Depuis le cessez-le-feu de la mi-octobre, près de 70 enfants ont été tués. En moyenne deux enfants par jours meurent dans les bombardements israéliens. À cela s’ajoute une crise humanitaire sans précédent dont les enfants sont les premières victimes. Et ces derniers jours, la pluie et l’hiver compliquent une situation déjà catastrophique.
Sur les images, des familles entières se retrouvent les pieds dans l’eau dans leur tente. Le vent et la pluie ont tout emporté : les matelas et les habits. Après les pluies de ces derniers jours, 300.000 familles se retrouvent sans abri. Baptiste Chapuis est le responsable des programmes internationaux à l’UNICEF. « C’est une catastrophe qui s’ajoute à la catastrophe. Et c’est les enfants qui continuent à en payer le prix. Ils se retrouvent avec un minimum de vêtements, seulement quelques matelas, pas de chaussures chaudes et pas de vêtements d’hiver. »
Les enfants ont besoin d’abris, de vêtements chauds, de médicaments et surtout d’aides alimentaires. Car aujourd’hui, tous les enfants de moins de 5 ans à Gaza sont exposés à un risque de malnutrition aiguë. « La faim continue de tuer des enfants aujourd’hui à Gaza. Il faut le dire, il faut le répéter » alerte Baptiste Chapuis, « aujourd’hui, on a toujours des fournitures qui ne sont pas acceptées par le gouvernement israélien, les trois points de passage ne sont pas ouverts en même temps. Les enfants qui sont malnutris ont 11 fois plus de chances de mourir de maladie. C’est la raison pour laquelle il faut acheminer en masse les vaccins contre la polio, contre d’autres types de maladies qui se propagent ».
L’UNICEF appelle les parties à respecter le cessez-le-feu et à autoriser l’entrée massive de l’aide humanitaire.