Des jeunes Éthiopiens ont fait la queue, lundi 18 avril, devant les portes de l’ambassade de Russie. Leur but : se porter volontaire pour aller combattre en Ukraine aux côté des troupes russes en tant que mercenaires. Une fausse rumeur, c’est du moins la version du ministère russe des Affaires étrangères. « Nous ne sommes pas une agence de recrutement, nous ne recrutons pas de soldats à l’étranger », a déclaré sa porte-parole.
Le Kremlin attribue cet attroupement à Addis Abeba à une simple démonstration de solidarité des Éthiopiens envers la Russie et la guerre qu’elle mène en Ukraine. Sauf que la centaine d’homme massée devant les murs de l’ambassade raconte une tout autre histoire.
Parmi eux, un ancien caporal de l’armée éthiopienne, ses papiers d’identité sous le bras, affirme avoir entendu qu’une vague de recrutement allait bien avoir lieu, soit pour rejoindre une compagnie de sécurité privée, soit directement l’armée russe, précise-t-il.
Le gouvernement éthiopien d’Abiy Ahmed a démenti, lui qui a reçu le soutien du Kremlin dans sa guerre contre le Tigré depuis un an et demi. Au-delà de la relation de proximité russo-éthiopienne, cet engouement dénote d’une autre réalité ; la crise économique et l’inflation en Éthiopie, qui poussent des citoyens à parfois prendre des décisions désespérées.