La Syrie a enterré, vendredi 6 octobre, les militaires et leurs proches tués dans une attaque de drones contre une cérémonie de promotions d’officiers qui a fait plus d’une centaine de morts, à laquelle Damas a répliqué par des bombardements intensifs de zones rebelles. L’attaque, l’une des plus sanglantes contre l’armée dans le pays en guerre, a visé l’académie militaire de Homs, dans le centre du pays sous contrôle du pouvoir.
Des dizaines de proches de victimes se sont rassemblés tôt ce matin, le visage fermé, devant l’hôpital militaire de Homs d’où les ambulances ont commencé à transporter les dépouilles des officiers et des membres de leurs familles vers leur dernière demeure. « Mon fils, ne pars pas, reste près de moi », criait une mère éperdue de douleur, en robe noire à fleurs blanches, la tête recouverte d’un fichu blanc. Des soldats portant des couronnes précédaient les cercueils, au son d’une musique militaire. Khawla, une femme de 33 ans, cherchait parmi les cercueils son frère, qui devait être promu officier jeudi. « Amjad n’est pas mort (…), j’aurais voulu le voir jeune marié », a-t-elle dit à l’AFP, effondrée.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a donné un bilan de 123 morts incluant 54 civils parmi lesquels 39 enfants, et quelque 150 blessés.
L’attentat n’a pas été revendiqué.L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a appelé à «une désescalade immédiate» de la violence en Syrie.