Les autorités israéliennes ont interdit pour six mois l’accès de la mosquée Al-Aqsa au grand mufti de Jérusalem et des territoires palestiniens, Mohammed Hussein, pour avoir dénoncé dans un prêche la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), l’avocat du religieux, Khaledoun Najm, a dit avoir « reçu aujourd’hui une décision » du commandant de la police de Jérusalem interdisant à celui-ci de se rendre à Al-Aqsa jusqu’au 25 janvier. Cette interdiction fait suite « à un sermon prononcé vendredi 25 juillet, qui ne disait pourtant rien de répréhensible », selon l’avocat, qui précise que la police n’a pas convoqué ni interrogé le grand mufti avant de prononcer la mesure.
L’arrêt de la police, transmis par l’avocat à l’AFP, ne mentionne pas les motifs exacts de l’interdiction, mais est justifié « pour empêcher une grave atteinte à la sécurité ». « Cette interdiction a été imposée après son prêche dans lequel il a dénoncé la politique de famine de l’occupant contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza », affirme l’agence palestinienne WAFa.
Mohammed Hussein avait été convoqué le 27 juillet par la police israélienne, qui lui avait remis une première ordonnance d’expulsion de huit jours de la mosquée, avec possibilité de renouvellement.