Pour l’heure, l’armée israélienne n’a mené que des incursions limitées dans la bande de Gaza. Au 19e jour de la guerre, les soldats israéliens sont toujours positionnés autour de l’enclave palestinienne assiégée, dans l’attente d’une invasion terrestre.
Mais entre Tsahal et Benyamin Netanyahou, l’heure des règlements de comptes approche. Ponctuellement, les désaccords portent sur le retard pris par l’opération terrestre de grande envergure que l’armée israélienne est censée lancer dans la bande de Gaza pour éradiquer le Hamas, alors que l’aviation a déjà lancé des centaines de raids pour « nettoyer » le terrain.
Mais des dissensions se font sentir entre le gouvernement et les hauts responsables de l’armée sur les plans d’intervention et les décisions à prendre. Les responsables militaires semblent aussi irrités de l’incompétence de certains membres d’extrême droite au sein de l’exécutif, à l’instar du chef de la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, qui entretient des relations difficiles avec certaines agences.
Le ministre a été exclu par le passé de réunions de haut niveau. Ses détracteurs l’accusent de chercher l’attention des médias et craignent qu’il ne dévoile des informations sensibles.
Si les militaires ont déjà reconnu des erreurs dans l’évaluation des risques qui ont mené aux attaques du 7 octobre, une intervention terrestre et une victoire contre le Hamas leur permettrait de redorer un peu leur blason.
Par ailleurs, selon un sondage, les Israéliens ne tiennent pour le moment pas rigueur à Tsahal et soutiennent à fond les soldats et les réservistes : 87 % d’entre eux affirment avoir confiance en l’armée, soit deux pour cent de plus qu’avant la guerre. La crédibilité du gouvernement est par contre en chute libre avec un score sans précédent de 18 % contre 43 % en juin. Un mouvement d’opinion qui augure mal de l’avenir politique de Benyamin Netanyahou.