opérations dans la ville de Gaza, et il est extrêmement dangereux d’y retourner. Pour votre sécurité, évitez de retourner dans le nord ou de vous approcher des zones où les troupes sont actives, y compris dans le sud de la bande de Gaza ».
Le oui du Hamas est assorti de « mais » sur son désarmement, le retrait israélien et la future gouvernance. Il demande des discussions et affirme de plus que le délai de 72 heures pour libérer les otages est «théorique et irréaliste dans les circonstances actuelles». Où sont-ils, les vivants comme les morts ?
On devrait rentrer dans une phase de négociations sur ce projet trumpien qui manque de lisibilité. L’Egypte organiserait dès ce dimanche une réunion de toutes les factions palestiniennes pour parler de gouvernance et aussi de Cisjordanie. Steve Witkoff et des émissaires turcs pourraient arriver à Doha. Donald Trump, qui espère toujours que le Nobel de la paix lui sera décerné le 10 de ce mois, veut arracher très vite son accord et ferait pression sur son ami Bibi.
On peut raisonnablement espérer tout en sachant que l’on est loin de la « paix éternelle ».