Le président de la République, Kaïs Saïed a prononcé un discours ce matin du lundi 11 octobre lors de la cérémonie d’annonce du nouveau gouvernement de Najla Bouden.
« Il s’agit de moments historiques, difficiles certes mais historiques. Nous ferons face à des obstacles et de grands challenges mais je suis convaincu que nous réussirons à sortir ce pays – qui est assez grand pour tout le monde – de cette situation dans laquelle il s’est embourbé et de le sauver des crocs de ceux qui le guettent, de l’intérieur et de l’extérieur. Ceux qui pensent que les pouvoirs et les deniers publics sont un butin », a-t-il déclaré. Il ajoute : « nous passerons du désespoir à l’espoir et du défaitisme au labeur […] Ces dernières années ont été difficiles et marquées par de grandes peines et beaucoup de sang a été versé pour protéger l’Etat et ses institutions et son peuple ».
Le chef de l’Etat commenté les déclarations critiquant le retard pris dans l’annonce du gouvernement, soulignant que la Tunisie vit une bataille de libération nationale.
« C’est une bataille de libération nationale, et nous la combattrons ensemble et la gagnerons ensemble », a-t-il indiqué, rappelant qu’il avait activé l’article 80 et pris des mesures exceptionnelles en raison du danger imminent auquel fait face la Tunisie. Pour lui, ce danger existe toujours.
Photos à l’appui, le président a passé en revue plusieurs clichés pris sous le dôme de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), montrant des actes de violence entre les députés. « De quel Parlement parlent-ils ? Ne se souviennent-ils pas ? », a-t-il lancé.

Saied a également fait savoir que « des Tunisiens se sont rendus dans plusieurs capitales et ont appelé à ce que le Sommet de la Francophonie ne soit pas organisé à Djerba ».
Le président de la République a ajouté que sur la base de rapports, dont certains provenant d’ »amis », ces personnalités ont tenté de gâcher les relations de la Tunisie avec la France en particulier au sujet du Sommet de la Francophonie.
Et de souligner que tous les dossiers seront ouverts et que personne ne sera exclue, étant donné « qu’il n’y a pas de place pour ceux qui veulent toucher à la souveraineté de l’Etat et du peuple ».
