L’armée russe a pris le contrôle dans la nuit de jeudi à vendredi de cette centrale située sur le fleuve Dniepr, dans le sud du pays, après des tirs d’artillerie. Un bâtiment annexe a été incendié, mais les six réacteurs sont intacts. Le gouvernement ukrainien accuse Moscou de vouloir provoquer une nouvelle catastrophe de Tchernobyl. Aucune fuite radio activité n’a été détectée et rien n’indique que les forces russes aient voulu provoquer une catastrophe nucléaire qui auraient aussi touché la Russie. Le but est plutôt de toucher les Ukrainiens au moral et de pouvoir couper la distribution d’électricité et après celle de l’eau. Effet psychologique plus que militaire.
Ce soir, le conseil de sécurité de l’Onu discutera des conséquences de cette prise de contrôle de la centrale de Zaporijia.
*L’Otan a condamné des tirs « irresponsables » mais a rejeté la demande du président Zelensky de créer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine afin de « ne pas avoir d’avions de l’Otan opérant dans l’espace aérien ukrainien ou des troupes de l’Otan au sol » sous peine de se retrouver « dans une guerre totale en Europe ».
Le chancelier allemand Olaf Scholz a exhorté le président russe Vladimir Poutine à mettre fin « immédiatement » aux hostilités en Ukraine, au cours d’un entretien téléphonique ce vendredi. Lors de cet échange, « le chancelier s’est dit très inquiet. Depuis plusieurs jours, il y a des images et des informations terribles en provenance d’Ukraine », selon un communiqué de la chancellerie. Les autorités allemandes ont démenti avoir saisi le méga-yacht de l’oligarque russe Alicher Ousmanov, mais il pourrait rester bloqué à Hambourg.
Sur le terrain, les combats continuent dans pratiquement tout le pays, notamment dans le sud autour de Marioupol. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a accusé des soldats russes de « violer des femmes dans les villes ukrainiennes occupées ». Il est pour le moment impossible de vérifier cette information de manière indépendante.
Selon The Times, Volodymyr Zelensky aurait déjà échappé à trois tentatives d’assassinat. Aux Etats-Unis, le sénateur Lindsey Graham a appelé à l’assassinat du président russe : « Quelqu’un en Russie doit mettre les pieds dans le plat […] et se débarrasser de ce type, a affirmé le sénateur républicain lors d’une émission télévisée. Il a ensuite enfoncé le clou dans une série de tweets, ajoutant que les seuls qui peuvent arranger ça, ce sont les Russes »