Réagissant à l’alerte lancée par l’ONU et les ONG qui dénoncent un risque de famine imminente et généralisée, les trois capitales européennes ont appelé le gouvernement israélien à “lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide”.
La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne rappelent également à Israël qu’il “doit respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire”.
“Le moment est venu de mettre fin à la guerre à Gaza”, ajoutent-ils, exhortant “toutes les parties à mettre un terme au conflit en concluant immédiatement un cessez-le-feu”.
Refus de l’annexion
Ils réitèrent leur appel à la libération des otages israéliens et au désarmement du Hamas.
Ils disent également “s’opposer fermement à toute tentative visant à imposer la souveraineté israélienne sur les territoires palestiniens occupés”.
“Les menaces d’annexion, les colonies et les actes de violence commis par les colons à l’encontre des Palestiniens compromettent les perspectives d’une solution négociée prévoyant la coexistence de deux États”, mettent-ils en garde.
Jeudi, le premier ministre britannique, Keir Starmer, avait annoncé qu’il allait avoir un “entretien d’urgence” sur la situation à Gaza avec ses homologues français, Emmanuel Macron, et allemand, Friedrich Merz.
Le communiqué publié vendredi ne précise pas s’il est paru avant ou après cet entretien.
Condamnation de la part du Mexique
La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a dénoncé également la crise alimentaire en cours dans la bande de Gaza, où un tiers des habitants ne mangent pas pendant des jours et où la malnutrition est en forte hausse selon le PAM.
« Nous condamnons évidemment ce qui se passe en ce moment », a déclaré la présidente lors d’une conférence de presse en réponse à une question sur la famine dans ce territoire.