Le président Vladimir Poutine a annoncé dimanche un essai final réussi d’un missile de croisière russe à propulsion nucléaire, Bourevestnik, en faisant l’éloge de cette arme “unique” d’une portée allant jusqu’à 14.000 km, en pleine offensive russe en Ukraine.
“Les tests décisifs sont désormais achevés”, a déclaré M. Poutine, dans une vidéo diffusée par le Kremlin, lors d’une réunion avec des responsables militaires, en ordonnant de commencer à “préparer les infrastructures pour mettre en service cet armement dans les forces armées” russes.
“C’est une création unique que personne d’autre dans le monde ne possède”, a assuré le maître du Kremlin, selon lequel le Bourevestnik (oiseau de tempête en russe) a une “portée illimitée”.
Lors du dernier essai le 21 octobre, le missile Bourevestnik a passé dans l’air “environ 15 heures”, en survolant 14.000 km, a précisé pour sa part le chef de l’État-major russe, Valéri Guérassimov, en ajoutant que “ce n’est pas une limite” pour cet armement.
“Les caractéristiques techniques du Bourevestnik permettent de l’utiliser avec une précision garantie contre des sites hautement protégés situés à n’importe quelle distance”, a-t-il affirmé. Vladimir Poutine avait annoncé le développement par l’armée russe de ces missiles, capables de surmonter selon lui quasiment tous les systèmes d’interception, en 2018.
« Inapproprié »
Donald Trump a jugé «inappropriée» ce lundi l’annonce faite la veille par son homologue russe Vladimir Poutine.
«C’est inapproprié de la part de Poutine de dire cela. Il devrait mettre fin à la guerre» en Ukraine, a affirmé le président américain. «Cette guerre qui devait durer une semaine entrera bientôt dans sa quatrième année. Voilà ce qu’il devrait faire plutôt que de tester des missiles», a-t-il poursuivi lors d’un échange avec les journalistes à bord de l’avion l’emmenant au Japon, au deuxième jour d’une tournée en Asie.
«Ils savent que nous avons un sous-marin nucléaire, le meilleur du monde, juste au large de leurs côtes», a également souligné Donald Trump, qui avait déjà mentionné ce déploiement récemment.
Le président américain entretient une relation extrêmement fluctuante avec son homologue russe. Donald Tump, après avoir évoqué une rencontre très prochaine avec Vladimir Poutine à Budapest, en Hongrie, a fait machine arrière.
Il a affirmé samedi qu’il ne «perdrait pas son temps » à programmer une nouvelle entrevue avec le président russe sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.
