La mairie de Barcelone a voté vendredi en faveur de la rupture de ses relations institutionnelles avec le gouvernement israélien et de son accord d’amitié avec la ville de Tel-Aviv, « jusqu’au rétablissement du respect du droit international » et des « droits fondamentaux du peuple palestinien ».
Approuvé avec le soutien du Parti socialiste au pouvoir dans la ville et de plusieurs formations de gauche radicale et indépendantiste, le texte adopté par le conseil municipal est constitué d’une vingtaine de points, dont la rupture des relations institutionnelles avec le « gouvernement actuel d’Israël ».
« Le niveau de souffrance et de mort qu’a connu Gaza depuis un an et demi ainsi que les attaques répétées du gouvernement d’Israël ces dernières semaines (…) rendent non viable toute relation » entre les deux villes, a justifié le maire, Jaume Collboni.
Parmi les autres mesures du texte voté vendredi, pour certaines en dehors des compétences municipales, figure une demande adressée au conseil d’administration de la Foire de Barcelone de pas accueillir de pavillon israélien ni « d’entreprises d’armement ou de tout autre secteur qui bénéficient du génocide, de l’occupation, de l’apartheid et de la colonisation du peuple palestinien ». Une recommandation similaire est envisagée pour le port de Barcelone, afin qu’il ne reçoive pas des navires impliqués dans le transport d’armes vers Israël.
En février 2023, l’ancienne maire, Ada Colau, avait déjà décidé de « suspendre » les relations avec Israël ainsi que les accords de jumelage avec Tel-Aviv, ce qui avait suscité des critiques. La mesure a été suspendue quelques mois plus tard, lorsque Jaume Collboni a remporté les élections municipales.