Depuis le début de la guerre en Ukraine, plusieurs oligarques russes ont été retrouvés morts avec toute leur famille en Russie, en Espagne et au Royaume-Uni. À chaque fois, le mode opératoire fait penser à un suicide ou un crime familial. Mais le profil des victimes, leur proximité avec le pouvoir et la succession de décès interrogent. C’est une macabre liste qui ne cesse de s’allonger.
Mardi 19 avril, les cadavres de trois personnes ont été retrouvés dans une maison cossue de Lloret del Mar, en Catalogne. La police espagnole privilégie pour l’heure la thèse d’un crime intrafamilial perpétré par le père de famille, Sergey Protosenya, un oligarque russe membre du conseil d’administration de la plus grande compagnie gazière de Russie.
La veille, c’est le corps de Vladislav Avaev, ancien vice-président de la banque russe Gazprom, et ceux de sa femme et de sa fille, qui ont été découverts dans un appartement de Moscou. Selon Newsweek, l’homme était porteur d’une arme à feu et le logement était verrouillé de l’intérieur. Et la liste ne s’arrête pas là !
Leonid Schulman, directeur de Gazprom, retrouvé mort dans sa salle de bains à Saint-Petersbourg, Alexander Tyulyakov, directeur adjoint de Gazprom, découvert pendu dans la région de Saint-Petersbourg, Mikhail Watford, magnat du pétrole, retrouvé pendu dans le garage de son manoir, au Royaume-Uni. Vasily Melnikov, ancien salarié de la société MedStom, lui aussi découvert mort dans son appartement de Nijni Novgorod avec sa femme et ses deux enfants.
Au total, six oligarques russes et leurs familles ont péri depuis janvier. À chaque fois, la thèse du crime familial ou du suicide semble la plus évidente. Trop évidente ?