Le gouvernement italien s’est réuni jeudi 9 mars à Cutro, non loin du lieu où un bateau avait coulé 12 jours avant, faisant au moins 72 morts. Giorgia Meloni y a dévoilé une politique migratoire jugée très droitière par l’opposition.
Pour les trafiquants d’êtres humains, les peines sont notablement renforcées. Le ministre de la justice, Carlo Nordio, a créé un nouveau délit passible de 30 années de prison pour les passeurs dont les opérations entraînent la mort ou de graves blessures de leurs victimes. D’un ton vif, lors d’une conférence presse sous haute tension, Giorgia Meloni a martelé : « Nous voulons combattre l’esclavage du IIIe millénaire incarné par ces organisations criminelles. »
Le gouvernement a aussi prévu le déploiement de centres de rapatriement de migrants illégaux dans toutes les régions pour rendre les expulsions plus efficaces et rapides « avec toutes les garanties nécessaires», a spécifié le ministre de l’intérieur Matteo Pantedosi.
En contrepartie, l’exécutif s’engage à améliorer les structures d’accueil et l’intégration des réfugiés (cours d’italien, d’éducation civique et formation professionnelle) ainsi qu’à alléger les procédures pour les demandeurs d’asile et prolonger la durée des permis de séjour pour travail devant être renouvelés.