L’Assemblée des représentants du peuple a donné son accord, mardi 2 décembre 2025, à l’article additionnel n°81 du projet de loi de finances 2026, ouvrant la voie à une nouvelle mesure importante : la possibilité pour les Tunisiens résidant sur le territoire national d’ouvrir des comptes en devises.
Adoptée avec 69 voix favorables, 17 abstentions et 17 voix contre, cette disposition permettra désormais d’effectuer certaines transactions financières en monnaies étrangères dans un cadre légal strictement encadré. Cette avancée vise à faciliter les opérations en devises pour les citoyens et à renforcer la transparence des flux financiers.
Le député Mohamed Ali Fennira a dévoilé les détails de cette disposition lors d’une intervention téléphonique dans l’émission « Sabah Ennas », de Mosaïque FM, après son adoption en commission parlementaire. Cette mesure cible particulièrement les jeunes actifs sur les plateformes digitales et les réseaux sociaux, qui pourront désormais recevoir directement leurs paiements de l’étranger en devises, avec possibilité de conversion ultérieure en dinars. Selon l’intervenant, cette orientation renforcera l’afflux de devises et soutiendra l’économie nationale.
Les fonds déposés feront l’objet d’un contrôle rigoureux par l’État et les banques pour garantir la traçabilité et la légalité de leur origine. Le député a insisté sur deux contraintes majeures : « Ce compte ne peut être débiteur et doit avoir un taux d’intérêt égal à 0,01% ». En cas de doute sur la provenance des fonds, des mesures appropriées pourront être prises.
Le vote sur le projet de loi de finances débutera jeudi au Conseil des régions et des districts. Si le texte est adopté conformément à la version de l’Assemblée des représentants du peuple, il sera transmis au président de la République pour promulgation. En cas de divergences, une commission mixte tranchera avant la publication au Journal officiel et l’émission des textes d’application par le ministère des Finances.
Il a néanmoins alerté sur les retards persistants : plusieurs décrets de la loi de finances précédente, notamment ceux concernant les vaches laitières et les ouvrières agricoles, n’ont toujours pas été publiés. Il a appelé le gouvernement à accélérer la publication des textes d’application.
