L’attaque israélienne menée lundi contre la prison d’Evin à Téhéran, a fait 71 morts, selon un premier bilan officiel communiqué dimanche 29 juin par le pouvoir judiciaire iranien, alors que le cessez-le-feu entre les deux pays en est à son sixième jour.
Le porte-parole Asghar Jahangir a précisé que des opposants politiques, ainsi que des détenus étrangers ou binationaux, dont des ressortissants français, se trouvaient dans l’établissement au moment des frappes.
« Selon les données officielles, 71 personnes ont perdu la vie lors de l’attaque visant la prison d’Evin », a déclaré Asghar Jahangir.
De son côté, Israël a confirmé que ses frappes menées à Téhéran avaient bien ciblé cet établissement pénitentiaire.
Parmi les victimes, « on compte des membres du personnel administratif, des soldats, des détenus, des visiteurs venus voir leurs proches, ainsi que des riverains vivant à proximité de la prison », a encore précisé M. Jahangir.À écouter aussi
Mardi, les autorités iraniennes ont annoncé avoir « transféré » un nombre non précisé de détenus vers d’autres prisons.
Le sort des otages français
Selon le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, les ressortissants français Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés à Evin depuis trois ans, n’auraient pas été blessés lors de la frappe israélienne, qu’il a qualifiée d’ »inacceptable ».
Âgée de 40 ans, Cécile Kohler, professeure de lettres originaire de l’est de la France, a été arrêtée avec son compagnon Jacques Paris, 72 ans, professeur de mathématiques retraité, le 7 mai 2022, à la fin d’un séjour touristique en Iran.
Accusés d’ »espionnage », ce que leurs proches contestent fermement, ils sont considérés par Paris comme des « otages d’État ».