Plus de 17 hauts responsables du Commissariat régional de l’éducation de Kasserine, incluant des chefs de départements et des directeurs adjoints, ont collectivement présenté leur démission, selon une déclaration faite mercredi soir par le responsable syndical Mohamed El-Harkati.
Cette décision, explique-t-il, ne fait pas suite au limogeage du délégué régional de l’éducation, mais plutôt aux pressions et au harcèlement subis par les fonctionnaires du commissariat, ainsi qu’aux pratiques abusives qui affectent toute la région, comme il l’a souligné dans ses déclarations aux médias.
El-Harkati a également critiqué la révocation soudaine du délégué régional actuel de l’éducation de Kasserine par la ministre de l’Éducation, Saloua Abassi, en raison de soupçons de falsification de données concernant les candidats au concours des conseillers pédagogiques. Cette décision, selon lui, a été perçue comme injuste par les fonctionnaires du commissariat et a perturbé leurs activités.
« Nous sommes favorables à la reddition de comptes, mais elle doit reposer sur des preuves et être précédée d’une enquête rigoureuse », a insisté le responsable syndical, soulignant l’inacceptabilité de prendre des décisions basées sur des suppositions.
Notons que trois délégués se sont succédé à la tête du Commissariat régional de l’éducation de Kasserine au cours des trois derniers mois, illustrant une période de turbulence administrative.
Pour rappel, le mercredi matin, le ministère de l’Éducation a annoncé la révocation du délégué régional de l’éducation de Kasserine suite à des preuves de falsification de données concernant le concours des conseillers pédagogiques, affirmant son engagement à faire respecter la loi et à combattre la corruption sous toutes ses formes. Une enquête administrative et financière est en cours pour identifier toutes les personnes impliquées dans cette affaire, indique un communiqué ministériel.