Le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé que « la vraie indépendance n’est pas un traité conclu, un étendard brandi ou une commémoration célébrée, mais l’indépendance est que la personne soit souveraine dans son pays, en prenant sa destinée en main, avec le respect des droits et libertés ».
Dans une allocution prononcée à l’aube de ce lundi, à l’occasion du 66ème anniversaire de l’indépendance célébrée hier dimanche 20 Mars 2022, et retransmise sur el-Wataniya 1, au terme de la réunion du Conseil des ministres, il a indiqué que « la consultation nationale lancée à la mi-janvier, est le premier maillon du dialogue national ».
Il l’a qualifié de « réussie » malgré toutes les tentatives de la faire échouer et tous les obstacles, et a été initiée pour inciter le peuple à exprimer sa volonté.
Il fait savoir que le nombre de participants à la consultation, a dépassé le un demi-million, remerciant ceux ayant contribué à sa réussite, notamment la jeunesse, « c’est un effort sans précédent déployé en la matière, qui a été accueilli par le dédain par certains », a-t-il dit.
Selon la dernière actualisation, le nombre des participants à la consultation nationale, clôturée hier, s’élève à 534 915 en Tunisie et à l’extérieur.
Le chef de l’Etat s’est adressé en ces termes aux Tunisiens : « la responsabilité requiert qu’ils soient rassurés, au sujet de leur protection, la préservation de leur subsistance, et la sécurisation de leur vie dans tous les domaines, avec l’application de la loi ».
Saïed a rappelé les étapes du calendrier qu’il a déjà annoncé, soit la tenue d’un référendum le 25 juillet de l’année actuelle, après la participation de tous dans les propositions autour du nouveau régime politique, qui sera suivi par des élections le 17 décembre 2022.
Il a dit œuvrer pour « une Tunisie nouvelle, et une république nouvelle », considérant l’indépendance, comme liberté, justice et dignité nationale.
Le président de la république a évoqué les contextes les ayant poussé à annoncer les dispositions exceptionnelles conformément à l’article 80 de la constitution, le 25 juillet dernier, notamment le nombre de personnes contaminées par le coronavirus, les revendications croissantes de dissoudre le parlement, ainsi que « la succession des mensonges et des manœuvres », de ceux qui ont mis la main sur la révolution, en chassant les forces du peuple révolutionnaire.
Le chef de l’Etat avait évoqué, en préambule, les importantes étapes politiques qu’à traversées la Tunisie, à partir de la signature du traité du Bardo instituant le protectorat français, en passant par la construction de l’Etat de l’indépendance, la promulgation du Code du statut personnel, et la réforme de l’enseignement…jusqu’au 17 décembre 2010, ayant connu une explosion révolutionnaire à partir de Sidi Bouzid pour gagner les différents coins du pays ayant fait des martyrs et blessés.