La France demande que « la presse libre et indépendante puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu’il se passe dans le territoire en danger de famine après vingt et un mois de guerre, a déclaré mardi le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Interrogé sur le cas de plusieurs collaborateurs de l’Agence France-Presse (AFP) sur place qui se trouvent dans « une situation effroyable », selon la direction de l’agence, le ministre a répondu : « Nous avons l’espoir de pouvoir faire sortir quelques collaborateurs de journalistes dans les prochaines semaines. » « Nous y consacrons beaucoup d’efforts et beaucoup d’énergie », a ajouté le ministre, qui s’exprimait depuis l’est de l’Ukraine où il est en déplacement.
« Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique de leurs conditions de vie. Leur situation est aujourd’hui intenable, malgré un courage, un engagement professionnel et une résilience exemplaires », affirmait un communiqué de l’AFP, lundi, tandis que la société des journalistes (SDJ) alertait du risque de les « voir mourir ». « Nous avons perdu des journalistes dans des conflits, nous avons eu des blessés et des prisonniers dans nos rangs, mais aucun de nous n’a le souvenir d’avoir vu un collaborateur mourir de faim », soulignait la SDJ de l’agence.