Le témoignage poignant de l’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek a provoqué une vive onde d’indignation en Tunisie. En larmes, elle a révélé que son frère, le détenu politique Jaouhar Ben Mbarek, en grève de la faim depuis quinze jours, aurait été violemment agressé au sein de la prison de Belli par plusieurs détenus, sur ordre de surveillants afin de le pousser à mettre un terme à sa grève de la faim.
Selon ses dires, il aurait été conduit dans une pièce à l’écart des caméras avant d’être frappé jusqu’à perdre connaissance. À son réveil, il aurait subi de nouveaux coups, alors qu’il était déjà affaibli par son jeûne prolongé. Dalila Ben Mbarek décrit un homme brisé, souffrant de douleurs intenses, incapable de se tenir debout et présentant de multiples ecchymoses.
Une plainte pour actes de torture a été déposée par son avocate, Hanane Khemiri, qui a constaté les lésions. Indignée, sa sœur dénonce une véritable « conspiration » et appelle les autorités à assumer leurs responsabilités face à ce qu’elle qualifie de traitement inhumain infligé à un homme déjà à bout de forces.
